Si rien n'est fait, la puissante Amérique pourrait perdre en compétitivité et se faire dépasser par d'autres nations. Pour éviter cette catastrophe annoncée, les hommes doivent impérativement et rapidement reprendre en main leur santé et leur hygiène de vie. Tony Dokoupil, journaliste de cet hebdomadaire, rappelle qu'il y a une centaine d'années les hommes et les femmes avaient à peu près la même longévité. Aujourd'hui, les différences sont patentes et les hommes vivent environ cinq années de moins que ce que prévoit la moyenne. Le blogueur alarmiste a même calculé que c'est l'équivalent de la population d'une ville comme Miami qui disparaît prématurément chaque année.
Selon lui, les causes de ce désastre sont clairement identifiées : comparés aux femmes, les hommes consultent moins de médecins, même en cas de symptômes alarmants comme les premiers signes d'un infarctus du myocarde, suivent moins régulièrement leurs traitements médicaux, font moins de bilans de santé, prennent moins le temps de se reposer, se protègent moins du soleil, recherchent moins une alimentation équilibrée et n'ont pas toujours une activité physique régulière. En revanche, ils fument, boivent, prennent plus de substances illicites et se suicident davantage... Après une telle liste, il est évident que les mâles sont en péril.
Des colosses aux pieds d'argile
"En France aussi, les hommes font globalement moins attention à leur santé que les femmes", estime le docteur Sylvain Mimoun, qui est à la fois gynécologue et andrologue. "Schématiquement, ils fonctionnent encore souvent sur le modèle ancien : un homme, c'est fort, ça fonce et ça ne s'occupe pas de sa petite personne et encore moins de son esthétique." Le spécialiste parisien raconte que les femmes viennent parfois consulter pour leur compagnon, mandatées par lui. "Le discours est le suivant : Toi qui as l'habitude de voir un médecin, parle-lui, et s'il a une solution, je prendrai un rendez-vous."
Pour Sylvain Mimoun, les hommes sont des colosses aux pieds d'argile. Quand tout va bien, ils peuvent fanfaronner, mais si jamais il y a un souci, ils sont vite abattus. Et ils ont plus peur de la médecine que les femmes, ces dernières étant soumises à des bilans gynécologiques systématiques alors qu'elles sont en bonne santé. Côté masculin, les bilans conseillés commencent un peu plus tard dans la vie. L'adhésion est donc plus difficile. Les publicitaires le savent bien puisqu'ils s'adressent souvent aux femmes pour qu'elles relaient leurs messages de prévention ou de dépistage. L'un d'eux résume bien la situation : la santé passe par les femmes.
Aux États-Unis, l'option choisie est différente si l'on en croit Denise Hines. Cette professeur assistante de psychologie à l'université Clark, dans le Massachusetts, estime que la surmortalité masculine n'est pas une fatalité. D'ailleurs, dans un récent rapport qu'elle a rédigé avec ses collègues, elle appelle à la création d'une commission nationale pour la santé des hommes, afin de leur faire prendre conscience de leurs comportements néfastes. Au cours de la dernière décennie, six États américains ont déjà créé des structures strictement destinées à la gent masculine
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-...and-la-virilite-tue-12-05-2011-1330015_57.php
Selon lui, les causes de ce désastre sont clairement identifiées : comparés aux femmes, les hommes consultent moins de médecins, même en cas de symptômes alarmants comme les premiers signes d'un infarctus du myocarde, suivent moins régulièrement leurs traitements médicaux, font moins de bilans de santé, prennent moins le temps de se reposer, se protègent moins du soleil, recherchent moins une alimentation équilibrée et n'ont pas toujours une activité physique régulière. En revanche, ils fument, boivent, prennent plus de substances illicites et se suicident davantage... Après une telle liste, il est évident que les mâles sont en péril.
Des colosses aux pieds d'argile
"En France aussi, les hommes font globalement moins attention à leur santé que les femmes", estime le docteur Sylvain Mimoun, qui est à la fois gynécologue et andrologue. "Schématiquement, ils fonctionnent encore souvent sur le modèle ancien : un homme, c'est fort, ça fonce et ça ne s'occupe pas de sa petite personne et encore moins de son esthétique." Le spécialiste parisien raconte que les femmes viennent parfois consulter pour leur compagnon, mandatées par lui. "Le discours est le suivant : Toi qui as l'habitude de voir un médecin, parle-lui, et s'il a une solution, je prendrai un rendez-vous."
Pour Sylvain Mimoun, les hommes sont des colosses aux pieds d'argile. Quand tout va bien, ils peuvent fanfaronner, mais si jamais il y a un souci, ils sont vite abattus. Et ils ont plus peur de la médecine que les femmes, ces dernières étant soumises à des bilans gynécologiques systématiques alors qu'elles sont en bonne santé. Côté masculin, les bilans conseillés commencent un peu plus tard dans la vie. L'adhésion est donc plus difficile. Les publicitaires le savent bien puisqu'ils s'adressent souvent aux femmes pour qu'elles relaient leurs messages de prévention ou de dépistage. L'un d'eux résume bien la situation : la santé passe par les femmes.
Aux États-Unis, l'option choisie est différente si l'on en croit Denise Hines. Cette professeur assistante de psychologie à l'université Clark, dans le Massachusetts, estime que la surmortalité masculine n'est pas une fatalité. D'ailleurs, dans un récent rapport qu'elle a rédigé avec ses collègues, elle appelle à la création d'une commission nationale pour la santé des hommes, afin de leur faire prendre conscience de leurs comportements néfastes. Au cours de la dernière décennie, six États américains ont déjà créé des structures strictement destinées à la gent masculine
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