Racisme a la gendarmerie

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Six gendarmes des Yvelines saisissent la HALDE pour des propos racistes de la part de deux supérieurs
AP | 26.09.2009 | 16:16
Six gendarmes mobiles des Yvelines qui se disent victimes de propos racistes et de discriminations de la part de leurs supérieurs ont décidé de saisir la HALDE (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité), a-t-on appris samedi auprès de leur avocat Me Joseph Cohen-Sabban.

"Ils ont été principalement victimes de propos racistes et se sont vus par exemple traiter de 'bougnoules' à plusieurs reprises", selon leur avocat. "Leur notation est aussi scandaleuse".

Me Joseph Cohen-Sabban cite aussi en exemple une cérémonie de remise de décoration au cours de laquelle un officier aurait trempé des galons dans de la bière avant de tenter de les mettre dans la bouche de deux jeunes gendarmes de confession musulmane comme s'il s'agissait d'une ostie.

Agés de moins de trente ans, ces jeunes sont entrés dans la gendarmerie il y a six ans et font partie d'un escadron du groupement de gendarmerie mobile de Satory (Yvelines). Cinq sont d'origine maghrébine et un d'origine africaine. Ils mettent en cause deux de leurs officiers.

La Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) a fait savoir que suite à une plainte de l'un des militaires en début d'année pour des propos discriminatoires, elle avait fait diligenter une enquête interne. "Celle-ci a permis de démontrer la réalité des faits", indique la DGGN. "Une telle attitude est en effet inadmissible et tout à fait contraire aux valeurs qu'entend promouvoir la gendarmerie nationale".

Agé d'une cinquantaine d'années, un capitaine mis en cause a écopé de trente jours d'arrêt. Après avoir passé trente-cinq ans en gendarmerie, sa période de commandement prenait fin à l'été 2009, a indiqué la DGGN. Ce militaire a depuis été nommé à un poste administratif.

"Nous avons préféré saisir la HALDE plutôt que déposer une plainte au pénal car c'est l'institution adéquate pour ce genre d'affaire", poursuit Me Joseph Cohen-Sabban. "Ces jeunes veulent faire comprendre qu'ils aiment la gendarmerie et qu'ils veulent y rester, qu'ils soient d'origine maghrébine ou qu'ils aient la peau noire". AP
 
Des gendarmes accusent leur hiérarchie de racisme



Six gendarmes mobiles basés à Satory, qui disent avoir été traités de «bougnoule» et de «nègre» par certains de leurs collègues, vont saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité.

De mauvaises notes administratives, le sobriquet de «bougnoule» ou de «nègre» qui fuse. Autant d'attitudes de leur hiérarchie et collègues que six gendarmes mobiles basés à Satory près de Versailles, ne supportent plus. Se disant les cibles de propos racistes et de discriminations de la part de collègues, ces agents d'origine africaine et magrébine ont décidé de saisir la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), a annoncé leur avocat Me Joseph Cohen-Sabban vendredi.

Ces six gendarmes, qui appartiennent à l'un des huit escadrons du groupement blindé de la gendarmerie mobile (GBGM) de Satory, ont «depuis leur arrivée été régulièrement victimes de propos racistes tout comme ils font l'objet de discriminations», affirment-ils dans leur saisine. «Les blagues racistes sont coutumes à l'escadron, il ne faut pas les prendre mal, il faudra faire avec», leur confie le capitaine dès leur premier jour. Un de ces gendarmes assure avoir été «maintes fois» appelé «bougnoule» par ce commandant, selon l'avis de saisine. Ce commandant lui aurait également rappelé qu' «il était le quota du secrétariat».

Deux autres gendarmes, d'origine maghrébine et de confession musulmane, affirment avoir été l'objet d' «humiliations» au cours de séances de remises de galons. Leur capitaine auraient trempé leurs galons de sous-officier dans un verre de bière et leur aurait demandé d'ouvrir la bouche pour recevoir les galons à la manière d'une ostie. Les gendarmes ont refusé et le capitaine aurait frotté les galons sur leurs joues avant de les accrocher enfin à leurs vêtements, raconte leur avocat au Parisien et à RTL.


Un officier a déjà été sanctionné

Les gendarmes plaignants se disent en outre victimes de discriminations, notamment dans leurs «notations administratives singulièrement basses, ce qui a pour conséquence de retarder, voire de rendre impossible toute évolution de carrière», selon la saisine.

La Halde n'a pas encore reçu le courrier des plaignants. De son côté, la direction de la gendarmerie, qui n'a pas encore eu connaissance de la saisine, a confirmé qu'un gendarme d'origine maghrébine s'était plaint en février auprès de sa hiérarchie de propos racistes tenus par son commandant d'escadron. Une enquête interne avait été lancée et avait «vérifié que des propos discriminatoires et inappropriés avaient été tenus par ce capitaine. Toutefois «il n'y avait pas de réelle volonté raciste», souligne le Service d'information et de relations publiques des armées (Sirpa-gendarmerie). L'officier de gendarmerie d'une cinquantaine d'années a écopé de trente jours d'arrêt, une «lourde sanction». Il a depuis été muté à un poste administratif où il n'a plus d'hommes sous commandement direct.

Le Sirpa rejette en revanche les accusations de discriminations dans la notation. «Parmi les gendarmes, il y a toutes les origines et certains sont bien notés car ils servent bien et d'autres sont mal notés car ils servent mal». «Il n'y a pas de discrimination particulière», assure le Sirpa, ajoutant qu'il y a «des gradés de toutes les origines dans tous les services».
 
En général quand on rentre à la gendarmerie c'est qu'on a un avenir très fermé (pour ne pas dire inexistant) du fait de ses possibilités intellectuelles. Après il peut y avoir des cas particuliers, mais ceci explique pourquoi on trouve ce genre d'energumène à une fréquence plus élevée que dans les autres professions. A la gendarmerie vaut mieux être un plouc raciste , qu'un maghrebin ou black sainement constitué.
 
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