Le professeur d'histoire Samuel Paty avait été interrogé le 12 octobre par des policiers après qu'une plainte a été déposée à son encontre.
Des mots déposés au commissariat qui ont aujourd'hui beaucoup d'importance au vu de ce qu'il s'est passé quatre jours plus tard.
C'était le 12 octobre dernier. Samuel Paty le professeur d'histoire qui sera assassiné devant son collègue quatre jours plus tard, se rend ce jour-là à une convocation au commissariat pour s'expliquer sur une plainte qui a été déposée à son encontre. Il est accompagné par la principale du collège venue le soutenir.
Plainte pour "diffusion d'images pornographiques"
Il s'agit d'une plainte pour "diffusion d'images pornographiques" lors d'un cours.
Plainte déposée par le père de la collégienne qui s'est ensuite mis en scène dans la fameuse vidéo diffusée sur les réseaux sociaux pour que le professeur soit viré et où il le traite de "voyou".
Cours sur le thème de la liberté d'expression avec les caricatures de Mahomet
L'enseignant âgé de 47 ans comprend très vite que cette plainte fait référence au cours d'enseignement moral et civique qu'il a donné le 6 octobre sur le thème de la liberté d'expression, comme le rapporte Franceinfo.
Et durant ce cours, le professeur a choisi d'illustrer son propos en montrant à ses élèves deux caricatures de Mahomet qui étaient parues dans Charlie Hebdo.
Les élèves pouvaient détourner le regard
Il a alors confié aux policiers comme le précise Franceinfo : "J'ai proposé aux élèves de voir ou de ne pas voir une des caricatures émanant de Charlie Hebdo selon leur sensibilité. J'ai proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s'ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre."
"Mon objectif quand je leur ai demandé de détourner le regard était qu'ils ne se sentent pas froissés."
Il n'a pas demandé à ses élèves musulmans de sortir
Les policiers ont alors demandé au professeur s'il avait demandé à ses élèves musulmans de sortir du cours.
Ce à quoi Samuel Paty, surpris, a répondu par la négative.
Avant d'ajouter durant l'interrogatoire : "A aucun moment je n'ai déclaré aux élèves : "Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués." Et je n'ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane."
L'élève qui se plaint était absente
Et c'est lors de cette audition qu'il précise qu'il est d'autant plus surpris par cette plainte déposée contre lui, car l'élève en question était absente ce jour-là de son cours.
Pour l'enseignant, il n'y a pas de doute : ce n'est rien d'autre qu'une cabale contre lui, pour lui nuire.
"Elle a inventé un récit au travers de rumeurs d'élèves. Il s'agit d'une fausse déclaration dans le but de nuire à l'image du professeur que je représente, du collège et de l'institution", comme le précise Franceinfo.
Il dépose plainte à son tour
Il déclare : "Je n'ai commis aucune infraction dans le cadre de mes fonctions."
Le professeur décide de porter plainte à son tour, pour diffamation publique et dénonciation calomnieuse, après la plainte et la diffusion de la vidéo dont les allégations sont fausses. Il ne porte pas plainte pour menaces.
La principale parle d'appels menaçants
La principale du collège est aussi entendue par les policiers.
Elle fait parle d'appels menaçants depuis ce cours et des tensions qui sont présentes autour du collège.
Quatre jours plus tard, Samuel Paty se fera tuer devant le collège.
Des mots déposés au commissariat qui ont aujourd'hui beaucoup d'importance au vu de ce qu'il s'est passé quatre jours plus tard.
C'était le 12 octobre dernier. Samuel Paty le professeur d'histoire qui sera assassiné devant son collègue quatre jours plus tard, se rend ce jour-là à une convocation au commissariat pour s'expliquer sur une plainte qui a été déposée à son encontre. Il est accompagné par la principale du collège venue le soutenir.
Plainte pour "diffusion d'images pornographiques"
Il s'agit d'une plainte pour "diffusion d'images pornographiques" lors d'un cours.
Plainte déposée par le père de la collégienne qui s'est ensuite mis en scène dans la fameuse vidéo diffusée sur les réseaux sociaux pour que le professeur soit viré et où il le traite de "voyou".
Cours sur le thème de la liberté d'expression avec les caricatures de Mahomet
L'enseignant âgé de 47 ans comprend très vite que cette plainte fait référence au cours d'enseignement moral et civique qu'il a donné le 6 octobre sur le thème de la liberté d'expression, comme le rapporte Franceinfo.
Et durant ce cours, le professeur a choisi d'illustrer son propos en montrant à ses élèves deux caricatures de Mahomet qui étaient parues dans Charlie Hebdo.
Les élèves pouvaient détourner le regard
Il a alors confié aux policiers comme le précise Franceinfo : "J'ai proposé aux élèves de voir ou de ne pas voir une des caricatures émanant de Charlie Hebdo selon leur sensibilité. J'ai proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s'ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre."
"Mon objectif quand je leur ai demandé de détourner le regard était qu'ils ne se sentent pas froissés."
Il n'a pas demandé à ses élèves musulmans de sortir
Les policiers ont alors demandé au professeur s'il avait demandé à ses élèves musulmans de sortir du cours.
Ce à quoi Samuel Paty, surpris, a répondu par la négative.
Avant d'ajouter durant l'interrogatoire : "A aucun moment je n'ai déclaré aux élèves : "Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués." Et je n'ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane."
L'élève qui se plaint était absente
Et c'est lors de cette audition qu'il précise qu'il est d'autant plus surpris par cette plainte déposée contre lui, car l'élève en question était absente ce jour-là de son cours.
Pour l'enseignant, il n'y a pas de doute : ce n'est rien d'autre qu'une cabale contre lui, pour lui nuire.
"Elle a inventé un récit au travers de rumeurs d'élèves. Il s'agit d'une fausse déclaration dans le but de nuire à l'image du professeur que je représente, du collège et de l'institution", comme le précise Franceinfo.
Il dépose plainte à son tour
Il déclare : "Je n'ai commis aucune infraction dans le cadre de mes fonctions."
Le professeur décide de porter plainte à son tour, pour diffamation publique et dénonciation calomnieuse, après la plainte et la diffusion de la vidéo dont les allégations sont fausses. Il ne porte pas plainte pour menaces.
La principale parle d'appels menaçants
La principale du collège est aussi entendue par les policiers.
Elle fait parle d'appels menaçants depuis ce cours et des tensions qui sont présentes autour du collège.
Quatre jours plus tard, Samuel Paty se fera tuer devant le collège.
Professeur décapité : les déclarations de Samuel Paty aux policiers quatre jours avant sa mort
Le professeur d'histoire Samuel Paty avait été interrogé le 12 octobre par des policiers après qu'une plainte a été déposée à son encontre.
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