"Qu'Air France aille se faire f..."

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Procès: Ryanair est sûr de battre Air France

Dans un entretien à La Tribune, l'impénitent patron de Ryanair affirme qu'Air France tente d'étouffer la concurrence en l'attaquant en justice.

"Qu'Air France aille se faire f...", répond dans un entretien paru mercredi dans La Tribune, le directeur général de Ryanair, Michael O'Leary, à la plainte déposée en novembre par la compagnie franco-néerlandaise à la Comission européenne.

Pour Air France, Ryanair exige des aides publiques illégales dans les petits aéroports peu rentables qu'elle désert. Près de 600 millions d'aides publiques dont 35 millions en France ont été versés selon Air France. Certains élus locaux français parlent aussi de "chantage financier".

Pour la compagnie low cost, pas un centime n'a été versé, ce sont des "négociations commerciales" autorisées. "Les aéroports ont le droit d'offrir des réductions", assure-t-il, estimant qu'Air France KLM est bien mal placé pour donner des leçons de concurrence: "C'est incroyable pour une compagnie aérienne qui a reçu plus de subventions que toutes les autres en Europe".

A ses yeux, Air France n'a "aucune chance" de gagner son procès: "c'est un simple coup de relations publiques", lance-t-il.

"Aucune chance de gagner"

Air France et Ryanair n'en sont pas à leurs premiers procès. La compagnie irlandaise a dû quitter les aéroport de Strasbourg et de Pau après avoir perdu deux procès contre Air France. A l'inverse, la compagnie à bas coût avait remporté une victoire en 2008 devant la justice européenne, qui avait cassé une décision de Bruxelles, obligeant Ryanair à rembourser des aides obtenues pour une desserte en Belgique.

Michael O'Leary estime qu'Air France cherche à bloquer le développement et la concurrence des aéroports régionaux français. "Air France veut forcer tous les visiteurs en France à passer dans le hub", c'est-à-dire Paris en citant l'exemple de Strasbourg. "Le trafic d'Air France à Strasbourg est tombé à près de 1.000 par mois. Air France est très heureux. Ils ont bloqué la concurrence, Strasbourg souffre et l'aéroport meurt sur ses pieds. Et Air France dit: si vous voulez aller quelque part, il faut passer par Paris", poursuit-il.
 
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