Propagande, mensonges et désinformation: absence de déontologie de la presse français

SoumaSoum078

Je stresse comme un lutin !
VIB
Aux ordres et servile, propagandiste et mensongère: ce sont les termes qui siéent pour qualifier la tenue des médias français lorsqu’il s’agit pour ces derniers de relater l’actualité internationale et notamment celle de l’Afrique.

On peut comprendre et excuser un relatif parti pris dans l’exposé des faits.

Un journaliste n’écrit et ne réfléchit qu’à partir de ce qu’il est : un produit plus ou moins abouti de la doxa officielle, elle-même fruit de la culture rance et décatie de la Plus Grande France, reliquat d’une vision impérialiste et coloniale.

Nulle surprise, donc, de percevoir dans le substrat de la description des réalités africaines (elles sont multiples malgré une volonté de la réduire à une essence fantasmée), des insuffisances et une ignorance qui découlent d’une méconnaissance profonde et de surcroit assumée, des sujets abordés et corrélativement de la réalité décrite.

Peut-il en être autrement, alors que vues de France, sociologie et Afrique se confondent avec «Tintin au Congo » ?
Mais doit-on pour autant accepter le mensonge et la désinformation ?

Peut-on accepter de la presse qu’elle se comporte en petit télégraphiste d’un pouvoir arrogant, orchestrant une politique africaine d’un autre âge, et dont les conséquences meurtrières sont passées sous silence par ceux-là même qui devraient les révéler à l’opinion publique ?


suite [...]

http://www.cameroonvoice.com/news/news.rcv?id=5650
 
J'aime bien qu'un journaliste camerounais vienne rappeler le triste état de la liberté de la presse en France (classée au 44ème rang par Reporters sans frontières).

Je profite de l'objectivité de ce journaliste pour lui rappeler à mon tour que la presse de son pays est dans ce classement au 129ème rang et que le vrai courage ne consiste pas à vomir sur les médias d'une démocratie européenne, mais peut-être à travailler à rendre plus libres les médias de son propre pays.

A moins que ce soit légèrement plus risqué? ;)
 
J'aime bien qu'un journaliste camerounais vienne rappeler le triste état de la liberté de la presse en France (classée au 44ème rang par Reporters sans frontières).

Je profite de l'objectivité de ce journaliste pour lui rappeler à mon tour que la presse de son pays est dans ce classement au 129ème rang et que le vrai courage ne consiste pas à vomir sur les médias d'une démocratie européenne, mais peut-être à travailler à rendre plus libres les médias de son propre pays.

A moins que ce soit légèrement plus risqué? ;)

Justement il en sait quelque chose et la presse française vole pas haut :D sèrieux on sent que t'as les boules
 
Justement il en sait quelque chose et la presse française vole pas haut :D sèrieux on sent que t'as les boules

On ne peut qu'avoir les boules quand on voit une multitude de journaux tomber aux mains de financiers. Mais c'est comme ça dans tous les pays.
Il existe et, existera toujours, une presse de complaisance.
Lire à ce propos le très édifiant "Les nouveaux Chiens de Garde" de Serge Halimi (10€ éditions Liber) qui en explique et en démonte les mécanismes.

Il y a cependant une presse alternative et, libre à chacun de s'y intéresser ou non.

Je ne suis pas sûr qu'il en soit ainsi dans tous les pays.
 
A ce propos, et assez bizarrement, il n'existe plus de véritable censure en France.

Anastasia, et ses célèbres ciseaux, ont, donc, vécu. Il existe, indéniablement, et c'est encore plus pernicieux, une autocensure larvée dans le journalisme.

Il est à noter que cette autocensure s'opère dans pas mal de domaine.

Un exemple flagrant : il est devenu impossible d'évoquer la religion dans la pub. Ne parlons même pas des humoristes.
 
Justement il en sait quelque chose et la presse française vole pas haut :D sèrieux on sent que t'as les boules
Les boules pourquoi?
Parce que Reporters sans frontières nous classent au 44ème rang? ou parce qu'un journaliste étranger nous donne la leçon alors qu'il ferait mieux de balayer devant sa porte s'il en avait le courage?
Ma pauvre SoumaSoum tu me fais bien marrer à imaginer une quelconque susceptibilité concernant tout ce qui touche la France: ma génération a été élevée dans le désamour de son propre pays. La génération précédente clamait à la fin de la guerre "tous résistants!", la mienne dira "tous collabos". Le drapeau tricolore et la marseillaise étaient pour nous des symboles pour les **** de droite, et les anciens combattants des "vieux ****" tout court.

Il a fallut que pendant 10 ans j'organise des cours de français pour étudiants étrangers pour me rendre compte qu'on était le pays le moins chauvin du monde, que l'objectivité ne passait pas forcément par "***** sur son pays" en permanence, et que le nationalisme ancien ne se combattait pas en répétant "quel pays de *****" en parlant du mien.

Quant à l'état des médias en France, je n'ai jamais vu (merci internet) autant d'analyses diverses, de pluralités d'opinion qu'aujourd'hui.
Alors le coup de la France malade de ses médias, quand le thermomètre est tenu par Reporters sans Frontières, corporation socialisante et anti-sarkosiste jusqu'à la mauvaise foi, excuse-moi de n'y attacher qu'une importance secondaire...
 
J'aime bien qu'un journaliste camerounais vienne rappeler le triste état de la liberté de la presse en France (classée au 44ème rang par Reporters sans frontières).

Je profite de l'objectivité de ce journaliste pour lui rappeler à mon tour que la presse de son pays est dans ce classement au 129ème rang et que le vrai courage ne consiste pas à vomir sur les médias d'une démocratie européenne, mais peut-être à travailler à rendre plus libres les médias de son propre pays.

A moins que ce soit légèrement plus risqué? ;-)
Sauf que ce n'est pas sûr que ce soit un journaliste camerounais... ;)
Personnellement, je ne le connais pas du tout.
Il semble écrire beaucoup sur la Côte d'Ivoire.
Peut-être un pseudonyme. J'ai une idée de qui ça peut-être (les thèmes, le style, j'ai l'impression d'avoir déjà vu), mais je n'en suis pas sûr, alors je ne vais pas m'avancer.

Sinon, il est vrai que les journalistes en Afrique ont certainement plus de difficultés à faire leur travail qu'en Europe. Mais je ne suis pas certain qu'avant de pouvoir critiquer la presse de tel ou tel pays, il faille nécessairement avoir une presse totalement libre chez soi. Les critiques croisées, c'est de bonne guerre. ;)
Sinon, ce serait du style: toi africain? Alors ta gueule, dis rien sur nous tant que tu ne peux pas en dire autant sur les tiens... (En gros, tu lui dis ferme la, vu le contexte... :-D)

Ceci dit, il est clair que la Françafrique, ce sont des comportements peu reluisants de l'Etat français en Afrique dont les Français ne sont pas vraiment au courant. Et j'avoue avoir suivi des événements (la crise ivoirienne, le Tchad avec l'Arche de Zoé, le Niger et Areva) avec un éclairage dont très peu de média français (par ignorance? par suivisme? par paresse intellectuelle?) ont rendu compte "sereinement" et "lucidement". mais bon

Mais bon, faut pas non plus verser dans l'exagération. En creusant bien, on trouve toujours un média qui se montre plus critique que le voisin. Faut juste pas rester focaliser sur les "grand média" passe-partout... ;-)
 
Bon, j'ai vérifié, ce n'est pas la personne que je soupçonnais. Mais en tout cas, il n'y a pas de journaliste Camerounais de ce nom. Et ce n'est pas un nom du Cameroun.
Ce doit être un Suédois ou un Japonais... :D
 
Bon, j'ai vérifié, ce n'est pas la personne que je soupçonnais. Mais en tout cas, il n'y a pas de journaliste Camerounais de ce nom. Et ce n'est pas un nom du Cameroun.
Ce doit être un Suédois ou un Japonais... :D


Ya de la propogande et n'importe quoi sur le net, tous les moyens sont bons :D

Après, on peut être Camerounais et critique sur son pays et la France :o) C'est vrai que la France n'est pas très bien classée alors qu'économiquement elle mieux classée. On peut ausi dire qu'il y a des conflits d'intérêt et une censure insidieuse, même si par contre, il existe le Canard, Marianne ect

C'est plus au niveau de la télévision, je trouve.
 
Sauf que ce n'est pas sûr que ce soit un journaliste camerounais...

Entre nous je n'en suis pas sûr non plus... mais qu'il soit Ivoirien, Camerounais ou Français avec ou sans la double nationalité m'importe peu : il parle toujours dans les blogs où il intervient en tant qu’africain, voire en porte-parole auto-proclamé de l'homo africanus avec des formules du genre "Nous, Africains, devons etc."...

Mais je ne suis pas certain qu'avant de pouvoir critiquer la presse de tel ou tel pays, il faille nécessairement avoir une presse totalement libre chez soi. Les critiques croisées, c'est de bonne guerre. ;)

On est d'accord évidement sur le fond...mais quand je lis des articles critiquant les médias français dans des médias africains complètement à la solde du pouvoir en place, j'éprouve comme une petite impression de vertige...

Ceci dit, il est clair que la Françafrique, ce sont des comportements peu reluisants de l'Etat français en Afrique dont les Français ne sont pas vraiment au courant.

Oui la Francafrique est lamentable...De là à dire que les Français ne sont pas au courant...Ceux qui regardent "Plus belle la vie" au lieu du journal de 20h ne sont pas au courant. Ils ne le seront pas même si on avait les meilleurs médias du monde.

Même le mec qui ne regarderait que TF1 a vu des reportages sur la Francafrique et entendu à cette occasion les noms de De Gaule, Foccart, Pasqua, Mitterrrand, Chirac...

Pour finir, qu'est-ce que je reproche finalement à ce journaliste? Son discours est attendu, prévisible, mille fois lu ailleurs. Pendant encore combien de siècles on va avoir droit à la référence à "Tintin au Congo"?

C'est le discours facile de l'ex-colonisé qui n'en finit pas d'exprimer son ressentiment envers l'ancien colonisateur. Ce discours a été voulu par les chefs d'Etat pour les dédouaner de leurs échecs économiques et il a parfaitement fonctionné auprès des masses, persuadées que la source de leurs problèmes ne pouvait venir que de l'ancienne puissance coloniale. Des journalistes s'en font le relais et ce ne serait acceptable que si en parallèle ils pointaient du doigt les responsabilités des dirigeants africains eux-mêmes. Je regrette que ce ne soit pas toujours le cas.
 
Entre nous je n'en suis pas sûr non plus... mais qu'il soit Ivoirien, Camerounais ou Français avec ou sans la double nationalité m'importe peu : il parle toujours dans les blogs où il intervient en tant qu’africain, voire en porte-parole auto-proclamé de l'homo africanus avec des formules du genre "Nous, Africains, devons etc."...
Je pense bien qu'il est Africain. Ivoirien peut-être. Mais bon, le nom ne veut pas forcément dire grand chose, surtout si c'est un pseudo.

centreat a dit:
On est d'accord évidement sur le fond...mais quand je lis des articles critiquant les médias français dans des médias africains complètement à la solde du pouvoir en place, j'éprouve comme une petite impression de vertige...
Disons que pour le cas présent, je ne suis pas sûr que ce soit sur un media d'Etat que l'individu s'est épanché.
Mais je comprends ce que tu veux dire, ça arrive.

centreat a dit:
Oui la Francafrique est lamentable...De là à dire que les Français ne sont pas au courant...
Ce n'est même pas spécialement criticables qu'ils ne soient pas au courant.

centreat a dit:
Même le mec qui ne regarderait que TF1 a vu des reportages sur la Francafrique et entendu à cette occasion les noms de De Gaule, Foccart, Pasqua, Mitterrrand, Chirac...
En fait, on a toujours l'impression que ce sont les choses du passé... Alors que ça reste assez actuel. Demain, sous d'autres quinquennats, les noms de Sarkozy et d'autres s'ajouteront à la liste des reportages sur la Françafrique.

centreat a dit:
Pour finir, qu'est-ce que je reproche finalement à ce journaliste? Son discours est attendu, prévisible, mille fois lu ailleurs. Pendant encore combien de siècles on va avoir droit à la référence à "Tintin au Congo"?
Tu n'échapperas pas à cela dans cette vie... :D
En effet, mine de rien, ça date de moins d'un siècle, on continue à côtoyer des gens ayant vécu l'accession aux (pseudo ;)) indépendances, et les événements troubles voire opaques des coulisses. Il faudra encore quelques générations et la disparitions des témoins de ces temps spéciaux, avant de pouvoir remiser certaines "images d'Epinal" (pour ne pas dire l'inverse) dans les étagères de l'Histoire. Nous, nous sommes condamnés à vivre cela comme un "passé" encore bien présent, par la force des choses et la proximité temporelle. ;-)

centreat a dit:
C'est le discours facile de l'ex-colonisé qui n'en finit pas d'exprimer son ressentiment envers l'ancien colonisateur.
En réalité, les chefs de l'Etat qui sont de bons petits soldats de la France ne laissent pas trop le ressentiment s'exprimer dans les medias d'Etat, au contraire des chefs d'Etat en bisbille avec l'ex-métropole... Par contre, même dans les pays aux ordres, se développe malgré tout un espace de contestation, qui malheureusement tombe souvent dans le panneau d'insister plus sur le soutien (somme toute réel) dont les tyrans en place bénéficient de l'ancien colonisateur, plutôt que de se focaliser sur les causes internes, locales, nationales de leurs problèmes.

Pour la Côte d'Ivoire, il y a des circonstances atténuantes. La France ayant été partie prenante du conflit, il est normal qu'elle soit partie prenante des critiques. Il faut faire avec. ;-)
Cela s'explique (un peu) moins dans d'autres pays "françafricains", je suis d'accord avec toi. ;-)
 
Si ça n'était que ça.

Ce qui est problématique, c'est la connivence systématique du journaliste avec le politique, et le fait que ceux qui possèdent les médias les orientent volontairement dans un sens.

Sans parler de l'infiltration des loges maçonniques.
 
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