Cet après-midi, et à la surprise générale, Nicolas Sarkozy reçoit le ministre des Affaires étrangères iranien, Manouchehr Mottaki . C'est la première rencontre officielle, depuis des années, entre un chef d'Etat occidental et un responsable iranien de haut rang. Il y a quelques semaines, les Européens ont convaincu le ministre italien des Affaires étrangères, Frattini, de ne pas se rendre à Téhéran comme il en avait le projet. Or voilà que le président français rencontre Mattoki - " à la demande de la partie iranienne", précise-t-on à l'Elysée. Rappelons que Nicolas Sarkozy n'a pas reçu -officiellement en tous cas - le ministre israélien des Affaires étrangères, le controversé Lieberman, lors de sa tournée européenne début mai. Rappelons aussi que Benyamin Nétanyahu a annulé la visite qu'il devait faire à Paris aujourd'hui même (probablement pour cette raison)!
Que se trame-t-il donc?
L'Iranien serait porteur d'une lettre des plus hautes autorités de Téhéran.
Est-ce une réponse à l'offre renouvelée des Six concernant le dossier nucléaire dite de "gel contre gel"? Probablement. Mais pourquoi Nicolas Sarkozy accepte-t-il d'être le récipiendaire de la missive, alors qu'il est considéré comme le leader occidental le plus dur sur la question atomique iranienne et les sanctions? Peut-être justement à cause de cette fermeté affichée. Peut-être aussi parce qu'il a reçu des assurances concernant le contenu de la missive. L'Iran proposerait-il un compromis acceptable sur l'enrichissement, qui permettrait de déclencher enfin une vraie négociation?
Si tel est le cas, ce serait un succès diplomatique pour Sarkozy, qui parlera sans doute de cette rencontre avec Obama le 6 juin prochain en Normandie.
A l'Elysée, on reste très prudent. En novembre 2007, le président français avait reçu en catimini, Ali Velayati, le conseiller diplomatique du guide suprême, Khamenei. Il semblait confiant que cette rencontre allait déboucher sur un compromis.
nouvelobs.com
Que se trame-t-il donc?
L'Iranien serait porteur d'une lettre des plus hautes autorités de Téhéran.
Est-ce une réponse à l'offre renouvelée des Six concernant le dossier nucléaire dite de "gel contre gel"? Probablement. Mais pourquoi Nicolas Sarkozy accepte-t-il d'être le récipiendaire de la missive, alors qu'il est considéré comme le leader occidental le plus dur sur la question atomique iranienne et les sanctions? Peut-être justement à cause de cette fermeté affichée. Peut-être aussi parce qu'il a reçu des assurances concernant le contenu de la missive. L'Iran proposerait-il un compromis acceptable sur l'enrichissement, qui permettrait de déclencher enfin une vraie négociation?
Si tel est le cas, ce serait un succès diplomatique pour Sarkozy, qui parlera sans doute de cette rencontre avec Obama le 6 juin prochain en Normandie.
A l'Elysée, on reste très prudent. En novembre 2007, le président français avait reçu en catimini, Ali Velayati, le conseiller diplomatique du guide suprême, Khamenei. Il semblait confiant que cette rencontre allait déboucher sur un compromis.
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