texte ecrit par des nom musulman partisant mais tres interessant c qu'il donne les sens de cette racine chez d'autre langue arameen hebreu et dans d'autre ecrit evangile thora :
http://www.lemessieetsonprophete.com/annexes/kfr.htm
tout cela reste a etre verifié
Vers le 1er siècle avant notre ère, en araméen, un sens second de la racine
kfr était apparu :
recouvrir un fait (ou une parole), c’est le passer
sous silence, c’est-à-dire
taire mais aussi
dénier ou même
être ingrat (s’il s’agit d’un bienfait).
C’est ce qu’expriment les quelques vingt-six occurrences de cette racine dans les évangiles en araméen ; en voici les principales :
Lc 6,35 : «… Car Il est bon, Lui, pour les
kafûrê’ (
ingrats) et les méchants ».
Lc 8,45 : Jésus demanda : « Qui m’a touché ?». Comme tous
kafaraient (
niaient), Pierre dit :…
Lc 22,57 : [Pierre]
kafara (
nia) : « Femme, dit-il, je ne le connais pas ».
Mt 10,33 : « Quiconque m’aura
kafaré (
tu), moi aussi je le
kfr (
tairai) devant mon Père des Cieux ».
Mt 16,24 : « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il
kafare son âme » (ici, aucune traduction ne peut être littérale :
Qu’il fasse abnégation de lui-même).
Mt 26,34.75 : « Cette nuit même, avant que le coq chante, tu m’auras
kafaré (
dénié) trois fois ».
...
Cependant, le sens fort et très négatif ne tarde pas à apparaître dans la suite du Nouveau Testament
[9], car, dans ces textes,
taire revient à
renier :
1Jn 2,22-23 : Qui est le menteur, sinon celui qui
kafare que Jésus est le Christ ? L’antichrist (!), celui qui
kafare le Père et le Fils.
Quiconque
kafare le Fils n’a pas non plus le Père.
Jude 1,4 : Car se sont glissés parmi vous des individus… qui
kafarent notre seul Maître et Seigneur Jésus Christ.
Le reproche de
renier prend donc ici le sens le plus fort : celui d’être un
renégat, un petit
anti-christ – le véritable Anti-Messie, lui, devant apparaître seulement vers l’accomplissement des temps, juste avant le retour du Messie-Jésus.
Néanmoins, même sous ce sens très fort, le geste matériel de recouvrir reste prédominant.
Dans les Homélies de Jacques de Saroug datant de peu après 500, il transparaît toujours ; voici les quatre occurrences :
“Le peuple reproche au soleil de n’être pas lumineux. Que béni soit Celui dont le lever dissipe les ténèbres du
reniement (
d-kafûrût
a)” (
Hom. 1, 347-348).
[En rapport à l’opposition entre la lumière et les ténèbres évoqués au verset 79 qui précède :] “Elle [Jérusalem]
a renié (
kfr-t) l’Époux” (
Hom. 5, 80).
[En rapport avec les ténèbres également évoqués au verset 301 qui précède :] “Tu persistes dans ton
refus (
b-kafûrût
a-
k)” (
Hom. 3, 302).
[En rapport avec la contradiction avec la Révélation :] “Ô
kafur !” (
Hom. 3, 318).
Sur ces quatre occurrences, le traducteur de la
P.O. rend la racine
kfr de trois manières différentes :
renier,
rejeter ou même
être impie dans le cas de l’invective
kafur. C’est dire la difficulté apparente. L’idée de
renier est trop forte, car on ne peut
renier que ce à quoi l’on a
adhéré un jour, et tel n’est pas le cas des juifs rabbiniques par rapport à la foi chrétienne – et ce n’est pas le propos de Jacques de Saroug. C’est le contexte qui indique comment comprendre avec justesse :
les occurrences de la racine font suite à l’image des ténèbres qui s’opposent à la lumière, c’est-à-dire qui tendent à la… recouvrir. Tel est le sens premier de la racine, qui reste toujours sous-jacent.
Il suggère l’action de
cacher, quoique sans dissimuler vraiment, ce qui constituerait un autre reproche. Cet autre reproche, Jacques de Saroug l’élève précisément, et le texte coranique également comme on le verra ensuite :
“Le scribe de ton peuple t’a
caché la vérité, et tes docteurs n’ont pas ouvertement dit la vérité. Conscients ou non, ils ont
caché la vérité” (
Hom. 5, 305-307).
“Que les scribes de ce peuple ne nous fassent pas d’obscurs commentaires” (
Hom. 4, 248).
“Ô Juif, pose ces questions à tes docteurs… la
yhûdhâyût
â est remplie de mensonges” (
Hom. 5, 339.341)
[10].