Le Maroc est encore bien loin le pays de tolerance qu'on lui attribue bien genereusement:
Témoignage. Khadija Ryadi, présidente de lAMDH
Le Maroc doit respecter la liberté de culte
Que sest-il passé de si grave, tout compte fait ? Pour revendiquer labrogation dune loi qui contredit le principe de liberté de culte, un groupe de jeunes a voulu organiser une manifestation pacifique : un pique-nique dans une forêt, à labri des regards indiscrets (pour ne pas provoquer, justement), dans le but douvrir un débat. Trois fois rien ! Et puis, tout a dégénéré. La police a obligé les militants à rebrousser chemin sans aucune raison, sans quil y ait eu une quelconque atteinte à lordre public. Tout citoyen a le droit de circuler librement, et pour ces six jeunes, lEtat a violé ce droit élémentaire sans parler de la liberté dopinion et de la liberté de croyance, elles aussi bafouées. Il est grand temps que le Maroc harmonise sa législation avec le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de lONU, ratifié il y a trente ans par le royaume. Ce qui sest passé avec le MALI nous rappelle la cabale récemment menée contre les chiites au Maroc. Daprès nos militants sur le terrain, les jeunes convoqués par la police nont pas été violentés, mais ils ont essuyé des brimades, des intimidations et des insultes. Une jeune fille a été embarquée par des policiers qui nont même pas pris la peine de lui présenter leurs cartes professionnelles. Pour nous, cest un kidnapping ! Nous sommes scandalisés par la réaction de certains partis politiques qui, en condamnant linitiative du MALI, ont montré le peu de respect quils avaient pour la différence. Nous déplorons la tentative de politisation du sujet par un conseiller du roi, qui a rassemblé les responsables de partis pour les inciter à stigmatiser ces jeunes. Il est malsain que lEtat lui-même pousse à lintolérance. Nous regrettons que la MAP ait affiché le nom de Zineb El Rhazoui. Aurions-nous participé au pique-nique symbolique si le MALI y avait convié lAMDH ? En tant quobservateurs, sans doute, histoire de vérifier si lEtat respecte ou pas les droits des citoyens. Nous suivrons en tout cas cette affaire de très près.
Témoignage. Khadija Ryadi, présidente de lAMDH
Le Maroc doit respecter la liberté de culte
Que sest-il passé de si grave, tout compte fait ? Pour revendiquer labrogation dune loi qui contredit le principe de liberté de culte, un groupe de jeunes a voulu organiser une manifestation pacifique : un pique-nique dans une forêt, à labri des regards indiscrets (pour ne pas provoquer, justement), dans le but douvrir un débat. Trois fois rien ! Et puis, tout a dégénéré. La police a obligé les militants à rebrousser chemin sans aucune raison, sans quil y ait eu une quelconque atteinte à lordre public. Tout citoyen a le droit de circuler librement, et pour ces six jeunes, lEtat a violé ce droit élémentaire sans parler de la liberté dopinion et de la liberté de croyance, elles aussi bafouées. Il est grand temps que le Maroc harmonise sa législation avec le Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques de lONU, ratifié il y a trente ans par le royaume. Ce qui sest passé avec le MALI nous rappelle la cabale récemment menée contre les chiites au Maroc. Daprès nos militants sur le terrain, les jeunes convoqués par la police nont pas été violentés, mais ils ont essuyé des brimades, des intimidations et des insultes. Une jeune fille a été embarquée par des policiers qui nont même pas pris la peine de lui présenter leurs cartes professionnelles. Pour nous, cest un kidnapping ! Nous sommes scandalisés par la réaction de certains partis politiques qui, en condamnant linitiative du MALI, ont montré le peu de respect quils avaient pour la différence. Nous déplorons la tentative de politisation du sujet par un conseiller du roi, qui a rassemblé les responsables de partis pour les inciter à stigmatiser ces jeunes. Il est malsain que lEtat lui-même pousse à lintolérance. Nous regrettons que la MAP ait affiché le nom de Zineb El Rhazoui. Aurions-nous participé au pique-nique symbolique si le MALI y avait convié lAMDH ? En tant quobservateurs, sans doute, histoire de vérifier si lEtat respecte ou pas les droits des citoyens. Nous suivrons en tout cas cette affaire de très près.