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Pour notre santé, vaut-il mieux manger des fruits et légumes avec le risque qu'ils contiennent pesticides et OGM ou... ne plus consommer ces aliments ? C'est la question de lecteur de la semaine, à laquelle répondent deux experts.
"Quel est le mieux pour notre santé : manger des fruits et légumes avec des pesticides et/ou des OGM ou ne pas manger de fruits et légumes du tout ?", nous demande Cidem Oguz sur la page Facebook de Sciences et Avenir. Chaque semaine, nous sélectionnons une question de lecteur à laquelle nous apportons une réponse. Un grand merci pour votre curiosité.
Le message est bien connu de tous : il faut manger 5 fruits et légumes par jour. Une recommandation émise par les autorités sanitaires. Pourquoi 5 ? Car c'est suffisant pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires (tout comme l’exercice physique).
Riches en vitamines, en minéraux, en fibres, les fruits et légumes ont aussi un rôle protecteur dans la prévention de cancers, l’obésité, le diabète... De très bonnes raisons pour en consommer chaque jour. Mais ces dernières années, la multiplication des alertes sur les pesticides qu'ils peuvent contenir donnent envie de s'en passer. Toutefois, cette option n'est - dans l'état actuel des connaissances - pas une bonne idée.
"La balance bénéfices / risques est probablement positive", nous explique Emmanuelle Kesse-Guyot, épidémiologiste de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et en charge de BioNutriNet, une vaste enquête sur les consommateurs bio et les incidences des régimes bio. "Probablement", car les études publiées jusqu'à présent mettent en évidence un bénéfice à consommer des fruits et légumes, même s'ils contiennent des résidus de pesticides.
Un rapport bénéfice-risque favorable
"Dans l’état actuel des connaissances, il vaut mieux consommer des fruits et légumes quitte à ce qu'ils soient contaminés en pesticides plutôt que s’abstenir d’en consommer, tranche Luc Multigner, médecin épidémiologiste à l'Inserm et spécialiste de l'effet des substances chimiques environnementales sur notre santé. Le bénéfice certain d’un tel apport alimentaire est bien supérieur à un risque hypothétique entraîné par leur contamination en pesticides.
" Pour ce dernier, la seule situation pour laquelle il faudrait s'abstenir de consommer ces aliments est le cas où ils sont contaminés à des concentrations telles qu’elles provoqueraient une intoxication. "Mais une telle situation ne peut être imaginée que dans un contexte accidentel (nucléaire par exemple, ndlr) et non pas de manière permanente", précise-t-il.
Pour Emmanuelle Kesse-Guyot, étant donné que les risques liés à la présence de résidus de pesticides demeurent mal connus, "il convient par principe de précaution de limiter leur exposition, notamment en ayant recours à des fruits et légumes issus de production agro-écologique limitant les intrants à des coûts modérés." L'important étant surtout de varier les fruits et légumes, ainsi que leur provenance et le mode de production, souligne-t-elle.
Quant à la question de la consommation de fruits et légumes génétiquement modifiés (OGM), Luc Multigner est catégorique : "ces aliments ne contiennent pas d'OGM. Au plus, ils proviennent de plants modifiés génétiquement. Et à ce jour, aucune étude sérieuse n'a montré le moindre risque concernant la consommation de fruits ou légumes qui auraient été modifiés génétiquement.
" En France, la culture d'OGM est interdite et la plupart des OGM importés (du soja essentiellement) dans l’Union européenne servent à l’alimentation animale. La présence d'OGM dans un plat destiné aux humains doit apparaître sur l'étiquette du produit lorsque la teneur dépasse 0,9% de la denrée. Toutefois, les produits issus d’animaux nourris aux OGM ne sont pas étiquetés.
https://www.sciencesetavenir.fr/san...l&utm_source=facebook.com&utm_campaign=buffer
Pour notre santé, vaut-il mieux manger des fruits et légumes avec le risque qu'ils contiennent pesticides et OGM ou... ne plus consommer ces aliments ? C'est la question de lecteur de la semaine, à laquelle répondent deux experts.
"Quel est le mieux pour notre santé : manger des fruits et légumes avec des pesticides et/ou des OGM ou ne pas manger de fruits et légumes du tout ?", nous demande Cidem Oguz sur la page Facebook de Sciences et Avenir. Chaque semaine, nous sélectionnons une question de lecteur à laquelle nous apportons une réponse. Un grand merci pour votre curiosité.
Le message est bien connu de tous : il faut manger 5 fruits et légumes par jour. Une recommandation émise par les autorités sanitaires. Pourquoi 5 ? Car c'est suffisant pour réduire le risque de maladies cardiovasculaires (tout comme l’exercice physique).
Riches en vitamines, en minéraux, en fibres, les fruits et légumes ont aussi un rôle protecteur dans la prévention de cancers, l’obésité, le diabète... De très bonnes raisons pour en consommer chaque jour. Mais ces dernières années, la multiplication des alertes sur les pesticides qu'ils peuvent contenir donnent envie de s'en passer. Toutefois, cette option n'est - dans l'état actuel des connaissances - pas une bonne idée.
"La balance bénéfices / risques est probablement positive", nous explique Emmanuelle Kesse-Guyot, épidémiologiste de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et en charge de BioNutriNet, une vaste enquête sur les consommateurs bio et les incidences des régimes bio. "Probablement", car les études publiées jusqu'à présent mettent en évidence un bénéfice à consommer des fruits et légumes, même s'ils contiennent des résidus de pesticides.
Un rapport bénéfice-risque favorable
"Dans l’état actuel des connaissances, il vaut mieux consommer des fruits et légumes quitte à ce qu'ils soient contaminés en pesticides plutôt que s’abstenir d’en consommer, tranche Luc Multigner, médecin épidémiologiste à l'Inserm et spécialiste de l'effet des substances chimiques environnementales sur notre santé. Le bénéfice certain d’un tel apport alimentaire est bien supérieur à un risque hypothétique entraîné par leur contamination en pesticides.
" Pour ce dernier, la seule situation pour laquelle il faudrait s'abstenir de consommer ces aliments est le cas où ils sont contaminés à des concentrations telles qu’elles provoqueraient une intoxication. "Mais une telle situation ne peut être imaginée que dans un contexte accidentel (nucléaire par exemple, ndlr) et non pas de manière permanente", précise-t-il.
Pour Emmanuelle Kesse-Guyot, étant donné que les risques liés à la présence de résidus de pesticides demeurent mal connus, "il convient par principe de précaution de limiter leur exposition, notamment en ayant recours à des fruits et légumes issus de production agro-écologique limitant les intrants à des coûts modérés." L'important étant surtout de varier les fruits et légumes, ainsi que leur provenance et le mode de production, souligne-t-elle.
Quant à la question de la consommation de fruits et légumes génétiquement modifiés (OGM), Luc Multigner est catégorique : "ces aliments ne contiennent pas d'OGM. Au plus, ils proviennent de plants modifiés génétiquement. Et à ce jour, aucune étude sérieuse n'a montré le moindre risque concernant la consommation de fruits ou légumes qui auraient été modifiés génétiquement.
" En France, la culture d'OGM est interdite et la plupart des OGM importés (du soja essentiellement) dans l’Union européenne servent à l’alimentation animale. La présence d'OGM dans un plat destiné aux humains doit apparaître sur l'étiquette du produit lorsque la teneur dépasse 0,9% de la denrée. Toutefois, les produits issus d’animaux nourris aux OGM ne sont pas étiquetés.
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