Bonjour à tous!
On m'a souvent conseillé de suivre les savants pour les sujets à caractère spirituel et voire très fréquemment mis en garde sur le fait de me faire ma propre réflexion sur les questions théologiques même élémentaires.
Puisque un grand nombre de bladinautes parlent sans cesse de "savants" sur bladi.net, je trouve nécessaire qu'on définisse de manière précise ce qu'est un savant et comment différencier un "vrai savant" d'un "faux savant".
salam,
La voie vers la savoir est la même quautrefois. Comme lImâm Al-Bukhârî la dit : "La connaissance sacquiert par létude". On demanda à lImâm Ibn Al-Mubârak comment apprendre la jurisprudence, il répondit : "Elle ne peut être apprise quen étudiant auprès des savants".
Malheureusement, aujourdhui, la science islamique a tellement peu de valeur que quiconque a lu un livre ou deux sautoproclame expert en sciences islamiques. Comme lont souligné à juste titre nos contemporains Sheikh Muhammad Al-Ghazâlî et Sheikh Yûsuf Al-Qaradâwî, ce qui est tragique en Amérique du Nord de nos jours, cest que des ingénieurs ou des gens de formation scientifique simprovisent juristes et experts de lislam, si bien quen définitive, nous manquons de bons ingénieurs et ne savons que faire de ces juristes incompétents. La solution est de sinvestir chacun dans sa spécialité car telle était la voie vers la science dans le passé.
Lorsquon interrogea lImâm Ash-Shâfi`î sur la manière de devenir un savant, il répondit :
"Mon frère, il nest possible datteindre la connaissance quen remplissant six conditions : lintelligence, la passion, la persévérance, la subsistance, la guidance dun professeur et des années dédiées aux études."
Les savants du passé étaient très vigilants quant au danger que représentaient les faux prétendants au savoir.
Pour pallier à ce risque, ils formalisèrent le processus de reconnaissance des savants en mettant laccent sur la ijâzah, une licence ou un certificat décerné par un (ou plusieurs) savant(s) à des étudiants, attestant quils ont complété leur cursus ou leur étude de certains textes.
Il y avait différents niveaux de ijâzah. Certaines ijâzâh étaient de simples certificats détude dune ou deux références en particulier, tandis que dautres attestaient dun enseignement plus intensif. Il était entendu que seuls les gens ayant suivi une formation dans toutes les disciplines auxiliaires, avant de se consacrer exclusivement à létude de la jurisprudence, étaient habilitées à émettre des verdicts juridiques ou de discourir au sujet de la Loi et de la jurisprudence.
Ces ijâzah ainsi que le système universitaire figurent parmi les contributions de lislam à lhumanité. Il est donc erroné de faire la distinction entre diplôme universitaire et ijâzah.
De même que toutes les ijâzah ne se valent pas, tous les diplômes universitaires dans le domaine des études islamiques ne sont pas du même niveau ni de la même nature.
Une personne formée en lettres arabes est un linguiste, mais pas une autorité en jurisprudence. De même, une savant qui a étudié le Hadith est un simple savant du Hadith et ne peut guère être sollicité pour donner des verdicts juridiques.
Plus important encore, un diplôme de premier niveau est simplement une introduction au domaine, tandis que la spécialisation, qui implique plusieurs années consacrées à létude et à la recherche, est véritablement ce qui fait un savant. Il est malheureux de constater que certaines personnes ignorent la nécessité de se spécialiser.
Il est clair, après ces propos, quun savant ne lest pas parce que les gens du commun le pensent ou parce quil sest autoproclamé comme tel, mais par sa formation intensive auprès de savants reconnus dans le domaine en question. Les diplômes ou les habilitations constituent des attestations, étant donné quils ont été décernés par des universités accréditées ou des instituts denseignement supérieur.
la voie du savoir est toujours ouverte devant ceux qui ont de lambition, tout comme elle létait pour les savants du passé. Une fois quune personne a acquis la formation nécessaire, limmense trésor de lhéritage islamique en matière de jurisprudence ou dautres disciplines souvre devant elle. Elle acquiert alors la capacité de parler librement avec les plus hautes autorités et datteindre ses propres conclusions.
en conclusion je dirais qu'un savant se reconnait à ses études, diplômes, ijâzates, à ses paroles et à ses écrits clairs et détaillés contenant des preuves du coran et de la sounnah !
j'ajouterais que pour reconnaitre un savant, il faut accepter comme base le coran et la sunnah, avoir soi-même des bases solides, ou être conscient de son ignorance et vérifier chaque preuve !
je conseille de commencer par l'apprentissage de l'arabe, puis du coran, puis de son tafsir !
qu'allah nous facilite à tous la science !