Racisme en afrique du sud : « pas d’étrangers noirs chez nous ! » ( vidéos)

Kayne

Contributeur
Article L'Afrique Adulte du 1er Mars 2017 : http://lafriqueadulte.com/2017/02/2...s-bandits-a-declare-un-citoyen-sud-africains/

Titre : Afrique / Afrique du Sud: « Pas d’étrangers noirs chez nous ! Ce sont des bandits! » a déclaré un citoyen sud-africains!

Les Africains suivent les déclarations et les actions de Donald Trump contre les migrants, mais ils oublient que l’Afrique regorge de plusieurs Donald Trump.

Le pays de Mandela se transforme en terreur.


En Afrique du Sud, plusieurs centaines de personnes sont sorties dans les rues pour exiger la conduite hors du pays de tous les étrangers qui, selon eux, font augmenter le chômage. La diaspora africaine, la société civile et la commission des droits de l’homme mettent en garde.

Les étrangers vivant dans le pays ne sont pas responsables de tous les maux . Au départ des violences, des habitants d’un quartier sud de Johannesburg en colère contre les Nigérians qu’ils accusent de trafic de drogue et de prostitution. Des maisons – soupçonnés d’être des lieux de prostitution – ont été incendiées. Mais depuis, les incidents se sont propagés, notamment aux commerçants étrangers.

«Nous ne voulons rien savoir, ce sont les étrangers africains noirs qui volent nos emplois et qui sont la cause de la montée de la criminalité et de la prostitution ici en Afrique du Sud. Ces individus doivent quitter le pays sinon ils risqueront de prendre cher avec nous! Pas d’étrangers noirs chez nous! Ce sont des bandits! » a déclaré un citoyen qui était présent à la manifestation!

Des manifestants en Afrique du Sud ,qui réclament le départ de tous les citoyens étrangers en raison du haut niveau du chômage à Pretoria. Le cortège si dirigeait vers le ministère de l’Intérieur et bloquait les routes, les manifestants brûlaient des pneus.

Les protestataires accusent les migrants d’avoir engendré le haut niveau de chômage du pays. Afin de disperser la foule, les policiers ont eu recours au gaz lacrymogène, aux canons à eau et à des balles en caoutchouc.

Depuis une semaine, ces assaillants qui prétendent être des militants anti-africain étrangers noirs provoquent le désordre : ils ont vandalisé des magasins appartenant à des Pakistanais et des Somaliens. Les policiers ont arrêté sept personnes suite à une série d’incidents.




 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
Rien de bien nouveau en AFS ça fait 2 ans déjà que la xénophobie grandit envers les étrangers non sud africains et noirs...un excès de chauvinisme national perhaps!!!

Dans les townships surtout à Johannesburg certains abrutis tuent les étrangers africains...ils font la chasse jusqu'à aujourd'hui....
 

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
Contributeur
La saison de la chasse aux étrangers
article complet de Achille Mbembe http://africasacountry.com/2015/04/achille-mbembe-writes-about-xenophobic-south-africa/


Il faut poser les questions qui dérangent. Pourquoi l’Afrique du Sud devient-elle un champ de la mort pour les Africains originaires d’autres pays (mais aussi pour les Bangladais, les Pakistanais, et sans doute d’autres bientôt) ? Pourquoi ce pays est-il depuis si longtemps un “cercle mortel” pour tous les Africains et tout ce qui se rapporte à l’Afrique ? Dans “Afrique du Sud”, que signifie donc “Afrique” à nos yeux ? Une idée, ou un pur accident géographique ? Faut-il maintenant chercher à chiffrer ce qu’ont sacrifié l’Angola, le Mozambique, le Zimbabwe, la Namibie, la Tanzanie, la Zambie et d’autres pendant la lutte pour l’émancipation ?

Combien d’argent le Comité de libération de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) a-t-il fourni aux mouvements de libération ? Combien de dollars l’Etat nigérian a-t-il mis dans la balance du combat sud-africain ? S’il fallait évaluer les destructions infligées par le régime de l’apartheid à l’économie et aux infrastructures des “Frontline States” [“Etats de la ligne de front”, en l’occurrence Angola, Botswana, Lesotho, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe, qui à partir des années 1970 ont coordonné leur action contre le régime sud-africain et soutenu les mouvements de lutte, dont l’ANC], à combien cela équivaudrait-il ?

Et une fois cette somme quantifiée, ne devrions-nous pas présenter la facture au gouvernement de l’ANC qui a repris les rênes de l’Etat sud-africain et lui demander de rembourser ce qui a été dépensé au nom des Noirs opprimés en Afrique du Sud pendant toutes ces longues années ? Ne serions-nous pas en droit d’ajouter à tous ces dégâts et à toutes ces pertes le nombre de personnes tuées par les armées du régime de l’apartheid agissant en représailles parce que nous avions accueilli en notre sein des combattants sud-africains, le nombre de blessés, la longue chaîne de misère et de pauvreté infligée à cause de notre solidarité avec l’Afrique du Sud ? Puisque certains Sud-Africains noirs ne veulent pas entendre parler de dette morale, peut-être faut-il leur donner raison, leur présenter la facture et demander plutôt des réparations économiques.
 
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