Quebec: un vent de xénophobie souffle sur la ville de saguenay

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Espiegle69

Evil Halouf
Depuis plusieurs mois, une série d'actes racistes visant la communauté musulmane de Saguenay sont signalés dans cette ville tranquille située au centre du Québec, principalement connue, jusqu'ici, pour la beauté de ses paysages.

La montée de xénophobie à Saguenay inquiète tout le Québec, qui était jusqu'ici épargné par les forts mouvements racistes qui agitent l'Europe, notamment. Du sang de porc jeté sur les murs de la mosquée aux autocollants haineux collés dans un quartier d'immigrants, jusqu'à la pose d'une affiche prévenant les visiteurs qu’ils entrent dans une "ville blanche", ces gestes ont créé un profond malaise dans la ville de près de 150 000 habitants située à 500 kilomètres au nord-est de Montréal.

D'autant que le Canada, ce jeune pays créé il y a moins de 150 ans et dont la population puise ses racines aux quatre coins de la planète, n'a aucun parti politique d'extrême droite. Mais avec un vif débat de société sur la laïcité et un projet de "charte des valeurs" - finalement avorté -, le Québec s'est déchiré il y a quelques mois autour de la place des signes religieux dans la sphère publique. En particulier, le discours s'est cristallisé autour de l'intégration des populations de confession musulmane.

C'est au même moment qu'un groupuscule de droite dénommé "Les Nationalistes du Saguenay" a revendiqué la profanation de la petite mosquée de Saguenay. Impossible de savoir s'il s'agit d'un groupuscule ou d'un mouvement en plein essor car ses membres opèrent dans l'anonymat. Et si la police enquête bien sur les différents actes xénophobes, personne n'a été arrêté ni accusé.

Dans cette région majoritairement francophone et catholique, connue pour la beauté de ses paysages, la population est à grande majorité blanche : entre 2003 et 2012, elle n'a accueilli que 1 150 des 360 000 immigrés reçus par le Québec.

Fervent catholique pratiquant et régulièrement critiqué pour réciter une prière avant le début des séances du conseil municipal, le maire Jean Tremblay s'est d'ailleurs abstenu jusqu'à présent de commenter ces actes xénophobes.

André Fortin, catéchiste au diocèse local, est "choqué et étonné par la violence des actes commis". Il est vrai qu'"être dans une région enclavée n'aide pas à ouvrir les esprits", lâche-t-il.

Fondateur du collectif citoyen "Coexister au Saguenay", Jocelyn Girard, lui, n'est "pas surpris par l'expression de la peur de la population", mais ce qui le "choque, c'est le passage à l'acte".

Outre quelques "préjugés", les habitants de cette région du Québec sont "surtout très curieux", affirme l'imam Brahim Rerhrhaye, né au Maroc et installé à Saguenay depuis 30 ans. Certes, ces manifestations xénophobes anonymes visant la communauté musulmane et les immigrants ont troublé ce père de deux enfants marié à une Québécoise "pure laine". "Mais je ne veux pas accuser leurs responsables de racisme, je crois surtout qu'ils sont ignorants", confie-t-il, quelques jours à peine après avoir dû retirer une nouvelle série d'autocollants haineux des murs de la mosquée.

"C'est regrettable et décevant", juge Makhtar Gueye, Sénégalais et fier propriétaire du restaurant "Délices d'Afrique". Depuis son installation dans cette ville en 2012, il a adopté une attitude discrète : "J'aime porter mes djellabas, mais ici je ne me sens pas totalement à l'aise pour pratiquer ma religion".

À quelques pas de ce restaurant, Marc Bégin se demande autour d'un café qui peut bien se cacher derrière ces actes de racisme et regrette que leur médiatisation ait donné au groupe "Les Nationalistes du Saguenay" ce qu'il qualifie "d'importance démesurée".

Enseignant à la retraite, Marc Bégin est convaincu que même si Saguenay devait constituer un terreau fertile pour les idées d’extrême droite, cette région reste habitée par suffisamment de gens ouverts sur le monde pour "contrebalancer ce genre de discours haineux ou xénophobe".

Le cas de Saguenay constitue-t-il un épiphénomène ou est-ce un aperçu des tensions sociales qui guettent un Québec en plein déclin démographique? La région de Saguenay devrait perdre 16 % de sa population d'ici 2031, rendant incontournable le recours à l'immigration.


Source: Jeune Afrique.

http://www.jeuneafrique.com/Article...-souffle-sur-la-petite-ville-de-saguenay.html
 
Depuis plusieurs mois, une série d'actes racistes visant la communauté musulmane de Saguenay sont signalés dans cette ville tranquille située au centre du Québec, principalement connue, jusqu'ici, pour la beauté de ses paysages.

La montée de xénophobie à Saguenay inquiète tout le Québec, qui était jusqu'ici épargné par les forts mouvements racistes qui agitent l'Europe, notamment. Du sang de porc jeté sur les murs de la mosquée aux autocollants haineux collés dans un quartier d'immigrants, jusqu'à la pose d'une affiche prévenant les visiteurs qu’ils entrent dans une "ville blanche", ces gestes ont créé un profond malaise dans la ville de près de 150 000 habitants située à 500 kilomètres au nord-est de Montréal.

D'autant que le Canada, ce jeune pays créé il y a moins de 150 ans et dont la population puise ses racines aux quatre coins de la planète, n'a aucun parti politique d'extrême droite. Mais avec un vif débat de société sur la laïcité et un projet de "charte des valeurs" - finalement avorté -, le Québec s'est déchiré il y a quelques mois autour de la place des signes religieux dans la sphère publique. En particulier, le discours s'est cristallisé autour de l'intégration des populations de confession musulmane.

C'est au même moment qu'un groupuscule de droite dénommé "Les Nationalistes du Saguenay" a revendiqué la profanation de la petite mosquée de Saguenay. Impossible de savoir s'il s'agit d'un groupuscule ou d'un mouvement en plein essor car ses membres opèrent dans l'anonymat. Et si la police enquête bien sur les différents actes xénophobes, personne n'a été arrêté ni accusé.

Dans cette région majoritairement francophone et catholique, connue pour la beauté de ses paysages, la population est à grande majorité blanche : entre 2003 et 2012, elle n'a accueilli que 1 150 des 360 000 immigrés reçus par le Québec.

Fervent catholique pratiquant et régulièrement critiqué pour réciter une prière avant le début des séances du conseil municipal, le maire Jean Tremblay s'est d'ailleurs abstenu jusqu'à présent de commenter ces actes xénophobes.

André Fortin, catéchiste au diocèse local, est "choqué et étonné par la violence des actes commis". Il est vrai qu'"être dans une région enclavée n'aide pas à ouvrir les esprits", lâche-t-il.

Fondateur du collectif citoyen "Coexister au Saguenay", Jocelyn Girard, lui, n'est "pas surpris par l'expression de la peur de la population", mais ce qui le "choque, c'est le passage à l'acte".

Outre quelques "préjugés", les habitants de cette région du Québec sont "surtout très curieux", affirme l'imam Brahim Rerhrhaye, né au Maroc et installé à Saguenay depuis 30 ans. Certes, ces manifestations xénophobes anonymes visant la communauté musulmane et les immigrants ont troublé ce père de deux enfants marié à une Québécoise "pure laine". "Mais je ne veux pas accuser leurs responsables de racisme, je crois surtout qu'ils sont ignorants", confie-t-il, quelques jours à peine après avoir dû retirer une nouvelle série d'autocollants haineux des murs de la mosquée.

"C'est regrettable et décevant", juge Makhtar Gueye, Sénégalais et fier propriétaire du restaurant "Délices d'Afrique". Depuis son installation dans cette ville en 2012, il a adopté une attitude discrète : "J'aime porter mes djellabas, mais ici je ne me sens pas totalement à l'aise pour pratiquer ma religion".

À quelques pas de ce restaurant, Marc Bégin se demande autour d'un café qui peut bien se cacher derrière ces actes de racisme et regrette que leur médiatisation ait donné au groupe "Les Nationalistes du Saguenay" ce qu'il qualifie "d'importance démesurée".

Enseignant à la retraite, Marc Bégin est convaincu que même si Saguenay devait constituer un terreau fertile pour les idées d’extrême droite, cette région reste habitée par suffisamment de gens ouverts sur le monde pour "contrebalancer ce genre de discours haineux ou xénophobe".

Le cas de Saguenay constitue-t-il un épiphénomène ou est-ce un aperçu des tensions sociales qui guettent un Québec en plein déclin démographique? La région de Saguenay devrait perdre 16 % de sa population d'ici 2031, rendant incontournable le recours à l'immigration.


Source: Jeune Afrique.

http://www.jeuneafrique.com/Article...-souffle-sur-la-petite-ville-de-saguenay.html

Et certains ce demandent encore pourquoi les immigrants ne veulent pas abandonner le Canada pour faire partie d'un Québéc indépendant. Ce genre de situations est mission impossible dans des villes comme Toronto ou Vancouver.
 
Et certains ce demandent encore pourquoi les immigrants ne veulent pas abandonner le Canada pour faire partie d'un Québéc indépendant. Ce genre de situations est mission impossible dans des villes comme Toronto ou Vancouver.

Vraiment? Parce que tu penses que les incidents à caractère caractère xénophobe ou raciste sont une exclusivité du Québec et des "de souche"?
http://rabble.ca/blogs/bloggers/yves-engler/2014/07/torontos-racist-militarist-pro-israel-movement

Je ne m'explique pas que des personnes dites éduquées démontrent une si faible capacité de réflexion. Faire référence à des incidents racistes isolés pour justifier son déménagement du Québec dans l éventualité où la province deviendrait souveraine ou indépendante ... C"est pas sérieux.

Je ne m'explique pas non plus que tu habites encore le Québec. Quand est-ce que tu quittes enfin pour le ROC qui t'offre tellement plus d'avantages? Peut-être fais-tu partie du lot qui n'attend que la citoyenneté et le passeport pour aller se rouler dans le bonheur ailleurs ... dans un autre pays? Dans quelques années, peut-être t'apercevras-tu qu'étrangement le problème te suit. Aucun pays, aucune société n'est idéal. Se limiter à critiquer sans jamais s'engager ... ne mène nul part. Si tu vois toujours en premier plan les aspects négatifs en tout à un point tel que tu est si incapable d'apprécier quoi que ce soit, tu te trouveras insatisfait peu importe où tu seras.
 
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