Bonjour
Je reprends un de mes thèmes.
Il y a des individus, par exemple des apologistes chrétiens, des idéologues, des complotistes ou dans un autre registre des psychotiques ou des paranoïaques, qui raisonnent.
Ils raisonnent même furieusement.
Le problème est pas qu'ils se servent pas de leur « intellect ». Ils s'en servent de façon frénétique. Leur cerveau est en ébullition.
Le problème principal est qu'ils raisonnent à partir « d'intuitions » ou de « suppositions » qui sont déconnectées de la réalité, de la réalité des gens ordinaires et des faits communément admis (par les enseignants, journalistes, scientifiques, etc.).
Donc, partant d'une base en porte-à-faux avec la réalité, leurs raisonnements ont tendance à les éloigner encore plus de la réalité et à les enfermer dans une bulle de réalité alternative qui devient hermétique à la contradiction!!
Il y a des philosophes dans l'histoire qui avaient un problème du genre... Aristote, Descartes, Malebranche, Leibniz, Spinoza, Berkeley, Hegel, et quelques autres spécimens on fait des systèmes, étayés avec beaucoup d'ingéniosité, mais néanmoins déconnectés de la réalité. Donc aujourd'hui ils sont largement démodés. On les lit encore, mais on les prend pas au sérieux comme eux auraient voulu.
C'est pas parce que tu raisonnes furieusement que tu te rapproches de la réalité. Le raisonnement peut être un outil pour approfondir ou tester nos idées, éventuellement pour suggérer de nouvelles hypothèses, mais encore faut-il être ancré dans la réalité et revenir constamment à la réalité pour vérifier. La femme de ménage de Leibniz était plus proche de la réalité que lui.
Par exemple Einstein a eu quelques intuitions vraiment géniales, qu'il a développées avec brio mathématiquement, mais il avait aussi d'autres intuitions qui n'ont rien donné et lui ont fait perdre du temps.
Autre exemple : le hasard. C'est dur d'admettre que certains événements sont dus au hasard et n'ont aucun sens profond. Le cerveau reste insatisfait, voire « frustré ». Donc il aura tendance à chercher des causalités et des finalités cachées aux événements (surtout aux événements marquants), à fabuler des explications « séduisantes », et alors il se prend à son propre jeu et se met à y croire réellement, peu importe qu'il y ait aucune preuve empirique.
Par exemple un individu commet une faute. Une semaine plus tard, il attrape une maladie ou il lui arrive un accident. Une personne superstitieuse va facilement penser qu'il y a un lien entre les deux choses, même si la faute a aucun rapport en soi avec la maladie. La pensée magique intervient.
Donc la personne va fabuler une explication mystique, mettant en scène le karma, ou une punition divine, ou les esprits, ou le destin, ou « l'énergie négative », ou que sais-je... Si la personne avait moins raisonné, se contentant du « hasard brut », elle serait plus proche de la réalité.
Je reprends un de mes thèmes.
Il y a des individus, par exemple des apologistes chrétiens, des idéologues, des complotistes ou dans un autre registre des psychotiques ou des paranoïaques, qui raisonnent.
Ils raisonnent même furieusement.
Le problème est pas qu'ils se servent pas de leur « intellect ». Ils s'en servent de façon frénétique. Leur cerveau est en ébullition.
Le problème principal est qu'ils raisonnent à partir « d'intuitions » ou de « suppositions » qui sont déconnectées de la réalité, de la réalité des gens ordinaires et des faits communément admis (par les enseignants, journalistes, scientifiques, etc.).
Donc, partant d'une base en porte-à-faux avec la réalité, leurs raisonnements ont tendance à les éloigner encore plus de la réalité et à les enfermer dans une bulle de réalité alternative qui devient hermétique à la contradiction!!
Il y a des philosophes dans l'histoire qui avaient un problème du genre... Aristote, Descartes, Malebranche, Leibniz, Spinoza, Berkeley, Hegel, et quelques autres spécimens on fait des systèmes, étayés avec beaucoup d'ingéniosité, mais néanmoins déconnectés de la réalité. Donc aujourd'hui ils sont largement démodés. On les lit encore, mais on les prend pas au sérieux comme eux auraient voulu.
C'est pas parce que tu raisonnes furieusement que tu te rapproches de la réalité. Le raisonnement peut être un outil pour approfondir ou tester nos idées, éventuellement pour suggérer de nouvelles hypothèses, mais encore faut-il être ancré dans la réalité et revenir constamment à la réalité pour vérifier. La femme de ménage de Leibniz était plus proche de la réalité que lui.
Par exemple Einstein a eu quelques intuitions vraiment géniales, qu'il a développées avec brio mathématiquement, mais il avait aussi d'autres intuitions qui n'ont rien donné et lui ont fait perdre du temps.
Autre exemple : le hasard. C'est dur d'admettre que certains événements sont dus au hasard et n'ont aucun sens profond. Le cerveau reste insatisfait, voire « frustré ». Donc il aura tendance à chercher des causalités et des finalités cachées aux événements (surtout aux événements marquants), à fabuler des explications « séduisantes », et alors il se prend à son propre jeu et se met à y croire réellement, peu importe qu'il y ait aucune preuve empirique.
Par exemple un individu commet une faute. Une semaine plus tard, il attrape une maladie ou il lui arrive un accident. Une personne superstitieuse va facilement penser qu'il y a un lien entre les deux choses, même si la faute a aucun rapport en soi avec la maladie. La pensée magique intervient.
Donc la personne va fabuler une explication mystique, mettant en scène le karma, ou une punition divine, ou les esprits, ou le destin, ou « l'énergie négative », ou que sais-je... Si la personne avait moins raisonné, se contentant du « hasard brut », elle serait plus proche de la réalité.