Le Maure
Taza avant Gaza
LAlgérie a annoncé, samedi 5 juin, avoir exporté de lorge pour la première fois depuis octobre 1967. Une cargaison d'orge de 10.000 tonnes a été vendue à la Tunisie. Le chargement du navire sest déroulé en présence du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa. Le bateau quittera dimanche le port dAlger avec son chargement destiné à l'Office des céréales de Tunis qui l'a acheté auprès d'un trader français à un prix supérieur (140.5$/tonne) à celui échangé sur la Bourse de Chicago (entre 130 et 135 dollars la tonne), a indiqué le directeur général de l'Office algérien des céréales (OAIC), Noureddine Kahal.
Certes le retour de l'Algérie sur le marché international des céréales, après une absence de 43 ans, revêt un caractère symbolique pour un pays dont les exportations hors hydrocarbures ne dépassent pas le milliard deuros contre des importations de près de 40 milliards deuros. Mais lévènement a été fêté comme un grand succès pour le gouvernement qui tente officiellement depuis des années de développer les exportations hors hydrocarbures. Lexportation surmédiatisée par la presse publique, notamment la télévision et la radio, a fait lobjet de plusieurs déclarations du ministre de lAgriculture et de hauts responsables de lOAIC.
Mais ce « succès » est à relativiser. Dabord, le montant de cette exportation est dérisoire : 1,3 million de dollars. Il naura aucun impact sur la balance commerciale du pays. Ensuite, pour un pays qui possède des millions dhectares de terres cultivables et qui a dépensé plusieurs milliards de dollars ces dernières années pour développer lagriculture, ce secteur devrait être largement excédentaire. Or, aujourdhui lAlgérie importe la quasi-totalité de ses besoins en produits alimentaires à coup de milliards de dollars.
Enfin, le gouvernement tente de tirer les bénéfices médiatiques dune exportation de 10.000 tonnes dorge alors quil narrive pas à améliorer les conditions daccès au commerce extérieur pour les groupes privés qui souhaitent exporter leurs produits. Ces sociétés sont empêtrées dans une réglementation confuse, une administration obsolète et des ports à la gestion archaïque.
TSA
Certes le retour de l'Algérie sur le marché international des céréales, après une absence de 43 ans, revêt un caractère symbolique pour un pays dont les exportations hors hydrocarbures ne dépassent pas le milliard deuros contre des importations de près de 40 milliards deuros. Mais lévènement a été fêté comme un grand succès pour le gouvernement qui tente officiellement depuis des années de développer les exportations hors hydrocarbures. Lexportation surmédiatisée par la presse publique, notamment la télévision et la radio, a fait lobjet de plusieurs déclarations du ministre de lAgriculture et de hauts responsables de lOAIC.
Mais ce « succès » est à relativiser. Dabord, le montant de cette exportation est dérisoire : 1,3 million de dollars. Il naura aucun impact sur la balance commerciale du pays. Ensuite, pour un pays qui possède des millions dhectares de terres cultivables et qui a dépensé plusieurs milliards de dollars ces dernières années pour développer lagriculture, ce secteur devrait être largement excédentaire. Or, aujourdhui lAlgérie importe la quasi-totalité de ses besoins en produits alimentaires à coup de milliards de dollars.
Enfin, le gouvernement tente de tirer les bénéfices médiatiques dune exportation de 10.000 tonnes dorge alors quil narrive pas à améliorer les conditions daccès au commerce extérieur pour les groupes privés qui souhaitent exporter leurs produits. Ces sociétés sont empêtrées dans une réglementation confuse, une administration obsolète et des ports à la gestion archaïque.
TSA