Quand Israël créait un groupe terroriste pour semer le chaos au Liban

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Dans les années 1979-1982, le gouvernement israélien a créé au Liban une organisation qui a commis de très nombreux attentats terroristes. Dans son livre Rise and Kill First : The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, traduit en français sous le titre Lève-toi et tue le premier (Grasset, février 2020), le chroniqueur militaire israélien Ronen Bergman revient, entre autres, sur cet épisode qui reste largement occulté.

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Le ministre de la défense Ariel Sharon et le chef d’état-major Rafael Eitan au Liban en 1982.
David Rubinger/Corbis


Des choses terribles ont été faites avec le soutien de Sharon. J’ai soutenu et même participé à quelques-unes des opérations d’assassinats effectuées par Israël. Mais là nous parlons d’extermination de masse, juste pour tuer et pour semer le chaos et l’effroi chez les civils. Depuis quand envoyons-nous des ânes chargés de bombes dans des marchés pour qu’ils explosent ?
Ainsi s’exprime un agent du Mossad cité dans Rise and Kill First : The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, du journaliste israélien Ronen Bergman.

En juillet 1979 à Jérusalem, une conférence sur le « terrorisme international » fut organisée par le Jonathan Institute, un organisme intimement lié au gouvernement israélien et nommé d’après Jonathan Nétanyahou, qui avait perdu la vie pendant le raid fameux des forces israéliennes à Entebbe1. Son père, l’historien Benzion Nétanyahou, ancien secrétaire personnel de Ze’ev Jabotinsky (le fondateur du sionisme révisionniste, branche ultranationaliste du sionisme), était un acteur majeur de la création de l’institut. Il prononça l’allocution inaugurale de la conférence. L’événement, expliqua-t-il, annonçait le début d’un « processus nouveau – le ralliement des démocraties au combat contre le terrorisme et ses dangers ». « Contre le front international du terrorisme », arguait Nétanyahou père, l’enjeu consiste à mobiliser « une opinion publique organisée qui poussera les gouvernements à agir ». Les orateurs de la conférence de 1979 représentaient un véritable Who’s Who du gotha conservateur, principalement d’Israël et des États-Unis.

Un « mal moral » chez l’Autre............​


 
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