Alain Gresh s’est procuré quelques consignes tansmises par les responsables israéliens de la propagande à leurs officines établies à l’étranger et notamment aux USA. On y apprend l’art de sophistiquer le mensonge.
"Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ».
Israël déploie une équipe de cybernautes pour diffuser de la désinformation positive, et construire un mur de mensonges pour tenter de masquer ses crimes On y lisait notamment : « Peu après la fin de l’opération “Plomb durci” (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d’informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains.
Au-delà, c’est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d’Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de désinformation très professionnelle, et dont l’exergue est : « Pour la liberté, la sécurité et la paix » - celle des Israéliens, bien sûr, et d’eux seuls. Ce manuel s’intitule The Israel Project’s 2009. Global Language Dictionary (PDF) et est destiné à la propagande aux Etats-Unis, mais ses « règles » s’appliquent sans doute ailleurs
C’est un document d’une centaine de pages, divisé en dix-huit chapitres. Curieusement, il porte la mention « interdit à la distribution et à la publication ». Il semble que ce texte n’était donc pas destiné à être diffusé largement.
Le premier chapitre s’intitule « 25 règles pour une communication efficace ».
Règle n° 1, « manifester de l’empathie pour les deux parties ! Le but de la communications pro-Israël ne vise pas seulement les gens qui aiment déjà Israël. Le but est de gagner de nouveaux cœurs et les esprits d’Israël, sans perdre le soutien qu’Israël a déjà. Pour ce faire, vous devez comprendre que le cadre à partir duquel la plupart des Américains voient Israël est un “cycle de violence qui dure depuis des milliers d’années”. Ainsi, vous avez à désarmer leurs soupçons. (...) La première étape est de montrer que vous voulez la paix A LA FOIS pour les Israéliens et les Palestiniens, et notamment pour les enfants. (...) Et il faut ouvrir vos propos par l’affirmation que Israël veut un meilleur futur à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens. (...) Si, au centre de votre communication, vous montrez du doigt en disant “Israël a raison, ils ont tort”, vous perdrez plus que vous ne gagnerez ».
Règle n° 6 : « Soyez attentif à votre ton. Un ton protecteur, paternaliste, détournera les Américains et les Européens. Nous sommes à un moment dans l’histoire où les Juifs en général (et les Israéliens en particulier) ne sont plus perçus comme le peuple persécuté. En fait, dans le public américain et européen - le public sophistiqué, éduqué, aux idées arrêtées, non-juif -, les Israéliens sont souvent considérés comme les occupants et les agresseurs. Dans ce cadre, il est essentiel pour les messages de porte-parole pro-israéliens de ne pas apparaître comme hautains ou condescendants. »
"Je signalais, dans un précédent envoi, cet article de Serge Dumont dans le quotidien suisse Le Temps (8 janvier) : « Israël muscle sa riposte sur le Net ».
Israël déploie une équipe de cybernautes pour diffuser de la désinformation positive, et construire un mur de mensonges pour tenter de masquer ses crimes On y lisait notamment : « Peu après la fin de l’opération “Plomb durci” (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier), Tzipi Livni, alors ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement d’Ehoud Olmert, a rapidement pris conscience de l’ampleur de la vague de protestations soulevée par la destruction massive des infrastructures civiles palestiniennes. Elle a alors autorisé son département à recruter des jeunes fans d’informatique pratiquant parfaitement une ou plusieurs langues étrangères afin de répondre aux critiques qui fusaient dans les blogs ainsi que dans le courrier électronique des grands journaux européens et américains.
Au-delà, c’est toute une entreprise de propagande qui se met en place à partir d’Israël. Et elle se traduit par un manuel diffusé par The Israel Project, une officine de désinformation très professionnelle, et dont l’exergue est : « Pour la liberté, la sécurité et la paix » - celle des Israéliens, bien sûr, et d’eux seuls. Ce manuel s’intitule The Israel Project’s 2009. Global Language Dictionary (PDF) et est destiné à la propagande aux Etats-Unis, mais ses « règles » s’appliquent sans doute ailleurs
C’est un document d’une centaine de pages, divisé en dix-huit chapitres. Curieusement, il porte la mention « interdit à la distribution et à la publication ». Il semble que ce texte n’était donc pas destiné à être diffusé largement.
Le premier chapitre s’intitule « 25 règles pour une communication efficace ».
Règle n° 1, « manifester de l’empathie pour les deux parties ! Le but de la communications pro-Israël ne vise pas seulement les gens qui aiment déjà Israël. Le but est de gagner de nouveaux cœurs et les esprits d’Israël, sans perdre le soutien qu’Israël a déjà. Pour ce faire, vous devez comprendre que le cadre à partir duquel la plupart des Américains voient Israël est un “cycle de violence qui dure depuis des milliers d’années”. Ainsi, vous avez à désarmer leurs soupçons. (...) La première étape est de montrer que vous voulez la paix A LA FOIS pour les Israéliens et les Palestiniens, et notamment pour les enfants. (...) Et il faut ouvrir vos propos par l’affirmation que Israël veut un meilleur futur à la fois pour les Israéliens et les Palestiniens. (...) Si, au centre de votre communication, vous montrez du doigt en disant “Israël a raison, ils ont tort”, vous perdrez plus que vous ne gagnerez ».
Règle n° 6 : « Soyez attentif à votre ton. Un ton protecteur, paternaliste, détournera les Américains et les Européens. Nous sommes à un moment dans l’histoire où les Juifs en général (et les Israéliens en particulier) ne sont plus perçus comme le peuple persécuté. En fait, dans le public américain et européen - le public sophistiqué, éduqué, aux idées arrêtées, non-juif -, les Israéliens sont souvent considérés comme les occupants et les agresseurs. Dans ce cadre, il est essentiel pour les messages de porte-parole pro-israéliens de ne pas apparaître comme hautains ou condescendants. »