Déclaration commune à linitiative de la LDH et de la Ligue de lenseignement, co-signée par le PS
Le conflit israélo-palestinien est une fois encore entré dans une phase dramatique. Ce conflit nest ni religieux ni « ethnique », mais bien politique et territorial : lengrenage de la violence dont les populations civiles sont les premières victimes senracine dans laggravation, depuis des décennies, du sort insupportable fait au peuple palestinien. Rien ne peut justifier les attaques doù quelles viennent - dirigées contre les civils. Mais chacun sait, au-delà de la condamnation nécessaire de tout crime de guerre, que la paix ne pourra advenir sans justice, cette paix par le droit hors de laquelle aucun des deux peuples ne pourra vivre un avenir humain.
Les 900 morts palestiniens des deux dernières semaines, dont de très nombreux civils, victimes des bombardements et de loffensive de larmée israélienne à Gaza, comme les 34 morts israéliens des cinq dernières années victimes de tirs de roquette du Hamas, ne peuvent que soulever une émotion légitime. En France, nous constatons que la sensibilité à cette actualité tragique sexacerbe. Trois actes inacceptables ont été commis à lencontre de synagogues à Toulouse et à Saint-Denis et contre une collégienne à Villiers-le-Bel. Ces actes sont heureusement des faits isolés. Mais la réaction des autorités politiques françaises qui sen remettent aux instances religieuses pour prévenir la violence nest ni admissible sur le terrain de la laïcité ni de nature à prévenir les dangers quelles invoquent. De même, lorganisation dune manifestation communautaire de soutien à lun des deux protagonistes du conflit, même si elle est restée isolée, renforce le risque que lexpression des indignations et des solidarités mette face à face des communautés dont les membres seraient collectivement assimilés à lun des deux camps.
Cette transposition qui enfermerait la liberté de conscience et dexpression des individus concernés dans une assignation à résidence communautaire ou religieuse serait porteuse de graves dangers pour le vivre ensemble. Il nest pas question de remettre en cause la capacité à sindigner de ce qui se joue en Palestine, ni lexpression de telle instance communautaire dans le débat public qui na rien dillégitime en elle-même, mais de refuser une logique de transposition dans la société française des conflits et des haines qui déchirent le Proche-Orient.
Sans alarmisme mais avec vigilance, les organisations soussignées, attachées au respect de légale liberté de chacun, refusent toute mise en scène dun prétendu « conflit de civilisations » et rappellent quaucun individu ne peut être étiqueté, stigmatisé ou agressé en raison de ses origines ou de sa foi, et que les manifestations dintolérance, de racisme et dantisémitisme, loin de servir les causes que leurs auteurs disent soutenir, les salissent et mettent en danger la vie démocratique.
Cest dans cet esprit que les unes et les autres continueront à défendre le respect des droits de lHomme, du droit international et du droit de tous les peuples à disposer deux-mêmes et à vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues.
Premiers signataires : ACLEFEU, ALEFPA, Association des Libres Penseurs de France, Association du Manifeste des libertés, Cercle Gaston-Crémieux, CFDT, CGT, Collectif Avenir laïque, FSU, Ligue des droits de lHomme, Ligue de lEnseignement, Mouvement de la Paix, Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, Solidarité Laïque, Unef, Union rationaliste, Union syndicale solidaires, Les Verts.
http://actus.parti-socialiste.fr/category/international-europe/
Le conflit israélo-palestinien est une fois encore entré dans une phase dramatique. Ce conflit nest ni religieux ni « ethnique », mais bien politique et territorial : lengrenage de la violence dont les populations civiles sont les premières victimes senracine dans laggravation, depuis des décennies, du sort insupportable fait au peuple palestinien. Rien ne peut justifier les attaques doù quelles viennent - dirigées contre les civils. Mais chacun sait, au-delà de la condamnation nécessaire de tout crime de guerre, que la paix ne pourra advenir sans justice, cette paix par le droit hors de laquelle aucun des deux peuples ne pourra vivre un avenir humain.
Les 900 morts palestiniens des deux dernières semaines, dont de très nombreux civils, victimes des bombardements et de loffensive de larmée israélienne à Gaza, comme les 34 morts israéliens des cinq dernières années victimes de tirs de roquette du Hamas, ne peuvent que soulever une émotion légitime. En France, nous constatons que la sensibilité à cette actualité tragique sexacerbe. Trois actes inacceptables ont été commis à lencontre de synagogues à Toulouse et à Saint-Denis et contre une collégienne à Villiers-le-Bel. Ces actes sont heureusement des faits isolés. Mais la réaction des autorités politiques françaises qui sen remettent aux instances religieuses pour prévenir la violence nest ni admissible sur le terrain de la laïcité ni de nature à prévenir les dangers quelles invoquent. De même, lorganisation dune manifestation communautaire de soutien à lun des deux protagonistes du conflit, même si elle est restée isolée, renforce le risque que lexpression des indignations et des solidarités mette face à face des communautés dont les membres seraient collectivement assimilés à lun des deux camps.
Cette transposition qui enfermerait la liberté de conscience et dexpression des individus concernés dans une assignation à résidence communautaire ou religieuse serait porteuse de graves dangers pour le vivre ensemble. Il nest pas question de remettre en cause la capacité à sindigner de ce qui se joue en Palestine, ni lexpression de telle instance communautaire dans le débat public qui na rien dillégitime en elle-même, mais de refuser une logique de transposition dans la société française des conflits et des haines qui déchirent le Proche-Orient.
Sans alarmisme mais avec vigilance, les organisations soussignées, attachées au respect de légale liberté de chacun, refusent toute mise en scène dun prétendu « conflit de civilisations » et rappellent quaucun individu ne peut être étiqueté, stigmatisé ou agressé en raison de ses origines ou de sa foi, et que les manifestations dintolérance, de racisme et dantisémitisme, loin de servir les causes que leurs auteurs disent soutenir, les salissent et mettent en danger la vie démocratique.
Cest dans cet esprit que les unes et les autres continueront à défendre le respect des droits de lHomme, du droit international et du droit de tous les peuples à disposer deux-mêmes et à vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues.
Premiers signataires : ACLEFEU, ALEFPA, Association des Libres Penseurs de France, Association du Manifeste des libertés, Cercle Gaston-Crémieux, CFDT, CGT, Collectif Avenir laïque, FSU, Ligue des droits de lHomme, Ligue de lEnseignement, Mouvement de la Paix, Parti communiste français, Parti de gauche, Parti socialiste, Solidarité Laïque, Unef, Union rationaliste, Union syndicale solidaires, Les Verts.
http://actus.parti-socialiste.fr/category/international-europe/