Quel est votre rapport à l'Islam ?

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As salam 'alaykoum, Paix sur Vous

Il y a bien longtemps que je n'étais pas revenu sur ce forum. j'en profite donc pour saluer celles et ceux qui me reconnaitront et les autres. :)


Je me permet de solliciter les bladinettes et bladinautes qui le souhaitent à discuter la question posée pour contribuer à éclairer/nuancer quelques éléments d'un travail de recherche.

En quelques lignes, si vous pouvez décrire et par la suite, débattre de votre expérience religieuse. Il s'agit des manières dont vous vous identifiez à l'exercice de ce culte et comment vous concevez cette dimension de votre identité et comment vous la vivez au quotidien.
Quel rapport entretenez vous au Culte ? Héritage ? Cheminement ? Vous reconnaissez vous dans un des courants majoritaires de l'islam orthodoxe ? Votre identité religieuse est-elle manifestée dans l'espace public ? Etc.

Si vous pouvez indiquer un ordre d'âge, une catégorie socio-professionnelle, une profession ou si vs avez effectué des études post BAC etc.

Sont exclues du débat les questions d'ordre métaphysiques ou scolastique. Il ne s'agit pas ici de discuter ou arbitrer les légitimités ou orthodoxie de telle ou telle lecture ou pratique de l'Islam.

Merci :)
 
titulaire du bac, j'ai 26 ans et je suis assistante commerciale.
Mes parents sont musulmans, et m'ont inculqué les grandes lignes de notre dine, (prière, notions du bien et du mal, et ramadan).
Pourtanta la fin de l'adolescence, je m'étais éloigné de la foi, ne pensais qu'à m'amuser et oubliant complètement notre Créateur.
Et puis les évènements de la vie, cette société dans laquelle je ne me reconaissais pas, m'ont amener à m'interroger; mon cheminement fut des questions que tout athé se pose, mais à la différence des athés j'y ai trouvé des réponses, hamdoulillah.

Aujourd'hui, je ne pratique que trés superficiellement (ramadan et lecture du Coran), car dounia a le dessus.
Je sais que je suis dans l faux et le manque de pratique se fait ressentir dans mon coeur de façon vivace.
C'est assez paradoxal, mais je n'arrive pas à concevoir faire la salat sans délaisser dounia.
Et pour délaisser dounia, je n'ai pas suffisemment de mental.
 
titulaire du bac, j'ai 26 ans et je suis assistante commerciale.
Mes parents sont musulmans, et m'ont inculqué les grandes lignes de notre dine, (prière, notions du bien et du mal, et ramadan).
Pourtanta la fin de l'adolescence, je m'étais éloigné de la foi, ne pensais qu'à m'amuser et oubliant complètement notre Créateur.
Et puis les évènements de la vie, cette société dans laquelle je ne me reconaissais pas, m'ont amener à m'interroger; mon cheminement fut des questions que tout athé se pose, mais à la différence des athés j'y ai trouvé des réponses, hamdoulillah.

Aujourd'hui, je ne pratique que trés superficiellement (ramadan et lecture du Coran), car dounia a le dessus.
Je sais que je suis dans l faux et le manque de pratique se fait ressentir dans mon coeur de façon vivace.
C'est assez paradoxal, mais je n'arrive pas à concevoir faire la salat sans délaisser dounia.
Et pour délaisser dounia, je n'ai pas suffisemment de mental.

Merci pour cette réponse intéressante.. elle éclaire mes recherches dans ce sens que j'ai besoin de distancer la littérature sociologique produite sur la question, à travers des expériences individuelles qui ne correspondent pas aux grandes catégorisations et variables macro-sociales que l'on évoque souvent pour expliquer les pratiques religieuses des musulmans.

Bref en plus d'être intéressante elle semble vraiment authentique et en cela elle est émouvante.. je me permets donc de rebondir sur les dernières lignes pour vous dire que mon expérience spirituelle m'a enseigné de ne pas attendre l'utopie d'une perfection pour cheminer vers Dieu.. Nous sommes des êtres d'imperfection, nous sommes des pêcheurs continuellement, nous sommes des être de faiblesse.. Dieu ne nous demande pas la perfection .. juste une conscience intime de Sa présence, de regretter nos erreurs, et d'agir en bien avec nos frères en humanité.. pour le reste Dieu est infini bonté, infini clémence, infini pardon..
il y a des situations d’éloignement de Dieu qui, paradoxalement, manifestent un amour intense de Dieu.. Si l'on ressent l'absence, le manque d'un être, loin de lui, c'est qu'il est cher à notre cœur.. et parallèlement il y a des situations d'apparente proximité à Dieu qui ne témoignent que d'un éloignement de Dieu, lorsque cette proximité de façade ne reforme pas, n'amende pas, n'adoucit pas l'être humain..
 
En quelques lignes, si vous pouvez décrire et par la suite, débattre de votre expérience religieuse. Il s'agit des manières dont vous vous identifiez à l'exercice de ce culte et comment vous concevez cette dimension de votre identité et comment vous la vivez au quotidien.
Quel rapport entretenez vous au Culte ? Héritage ? Cheminement ? Vous reconnaissez vous dans un des courants majoritaires de l'islam orthodoxe ? Votre identité religieuse est-elle manifestée dans l'espace public ? Etc.

Bonsoir

Je considère personnellement un moyen pour arriver à une finalité et non un objectif en lui-même. Je pense que l'Islam propose un système pour encadrer la vie en communauté mais aussi pour se fixer un champ d'action de manière individuelle. Il existe une multitude d'éléments dans les écritures sacrées qui suscitent la réflexion sur notre condition d'homme. En outre, je pense aussi que la religion possède dans ses dogmes et dans ses pratiques un caractère humanisant, en ce sens qu'elle enjoint le croyant à faire passer sa raison et sa réflexion au-delà des besoins naturels et pulsions lorsqu'il s'agit d'agir dans le monde réel.

C'est plus ou moins une affaire d'héritage dans la mesure où je suis issu d'une famille traditionnellement sunnite, bien que j'ai bénéficié d'une certaine liberté dans mes choix religieux, tant du côté de ma croyance que du côté de ma pratique (on ne m'a jamais forcé à croire en une chose, ou à jeûner ou à prier, etc). Mais c'est comme cela que je l'ai découverte en tout cas.

Je ne me reconnais absolument pas dans un courant majoritaire: ma compréhension et ma vision globale de l'Islam m'a amené à rejeter tout ce qui constitue la sunna pour ne garder comme base que le Coran. Pour en revenir au rapport que j'entretiens avec le culte, je préciserais aussi que je pense que l'ensemble des règles religieuses stipulées dans le Coran ne sont que les maximes subalternes, manifestations de principes fondamentaux et universels. Et c'est cette essence qu'il convient, selon moi, de savoir extraire du message transmis par les prophètes. Et le devoir de l'homme est d'atteindre la connaissance de cette essence originelle et de la concilier avec les réalités physiques du monde dans lequel on vit ainsi que son contexte et ses particularités. D'une part, et d'autre part d'utiliser la religion comme un moyen pour affirmer son humanité.

Il y a beaucoup plus de choses à dire mais l'objet de ta requête est assez vaste. Si tu as besoin de précisions, n'hésite pas.

En espérant avoir pu t'aider ;)

P.S.: pour les questions personnelles je te dis ça par mp :).
 
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