Qu'est-ce qu'une vie réussie?

Ebion

Ça a l'air que je suis l'esclave da quebrada
VIB
Bonjour :timide:

Il existe diverses conceptions de l'univers, de l'être humain et du bien, qui vont déterminer ce qu'on peut considérer comme une vie réussie.

Aussi, des idées sur les rôles sexuels : qu'est-ce qu'un mec « devrait » faire et qu'est-ce qu'une femme « devrait » faire, et que fait-on de ceux qui se conforment pas?

Par exemple dans un monde capitaliste, le succès se mesure peut-être à la richesse, au salaire ou au profit, mais dans un monde traditionnel, ça peut être autre chose : par exemple avoir une grande famille, ou remporter des batailles.

Puis aussi est-ce que la foi en Dieu fait partie d'une vie réussie? Ou au contraire, cela est-il un obstacle à l'accomplissement de soi?

Et faut-il absolument avoir un mari ou une femme? Et des enfants?

Est-ce qu'une personne se définit socialement par son travail avant tout? Et aussi par ses diplômes?

Doit-on mettre davantage l'accent sur le développement d'un caractère vertueux, au sens que les anciens philosophes donnaient à ce mot?

Une vie réussie est-elle une vie consacrée essentiellement aux autres et au bien du groupe, au point de s'effacer soi-même? Peut-on regretter d'avoir pas assez pensé à soi-même au crépuscule de sa vie?

Quelle est la différence entre « réussir dans la vie » et « réussir sa vie »?

Faut-il cultiver son esprit, son intellect, faire des lectures sérieuses, regarder des films classiques, admirer des œuvres d'art? Avoir une curiosité scientifique à propos de l'être humain et de l'univers? Et de l'histoire de l'humanité et de son propre peuple?

Est-ce essentiel d'avoir des engagements politiques ou militants? À propos de causes ou de problèmes sociaux? Et si une personne s'investit dans une cause discutable moralement? Comme ce qui concerne l'avortement, l'homosexualité, l'euthanasie et les partis politiques...

Quelles possibilités ont les personnes handicapées ou avec de graves maladies?

Et finalement, qui décide qu'une vie est réussie? La personne elle-même, certes, mais ça s'arrête pas là. La personne reçoit des normes de son milieu, et les autres la jugent constamment, pendant sa vie et après sa vie. Qui a autorité, et au nom de quoi, pour juger? Quels risques de violence, voire de cruauté, psychologique y a-t-il là-dedans?
 
Bonjour,
beaucoup de choses là dedans. Mes idées ne seront qu'un jet.
Tu sais bien que le poids social (voire le poids des traditions) a un impact sur notre santé mentale. Certaines personnes pouvant vivre mal le fait de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attend d'elles. Se conformer à ces normes relèvent-il d'une vie réussie? Le marginal, l'artiste, le bohème sont-ils exclus du principe d'une vie réussie? Et si le marginal était dans le "vrai"?
Pendant longtemps, et je continue à le croire, je suis resté persuadé que l'art permet, peut-être pas une vie réussie, mais au moins une quête, un cheminement vers ce qu'on appelle une vie réussie. Certains vivent une vie remplie et réussie (selon leurs codes) par le biais de la religion, par la foi en dieu; d'autres comme tu dis par la réussite professionnelle, etc.
Par contre, on pourrait se diriger vers l'idée que réussir c'est l'amour du prochain, l'ouverture à l'autre, mais tu vois j'opte pour des principes religieux ou humanistes.
Je pense que l'adhésion à des principes est primordial pour définir ce qu'est une vie réussie.
Un exemple :
si enfant, ado et adulte, tu te sens envahi d'une mission qui te pousse à aider ton prochain, ne penses-tu pas que peu avant ta mort, tu seras ravi d'avoir réussi tes rêves et ta vie?

Je t'avoue que c'est compliqué mais je pense que le terme réussite renvoie trop à l'idée capitaliste de réussite sociale et professionnelle. Pourquoi ne pas essayer de vivre sa vie tout simplement. Mais encore une fois, qu'est ce que ça veut dire?
 
Pour moi une vie reussie se definit par une satisfaction de son sort au crépuscule de l'age
Une vie reussie , c'est aussi une vie ou on a raisonnablement realisé ses reves, atteint ses objectifs . Que ce soit en matiere de foi, de richesse, d'enfants, ou de statut social. Cela depend ce qu'on vise

Mais de nos jours, on peut aussi dire que si on a reussi ses enfants,les a protegé et mis a l'abri, et si on ne finit pas dans un home ou a la rue, on a reussi sa vie.... :desole:
 
Et finalement, qui décide qu'une vie est réussie? La personne elle-même, certes, mais ça s'arrête pas là. La personne reçoit des normes de son milieu, et les autres la jugent constamment, pendant sa vie et après sa vie. Qui a autorité, et au nom de quoi, pour juger? Quels risques de violence, voire de cruauté, psychologique y a-t-il là-dedans?

En realité l'etre humain n'aspire qu'a la survie . Il a reussi quand il a bien elevé ses enfants , les a mariés et profité de ses petits enfants . C'est notre vie et notre but sur terre . Initial.

Mais les normes sociales veulent que pour reussir ta vie, tu dois etre riches et puissant avec une grosse villa, roulant en porche , voyageant beauc oup, richement vetus avec des enfants travaillant en occident C'est cela les normes actuelles de la reussite. Si tu as ça tout le monde se fiche de ta religion et d'ou tu tiens ta reussite , quel prix tu l'as payée.
 
Mais les normes sociales veulent que pour reussir ta vie, tu dois etre riches et puissant avec une grosse villa, roulant en porche , voyageant beauc oup, richement vetus avec des enfants travaillant en occident C'est cela les normes actuelles de la reussite. Si tu as ça tout le monde se fiche de ta religion et d'ou tu tiens ta reussite , quel prix tu l'as payée.
Effectivement, mais comme je dis, tout va dépendre des normes auxquelles tu adhères. Un ascète ne considèrera pas ce que tu dis là comme une vie réussie.
 
Effectivement, mais comme je dis, tout va dépendre des normes auxquelles tu adhères. Un ascète ne considèrera pas ce que tu dis là comme une vie réussie.
Je parlais des normes sociales actuelles . Dans la majorité des cas ce sont là les criteres de reussite
Un ascete est un marginal. Toute le monde s fiche et de son ascetisme et de sa vie. Alors sa reussite. Je crois meme pas qu'il y ait des ascetes de nos jours....
 
Je parlais des normes sociales actuelles . Dans la majorité des cas ce sont là les criteres de reussite
Un ascete est un marginal. Toute le monde s fiche et de son ascetisme et de sa vie. Alors sa reussite. Je crois meme pas qu'il y ait des ascetes de nos jours....
Et tu touches un point important puisque si je te comprends bien le regard des autres devient important du coup.
 
Et tu touches un point important puisque si je te comprends bien le regard des autres devient important du coup.
Je crois meme qu'il y a que ça qui compte de nos jours : le regard des autres . Les apparences.
Parce qu'autrement reussir c'est un diplome , un travail et fonder son foyer.
 
Une vie réussie est-elle une vie consacrée essentiellement aux autres et au bien du groupe, au point de s'effacer soi-même? Peut-on regretter d'avoir pas assez pensé à soi-même au crépuscule de sa vie?

Certainement . Tous ceux qui l'ont fait le regrettent au crepuscule de l'age car c'est justement l'age de la sagesse .
Ah si jeunesse savait.
 
Bonjour,
beaucoup de choses là dedans. Mes idées ne seront qu'un jet.
Tu sais bien que le poids social (voire le poids des traditions) a un impact sur notre santé mentale. Certaines personnes pouvant vivre mal le fait de ne pas être à la hauteur de ce qu'on attend d'elles. Se conformer à ces normes relèvent-il d'une vie réussie? Le marginal, l'artiste, le bohème sont-ils exclus du principe d'une vie réussie? Et si le marginal était dans le "vrai"?
Pendant longtemps, et je continue à le croire, je suis resté persuadé que l'art permet, peut-être pas une vie réussie, mais au moins une quête, un cheminement vers ce qu'on appelle une vie réussie. Certains vivent une vie remplie et réussie (selon leurs codes) par le biais de la religion, par la foi en dieu; d'autres comme tu dis par la réussite professionnelle, etc.
Par contre, on pourrait se diriger vers l'idée que réussir c'est l'amour du prochain, l'ouverture à l'autre, mais tu vois j'opte pour des principes religieux ou humanistes.
Je pense que l'adhésion à des principes est primordial pour définir ce qu'est une vie réussie.
Un exemple :
si enfant, ado et adulte, tu te sens envahi d'une mission qui te pousse à aider ton prochain, ne penses-tu pas que peu avant ta mort, tu seras ravi d'avoir réussi tes rêves et ta vie?

Je t'avoue que c'est compliqué mais je pense que le terme réussite renvoie trop à l'idée capitaliste de réussite sociale et professionnelle. Pourquoi ne pas essayer de vivre sa vie tout simplement. Mais encore une fois, qu'est ce que ça veut dire?

Bonjour!

Je suis d'accord que l'idée de "réussir" sa vie peut être suspecte et avoir des airs de capitalisme et de compétition.

Oui ceux qui se croient investis une mission peuvent être fiers d'eux, mais... une mission peut aussi échouer, ou alors la personne finit par se rendre que ses efforts n'en valaient pas la peine ou qu'elle a soutenu une cause qui s'est révélée nuisible.

Quant à la vie artistique, si c'est pour atteindre l'immortalité par son oeuvre, c'est sans doute une illusion. La plupart des artistes ne sont pas très connus et on les oublie au bout de quelques années. Pour un Shakespeare, pour un Mozart, il y a des milliers d'inconnus et d'oubliés.

Si on consacre sa vie au service des autres, il y a peu de chances qu'on le regrette à la fin. Mais attention à n'être pas victimes des exploiteurs...
 
Bonjour!

Je suis d'accord que l'idée de "réussir" sa vie peut être suspecte et avoir des airs de capitalisme et de compétition.

Oui ceux qui se croient investis une mission peuvent être fiers d'eux, mais... une mission peut aussi échouer, ou alors la personne finit par se rendre que ses efforts n'en valaient pas la peine ou qu'elle a soutenu une cause qui s'est révélée nuisible.

Quant à la vie artistique, si c'est pour atteindre l'immortalité par son oeuvre, c'est sans doute une illusion. La plupart des artistes ne sont pas très connus et on les oublie au bout de quelques années. Pour un Shakespeare, pour un Mozart, il y a des milliers d'inconnus et d'oubliés.

Si on consacre sa vie au service des autres, il y a peu de chances qu'on le regrette à la fin. Mais attention à n'être pas victimes des exploiteurs...
Salut,
Je ne pense pas avoir dit que l'art te ferait atteindre l'immortalité. La créativité pourrait être une recherche de sens ainsi qu'une résistance à la mort. Non pas à l'oubli mais à la mort. Dans une certaine mesure, nous pouvons admettre de l'absurdité de la vie et de l'existence. Tu nais, tu vis, tu meurs. Et c'est là qu'apparaissent toute sorte "d'artifices" (la religion par ex) pour t'empêcher de sombrer dans l'absurdité et la dépression et te sentir inutile.
Et l'art, l'acte de création pourrait t'apporter un sens. Que tu sois célèbre ou pas, on s'en fout. Ce qui importe c'est la manière dont tu as vécu ce qui, pour toi, t'a semblé juste. Le pari est difficile parce que tu pourrais échouer mais ça fait, peut-être voire sûrement, partie du jeu.

Ou alors, le sens de la vie serait à chercher dans l'amour de l'autre, l'entraide. Et là, j'ai peur que le religieux ne vienne s'emparer du sens de l'existence.
 
Bonjour :timide:

Il existe diverses conceptions de l'univers, de l'être humain et du bien, qui vont déterminer ce qu'on peut considérer comme une vie réussie.

Aussi, des idées sur les rôles sexuels : qu'est-ce qu'un mec « devrait » faire et qu'est-ce qu'une femme « devrait » faire, et que fait-on de ceux qui se conforment pas?

Par exemple dans un monde capitaliste, le succès se mesure peut-être à la richesse, au salaire ou au profit, mais dans un monde traditionnel, ça peut être autre chose : par exemple avoir une grande famille, ou remporter des batailles.

Puis aussi est-ce que la foi en Dieu fait partie d'une vie réussie? Ou au contraire, cela est-il un obstacle à l'accomplissement de soi?

Et faut-il absolument avoir un mari ou une femme? Et des enfants?

Est-ce qu'une personne se définit socialement par son travail avant tout? Et aussi par ses diplômes?

Doit-on mettre davantage l'accent sur le développement d'un caractère vertueux, au sens que les anciens philosophes donnaient à ce mot?

Une vie réussie est-elle une vie consacrée essentiellement aux autres et au bien du groupe, au point de s'effacer soi-même? Peut-on regretter d'avoir pas assez pensé à soi-même au crépuscule de sa vie?

Quelle est la différence entre « réussir dans la vie » et « réussir sa vie »?

Faut-il cultiver son esprit, son intellect, faire des lectures sérieuses, regarder des films classiques, admirer des œuvres d'art? Avoir une curiosité scientifique à propos de l'être humain et de l'univers? Et de l'histoire de l'humanité et de son propre peuple?

Est-ce essentiel d'avoir des engagements politiques ou militants? À propos de causes ou de problèmes sociaux? Et si une personne s'investit dans une cause discutable moralement? Comme ce qui concerne l'avortement, l'homosexualité, l'euthanasie et les partis politiques...

Quelles possibilités ont les personnes handicapées ou avec de graves maladies?

Et finalement, qui décide qu'une vie est réussie? La personne elle-même, certes, mais ça s'arrête pas là. La personne reçoit des normes de son milieu, et les autres la jugent constamment, pendant sa vie et après sa vie. Qui a autorité, et au nom de quoi, pour juger? Quels risques de violence, voire de cruauté, psychologique y a-t-il là-dedans?
personne ne reussie sa vie faudra toujours quelqu un pour s occuper de ton corps apres la mort
en general bien sur je parle pas du matelot qui tombe en mer
 
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