Le 7 mai 1995, le corps d'un homme de 20 ans est repêché dans le bassin Vauban au port du Havre.
L'autopsie montre qu'il s'est noyé et qu'au moment de tomber à l'eau, il était en état d'ébriété. Une cicatrice sur le bras permet de l'identifier. il s'agit d'Imad Bouhoud, jeune français d'origine tunisienne.
Une semaine plus tard, le 14 mai, David Beaune, 23 ans, est interpellé pour une autre affaire. Mais très vite, les policiers établissent un rapprochement avec la mort d'Imad Bouhoud. En effet, David Beaune reconnaît qu'il était présent avec son ami Mickael Gonçalves du côté du bassin Vauban au moment où le jeune maghrébin a trouvé la mort. C'était le soir, aux environs de 22h30. Ils se seraient parlé. Puis il y aurait eu une altercation à propos d'un pistolet d'alarme que portait David et qu'Imad voulait voir. Mickael serait alors intervenu, il aurait frappé Imad qui serait tombé au bord du bassin. Il l'aurait ensuite poussé pour qu'il tombe à l'eau et se noie...
En perquisitionnant au domicile de David Beaune, les policiers vont d'ailleurs mettre la main sur un courrier de son copain Mickael dans lequel celui-ci se vante d'avoir tué une personne d'origine maghrébine. Tout parait clair. Le 15 mai, David Beaune est mis en examen et écroué pour non-assistance à personne en danger. Pour ce qui concerne Mickael, surnommé Mickey, les choses sont plus compliquées car il s'est réfugié au Portugal.
Affaire classée ? Pas tout à fait.
En enquêtant dans les milieux skinhead du Havre, les policiers découvrent plusieurs lettres envoyées en fraude de la prison par David Beaune à ses compagnons de guerre. Dans l'une d'elles adressée à un certain "Bourdon", il écrit : "cette lettre est sortie du parloir sans que la juge puisse la lire, alors je peux te dire ce que je veux. Tu sais, je dis que j'ai pas poussé le bicot à la flotte mais je lui ai mis deux frites et un coup de boots avant de le balancer. Mais comme Mickey a avoué sur une lettre, moi je dis que j'ai rien fait. C'est pour ça que je passe pas pour meurtre. En tous cas Mickey, je l'enfonce à bloc" !
La suite dans une autre lettre est édifiante, en voici en un extrait : "Devant leur tribunal de *****, si je prends 5 ans, c'est le maximum. Dans 3 ans, 3 ans et demi, je suis sorti. Je crée un petit mouvement néo-nazi. Tous ceux qui voudront se joindre à moi seront les bienvenus. On fera des actions terroristes" !
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L'autopsie montre qu'il s'est noyé et qu'au moment de tomber à l'eau, il était en état d'ébriété. Une cicatrice sur le bras permet de l'identifier. il s'agit d'Imad Bouhoud, jeune français d'origine tunisienne.
Une semaine plus tard, le 14 mai, David Beaune, 23 ans, est interpellé pour une autre affaire. Mais très vite, les policiers établissent un rapprochement avec la mort d'Imad Bouhoud. En effet, David Beaune reconnaît qu'il était présent avec son ami Mickael Gonçalves du côté du bassin Vauban au moment où le jeune maghrébin a trouvé la mort. C'était le soir, aux environs de 22h30. Ils se seraient parlé. Puis il y aurait eu une altercation à propos d'un pistolet d'alarme que portait David et qu'Imad voulait voir. Mickael serait alors intervenu, il aurait frappé Imad qui serait tombé au bord du bassin. Il l'aurait ensuite poussé pour qu'il tombe à l'eau et se noie...
En perquisitionnant au domicile de David Beaune, les policiers vont d'ailleurs mettre la main sur un courrier de son copain Mickael dans lequel celui-ci se vante d'avoir tué une personne d'origine maghrébine. Tout parait clair. Le 15 mai, David Beaune est mis en examen et écroué pour non-assistance à personne en danger. Pour ce qui concerne Mickael, surnommé Mickey, les choses sont plus compliquées car il s'est réfugié au Portugal.
Affaire classée ? Pas tout à fait.
En enquêtant dans les milieux skinhead du Havre, les policiers découvrent plusieurs lettres envoyées en fraude de la prison par David Beaune à ses compagnons de guerre. Dans l'une d'elles adressée à un certain "Bourdon", il écrit : "cette lettre est sortie du parloir sans que la juge puisse la lire, alors je peux te dire ce que je veux. Tu sais, je dis que j'ai pas poussé le bicot à la flotte mais je lui ai mis deux frites et un coup de boots avant de le balancer. Mais comme Mickey a avoué sur une lettre, moi je dis que j'ai rien fait. C'est pour ça que je passe pas pour meurtre. En tous cas Mickey, je l'enfonce à bloc" !
La suite dans une autre lettre est édifiante, en voici en un extrait : "Devant leur tribunal de *****, si je prends 5 ans, c'est le maximum. Dans 3 ans, 3 ans et demi, je suis sorti. Je crée un petit mouvement néo-nazi. Tous ceux qui voudront se joindre à moi seront les bienvenus. On fera des actions terroristes" !
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