Présidence de l’Arcom : qui est Martin Ajdari, proposé pour être le gendarme en chef de l’audiovisuel ?

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Ce devrait être le nouveau chef du régulateur de l’audiovisuel. Dans un communiqué publié ce jeudi 28 novembre, le président de la République annonce son intention de nommer Martin Ajdari à la tête de l’Arcom, afin de succéder à Roch-Olivier Maistre, en poste depuis 2019. Sa nomination ne sera toutefois effective qu’après l’examen des commissions des affaires culturelles de l’Assemblée nationale et du Sénat. Le tout pour une arrivée à la tête de l’institution prévue le 3 février 2025.

Le choix de ce quinquagénaire n’est pas une surprise au vu de son parcours, alternant entre haute administration et médias. Fils du diplomate Ahmad Ajdari et de Martine Buron, députée européenne socialiste de 1998 à 1994 et maire de Châteaubriant de 1989 à 2001, elle-même fille Robert Buron, ministre de 1949 à 1962, Martin Ajdari a enchaîné les grandes écoles : ESCP Business School, Institut d’études politiques de Paris et l’ENA. Le jeune homme intègre ensuite la direction du Budget au sein du ministère de l’Économie et des Finances avant de devenir, en 1999, directeur administratif et financier de la station publique RFI.


« Il a aussi bien la jambe politique que la jambe médiatique »​

De retour à Bercy au début des années 2000 au sein des cabinets Laurent Fabius et Florence Parly, le haut fonctionnaire est nommé directeur général délégué de Radio France de 2004 à 2009. Après un bref premier passage à l’Opéra de Paris en tant que directeur adjoint en 2009, il rejoint les rangs de France Télévisions, alors présidé par Rémy Pflimlin. Pendant quatre années, il officie en tant que directeur général délégué aux ressources et secrétaire général du groupe audiovisuel public. Un rôle périlleux, où il doit notamment gérer les relations, alors complexe, entre son entreprise et l’État, mais aussi surveiller les finances des chaînes.

Un tremplin ? En tout cas, l’homme y songe puisqu’il présente en 2014 sa candidature à la présidence de Radio France, désormais élu par le CSA. Les Sages lui préfèrent finalement Mathieu Gallet. Un raté qui ne l’empêche pas de rebondir en tant que directeur de cabinet d’Aurélie Filippetti au ministère de la Culture et de la Communication. Avant de prendre la direction générale des médias et des industries culturelles un an plus tard.

« C’est un parcours très solide. Il connaît très bien les médias publics et le secteur culturel », décrit Mathieu Gallet. « Martin Ajdari est un très fin connaisseur des sujets audiovisuels », salue aussi Christopher Baldelli, ex-patron de RTL. « C’est aussi un homme d’entreprise avec un vrai background (bagage) économique qui sera utile à l’Arcom. »

« Il a aussi bien la jambe politique que la jambe médiatique. Il connaît parfaitement le milieu et les nouveaux usages. C’est clairement ce qui a dû plaire », estime enfin un fin limier du milieu des médias. Une nomination en entraînant une autre, Martin Ajdari devra désormais être remplacé à l’Opéra national de Paris dont il était directeur adjoint depuis 2020.
 
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