21 05 2014
Avec le fonds souverain du Maroc, l'Arabie, les Émirats, le Koweït et le Qatar investissent 2,5 milliards d'euros.
Publicité
Peu de pétrole, mais des destinations de rêve. Pour accroître ses ressources touristiques évaluées à 9,5 milliards de dollars (7 milliards d'euros) en 2013, le Maroc vient d'activer un fonds d'investissements, Wessal Capital, destiné à financer de grands projets d'infrastructures.
Wessal Capital est le fruit d'un montage inédit: il s'agit, selon ses promoteurs, du premier fonds à regrouper quatre pays du Golfe, les Émirats arabes unis (Aabar Investments PJS), le Koweït (Al Ajial Investment Fund Holding), le Qatar (Qatar Holding LLLC), plus récemment l'Arabie saoudite, via son fonds souverain, avec le royaume du Maroc (Fonds marocains de développement touristique, FMDT), maître d'œuvre de l'opération. Ils porteront ensemble une enveloppe de 3,4 milliards de dollars, soit 2,5 milliards d'euros.
«Ce fonds est le plus important opérant en Afrique», assure son directeur général, Tarik Senhaji, ancien directeur général de la banque Natixis à Londres.
Si des liens séculaires entre ces quatre États du Golfe et le Maroc sont mis en exergue pour justifier cette «première», les milieux économiques marocains considèrent qu'il s'agit d'un véhicule créé par le Conseil de coopération des États du Golfe (CCG) pour soutenir le Maroc pendant le printemps arabe et minimiser les risques de déstabilisation. Ce «véhicule» s'ajoute au don de 5 milliards de dollars, promis en 2012, attribués progressivement par les États du CCG pour des travaux d'infrastructures publiques (routes, barrages, etc.).Le fonds Wessal Capital se distingue du soutien plus politique de 2012 par le fait qu'il est «très attentif à la rentabilité des opérations», souligne Tarik Senhaji, et qu'il se concentre sur des «investissements structurés dans le tourisme».
Objectifs très ambitieux
«Ce fonds est le plus important opérant en Afrique»
Tarik Senhaji, directeur général du fonds Wessal Capital
«Trois projets seront présentés dès cette année», explique Tarik Senhaji. Le premier investissement (530 millions d'euros) annoncé en avril concerne la reconversion d'une partie (12 hectares) de la zone portuaire de Casablanca et d'une partie du centre urbain ; il mettra notamment en valeur la Médina.
Le deuxième (775 millions d'euros), révélé en mai,
est un projet de 110 hectares entre Rabat et Salé qui prévoit l'aménagement d'une partie de la vallée du fleuve Bouregreg.
Deux opérations soutenues par la Banque mondiale, la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) et la BEI (Banque européenne d'investissement)
. «Nous finaliserons sous trois mois le troisième projet, celui de la marina du port de Tanger», indique Tarik Senhaji.
Avec Wessal Capital, le Maroc dispose d'un bras séculier pour atteindre son objectif,
Vision 2020: vingt millions de touristes en 2020-2022. C'est ambitieux. En 2013, le pays a accueilli 10 millions de touristes.
Charles Gautier
mam
Avec le fonds souverain du Maroc, l'Arabie, les Émirats, le Koweït et le Qatar investissent 2,5 milliards d'euros.
Publicité
Peu de pétrole, mais des destinations de rêve. Pour accroître ses ressources touristiques évaluées à 9,5 milliards de dollars (7 milliards d'euros) en 2013, le Maroc vient d'activer un fonds d'investissements, Wessal Capital, destiné à financer de grands projets d'infrastructures.
Wessal Capital est le fruit d'un montage inédit: il s'agit, selon ses promoteurs, du premier fonds à regrouper quatre pays du Golfe, les Émirats arabes unis (Aabar Investments PJS), le Koweït (Al Ajial Investment Fund Holding), le Qatar (Qatar Holding LLLC), plus récemment l'Arabie saoudite, via son fonds souverain, avec le royaume du Maroc (Fonds marocains de développement touristique, FMDT), maître d'œuvre de l'opération. Ils porteront ensemble une enveloppe de 3,4 milliards de dollars, soit 2,5 milliards d'euros.
«Ce fonds est le plus important opérant en Afrique», assure son directeur général, Tarik Senhaji, ancien directeur général de la banque Natixis à Londres.
Si des liens séculaires entre ces quatre États du Golfe et le Maroc sont mis en exergue pour justifier cette «première», les milieux économiques marocains considèrent qu'il s'agit d'un véhicule créé par le Conseil de coopération des États du Golfe (CCG) pour soutenir le Maroc pendant le printemps arabe et minimiser les risques de déstabilisation. Ce «véhicule» s'ajoute au don de 5 milliards de dollars, promis en 2012, attribués progressivement par les États du CCG pour des travaux d'infrastructures publiques (routes, barrages, etc.).Le fonds Wessal Capital se distingue du soutien plus politique de 2012 par le fait qu'il est «très attentif à la rentabilité des opérations», souligne Tarik Senhaji, et qu'il se concentre sur des «investissements structurés dans le tourisme».
Objectifs très ambitieux
«Ce fonds est le plus important opérant en Afrique»
Tarik Senhaji, directeur général du fonds Wessal Capital
«Trois projets seront présentés dès cette année», explique Tarik Senhaji. Le premier investissement (530 millions d'euros) annoncé en avril concerne la reconversion d'une partie (12 hectares) de la zone portuaire de Casablanca et d'une partie du centre urbain ; il mettra notamment en valeur la Médina.
Le deuxième (775 millions d'euros), révélé en mai,
est un projet de 110 hectares entre Rabat et Salé qui prévoit l'aménagement d'une partie de la vallée du fleuve Bouregreg.
Deux opérations soutenues par la Banque mondiale, la Berd (Banque européenne pour la reconstruction et le développement) et la BEI (Banque européenne d'investissement)
. «Nous finaliserons sous trois mois le troisième projet, celui de la marina du port de Tanger», indique Tarik Senhaji.
Avec Wessal Capital, le Maroc dispose d'un bras séculier pour atteindre son objectif,
Vision 2020: vingt millions de touristes en 2020-2022. C'est ambitieux. En 2013, le pays a accueilli 10 millions de touristes.
Charles Gautier
mam