Ramadan dans les pays nordique

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peterfly

Bladinaute averti
salam et bon ramadan a tous mes freres,
je ne comprend pas quelque chose dans les pays du nord le jeune en hiver dure 2h dans certains pays mais sa na aucun sens?
allah veut qu'on endure la faim et la soif et la ca ne marche plus?

peut etre les savant ou nous avont mal compri sa parole dans se cas?
je suis convertit donc je cherche a apprendre

merci a vous salam
 
ahe je crois j'ai trouvé

Les juristes musulmans ont eu conscience des cas extrêmes y a bien longtemps, ils ont basé leur jugement sur le verset coranique: Dieu n'impose à une âme que ce qu'elle peut supporter.[2:286].

Il y a aussi une tradition prophétique (hadith) authentique dans les recueils de Muslim, Abu Dâwûd, al-Timîdhi and Ibn Mâdja, dans laquelle le prophète, Paix et bénédictions d'Allah soient sur lui, décrit la situation lors de l'avènement de l'ante-christ (Dajjâl), dit: Lorsque le dajjâl viendra sur terre pour tromper les gens, il restera sue terre quarante jours, un jour aussi long qu'une année, un deuxième aussi long qu'un mois, un troisième aussi long qu'une semaine et les jours restants comme vos journées ordinaires. Un des compagnons se leva et demanda au prophète, Paix et bénédictions d'Allah soient sur lui,: A propos de la journée longue comme une année entière, cinq prières sont elles suffisantes?. Le prophète, Paix et bénédictions d'Allah soient sur lui, répondit: Non, mais évaluez-les.

Le hadith cité ci-dessus donne un principe pour évaluer les temps des prières et du jeûne dans des situations anormales. Sachez que les zones au-delà de 64° nord et en deçà de 64° sud sont considérées par les juristes musulmans comme anormales, où les gens ne doivent pas prendre en considération le mouvement du soleil ou de la lune, mais ils sont sensés se baser sur l'horloge, en se référant par exemple aux heures de prières et de jeûne des pays les plus proches, c'est-à-dire, 64° nord ou 64° sud. Allah sait mieux.
 
Question
Veuillez me donner une fatwa relative au jeûne dans les pays scandinaves au nord de l’Europe où le jour est très long à tel point que la durée entre le coucher du soleil et l’aurore au sud des pays est presque deux heures et qu’au nord le soleil rayonne 24 heure sur 24.

Réponse
Conseil de Fatwa


Déterminer l’heure de commencement ou de rupture du jeûne dans les pays où il y a un énorme écart entre la durée du jour et celle de la nuit met le jeûneur dans l’embarras. Dans ce cas, on doit avoir recours à l’estimation globale au lieu des signes, indices qu’Allah a faits pour nous guider à connaître l’heure de la prière et la durée du jeûne, tels que l’aurore, le lever, le déclin et le coucher du soleil, le crépuscule, etc.


La loi divine, en matière d’obligations religieuses, vise souvent la majorité des cas sans accorder beaucoup d’importance au cas particulier.

Sur ce, les Ussoulis et les jurisconsultes indiquent que le Législateur vise en principe, par la généralité des textes, les cas habituels dans la vie des gens.


Dans Fath al-Bari (2/62. Ed. Dar al-Maa’ref), Al-Hafez Ibn Hajar dit :

« Le législateur vise par la généralité des textes les cas habituels. Donc, le cas rare n’est pas visé. »


Dans le même ouvrage (2/199), al-Hafez transmet d’après l’imam Abi al-Fath Ibn Sayed en-Nass ce qui suit :
« Les jugements religieux sont relatifs aux cas habituels et non pas aux cas rares. »

Dans Rad al-Mehtar ‘Ala al-Madar al-Mokhtar (2/123. Ed. Dar el-Fikr.), l’érudit Ibn ‘Abdine dit :

« Etre trop petit ou être trop long est un cas rare qui ne doit pas être pris en considération. Les textes en général visent les cas majeurs et non pas les cas rares. »

Chez un grand nombre d’Ussoulis, il est bien établi que le cas rare n’est pas inclut dans la généralité visée par les textes.

De son côté, Ibn Taymeya le Hanbalite indique que les horaires mentionnés dans la Chari’a concernent les jours habituels. Dans Mokhtasr al-Fatawa al-Massreyya, il dit :

« Les heures des prières prescrites _ indiquées par Jabriel au Prophète qui, à son tour les indiqua aux Musulmans et mentionnées dans les livres des savants _ concernent les jours habituels. Pour ce qui est du jour au sujet duquel le Prophète dit en parlant de la durée de séjour sur terre de Faux Messie : « Ce sont 40 jours dont un est égal à une année entière… », Répondit le Prophète. « Dans ce jour qui est égal à une année entière, est-ce que la prière d’un seul jour nous suffit ?! », « Non _ répondit le Prophète _ cela dépend de votre estimation. », il est un cas exceptionnel.

A suivre insh'Allah
 
A propos de l’application de cette règle aux heures des prières et du jeûne dans les pays où le jour et la nuit sont déséquilibrés, Mohamad Rachid Ridah, dans Tafsir el-Manar (2/163. Ed. Imprimerie d’al-Manar), transmet cette parole de son cheikh Mohamad ‘Abdo, ex-Mufti d’Egypte :

« Allah, le Connaisseur de l’Invisible, le Créateur de la terre et des sphères célestes, le Révélateur du Coran, s’adresse aux gens par ce qu’ils peuvent observer et accomplir. Il a ordonné, par exemple, d’accomplir la prière et laissé le soin à Son Prophète d’en déterminer les heures de façon à ce qu’elles s’adaptent aux régions où le jour et la nuit s’écoulent normalement ; ces régions constituent en fait la plupart de la terre. Ce procédé a aidé les Musulmans des régions où le jour et la nuit s’allongent de manière exceptionnelle, à estimer relativement l’heure de la prière en s’appuyant sur l’ijtihad ou l’analogie. Il en va de même pour les heures du jeûne. En outre, le jeûne du Ramadan est obligatoire pour quiconque assiste à ce mois ; donc, il appartient aux gens qui n’ont pas de mois pareil d’en estimer les heures du jeûne. Après avoir défini les pays où la nuit s’allonge et le jour raccourcit et vice-versa, les Foqaha ont divergé sur les pays musulmans servant de base d’estimation. Certains indiquent qu’on doit suivre les heures des régions équilibrées, berceau de la Révélation où s’alternent normalement le jour et la nuit telles que la Mecque et Médine alors que d’autres estiment qu’on doit suivre les heures de la région la plus proche où la durée du jour et de la nuit est presque égale. Quoi qu’il en soit, les deux avis sont recevables ; car il s’agit d’un Ijtihad (effort personnel d’interprétation). »


A ce sujet, dans al-Fatawa (125. Ed. Dar ach-Chorouq) cheikh imam Mahmoud Chaltout, ex-cheikh de l’Azhar dit :

« Sans doute, indiquer les heures de la prière pendant le jour ainsi que les mois pendant l’année _ de la façon que les gens connaissent et transmettent de génération en génération _ correspond seulement aux pays où le jour et la nuit s’alternent normalement et les heures de la prière et du jeûne sont bien fixes. En effet, ces pays représentent, en fait, la plus grande partie de la terre. Au temps du Prophète, les gens ne connaissaient pas que la terre contient des régions où l’année est divisée en un seul jour et une seule nuit : 6 mois nuit et 6 mois jour. Ils n’étaient pas également au courant qu’il y a des régions de la terre où le jour s’allonge de sorte qu’il ne laisse que peu du temps à la nuit et vice-versa. »


Pour sa part, Jadel-Haq ‘Ali Jadel-Haq précise que la législation relative à l’heure de commencement et de rupture du jeûne, à savoir jeûner dès l’aube jusqu’au coucher du soleil, s’applique aux cas majeurs, c’est-à-dire aux pays équilibrés et non pas aux territoires qui voisinent les deux Pôles. Dans ces territoires, le jour est très long comme on l’a constaté après le temps du Prophète.



A suivre insh'Allah
 
Recourir à l’estimation en cas de perturbation des signes est une règle bien établie dans la religion. La preuve en est le Hadith parlant du Faux Messie :

« O Messager d’Allah ! Combien de temps vivra-t-il sur terre (Faux Messie) », demandèrent les Compagnons. « Ce sont 40 jours dont un est égal à une année entière, un autre est égal à un mois, un troisième à une semaine et un autre à un jour comme les vôtres. », répondit le Prophète. « Dans ce jour qui est égal à une année entière, est-ce que la prière d’un seul jour nous suffira ?! », « Non _ répondit le Prophète _ cela sera confiée à votre estimation. »

Sans doute, au temps du Faux Messie, les signes normaux par lesquels on détermine le jour ou la nuit disparaîtront comme c’est le cas maintenant dans les deux Pôles où la nuit demeure 6 mois et le jour également. Les Ulémas, de leur côté, n’ont pas manqué d’y attacher pour la même raison les régions qui avoisinent les deux Pôles où le jour est très long par rapport à la nuit. Ainsi, c’est à l’instar du temps du Faux Messie où les signes disparaîtront complètement qu’on applique le procédé d’estimation aux régions où les signes de détermination du jour et de la nuit sont bien déséquilibrés.


Dans son Commentaire Rad al-Mohtar ‘Ala ad-Dar al-Mokhtar (1/366. Ed. Dar el-Fekr), Ibn ‘Abdine le hanéfite dit :

« Personne de notre école n’a abordé la question du jeûne dans les pays où la durée entre le coucher du soleil et l’aube est trop courte pour permettre au jeûneur de manger ou boire suffisamment. Or dans ce cas, il n’est pas possible de juger obligatoire la continuation du jeûne ; car cela pourrait causer la perte du jeûneur. Donc, si, pour un fidèle vivant dans une région semblable, on juge obligatoire de jeûner, on doit estimer, en revanche, la durée du jeûne. Mais la question qui se pose alors : est-ce qu’on l’estime selon le pays le plus proche comme le disent les Chaféites ou plutôt accorde-t-on aux habitants de ce pays une durée permettant de bien manger et boire ? Leur est-il permis de rompre le jeûne et de le compenser après ? Tout est possible. Pourtant, nous ne pouvons pas admettre que l’obligation du jeûne pour eux est nulle ; car le jeûne, à leur égard, a sa raison d’être, à savoir assister à une partie du mois de Ramadan et voir l’aube paraître chaque jour. C’est, en effet, l’avis que j’adopte, et enfin Allah le sait par excellence. »



A suivre insh'Allah
 
En effet, le jeûne dans ces pays peut dépasser 18 heures, c’est-à-dire les trois quart du jour, durée que l’homme normal supporte mal comme l’indiquent les spécialistes en la matière. Ceux-ci estiment que l’abstention de manger et de boire, tout au long de cette durée, nuit, certes, au corps humain ayant une nature particulière et une capacité bien limitée, ce qui s’oppose aux objectifs de la Chari’a qui rejette tout acte nuisible à l’homme.


On ne dit pas donc que le fidèle qui vit dans ces régions a une excuse valable de rompre le jeûne et de le compenser plus tard une fois devenu capable. Les sentences religieuses qui s’appliquent généralement au jeûneur s’appliquent sans exception au jeûneur de cette région ; car le jeûne a été généralement institué sans être restreint à un certain pays et à une certaine catégorie de gens. En vérité, le jeûne est une obligation religieuse que la plupart des gens peuvent observer. Or, il arrive qu’on ne puisse pas l’accomplir. Donc, dans les pays où le jour et la nuit ne s’alternent pas normalement, on n’a pas le droit de dire aux gens de rompre le jeûne ; car cela entraîne la nullité d’une obligation religieuse. On n’a pas non plus le droit de juger obligatoire le jeûne pendant cette longue durée ; car cela risque de faire tomber le fidèle dans la gêne et de troubler sa vie. De même, personne n’a le droit de remplacer le mois de jeûne par un autre mois où le jour et la nuit s’alternent presque normalement. En effet, toutes ces solutions précitées contredisent la sagesse et la raison d’être de l’obligation du jeune. C’est pourquoi, l’imam Mahmoud Chaltout a jugé inadmissibles toutes ces hypothèses précitées. A ce propos, Il dit dans al-Fatawa (P.126) :


« Appliquer les horaires prescrits de prière et de jeûne à de telles régions implique que le fidèle y vivant, accomplisse dans un seul jour _ qui est égal à une année _ 5 prières. Dans certaines régions, cette attitude peut mener le fidèle à accomplir quatre prières obligatoires ou moins proportionnellement à la longueur du jour ou bien à jeûner le mois de Ramadan sans avoir un mois pareil. Dans d’autres régions, cette situation pourrait engager le fidèle à jeûner 23 heures sur 24, ce qui contredit la sagesse et la Miséricorde divine. Sur ce, il faut éviter de se conformer aux horaires prescrits. »


A suivre insh'Allah
 
Dans son ouvrage al-’Aql wal fiqh fi fahm al-Hadith an-Nabawi, l’érudit Mostafa az-Zarqa dit :

« Ce caractère général que revêt l’ordre d’entreprendre le jeûne au moment où on distingue la nuit d’avec le jour sans égard à l’extrême écart entre les deux va absolument à l’encontre des objectifs de la Chari’a et de la règle prévoyant la levée de gêne. Il n’est pas raisonnable alors d’accomplir les cinq prières prescrites dans une demi-heure par exemple ou de jeûner une heure seulement tout au long du jour. »


La solution adéquate pour les habitants de ces régions, c’est de suivre, en matière de jeûne, les horaires de la Mecque, cette ville sacrée qu’Allah a rendue la Ville-Mère. Tous les regards des Musulmans tournent vers elle non seulement en tant que Qibla mais aussi en tant que référence en cas de perturbation de signes normaux.


Quant à l’estimation faite selon le voisinage, elle n’est pas exacte. Ceux qui l’adoptent posent comme condition de validité la facilité de déterminer sans peine le pays plus proche où le jour et la nuit s’alternent normalement. Or, l’expérience et la pratique nous montrent que cette condition est difficile à réaliser et déroute davantage le fidèle, ce qui a incité l’ex-grand imam de l’Azhar Jad el-Haq à écarter cette hypothèse tout en invitant les habitants de telles régions à adopter les horaires de la Mecque ou de la Médine. A cet égard, il dit :


« Il arrive que, pour la Norvège, déterminer exactement le pays le plus proche où le jour et la nuit s’alternent normalement s’avère très difficile, c’est pourquoi, j’invite les Musulmans y vivant à jeûner le même nombre d’heures qu’on jeûne à la Mecque ou à Médine. Et ce, à condition de commencer le jeûne à partir de l’apparition de l’aube réelle selon leur position sur terre sans égard au nombre d’heures sans attendre, pour la rupture du jeûne, le coucher du soleil ou la tombée de la nuit. Ceci est conforme à l’avis adopté par les jurisconsultes musulmans concernant l’estimation des heures de prières et de jeûne, à ce qu’on peut tirer du Hadith parlant du Faux Messie et à la Miséricorde divine exhortée par le Coran. »


A suivre insh'Allah
 
Concernant l’autorisation de se référer aux horaires de la Mecque pour déterminer les heures de jeûne des habitants des régions où le jour est très long par rapport à la nuit, un nombre de grands savants contemporains s’y accordent. Parmi eux, on peut compter tout d’abord l’Imam Mohamad ‘Abdo, premier grand Mufti d’Egypte, qui a donné la priorité à cet avis, adopté ultérieurement par les savants de Dar al-Iftaa d’Egypte : Jad el-Haq ‘Ali Jad el-Haq (fatwa no. 214, 1981), cheikh ‘Abdel Latif Hamza (F. 160. An. 1984), l’Imam Mohamad Sayed Tantawy (F. 171. An. 1993 et F. 579. An. 1995), Prof. Dr. Nasr Farid Wassel (F.438. An. 1998) et enfin le Mufti actuel d’Egypte Prof. Dr. ‘Ali Goma'a. Le même avis a été partagé par d’autres savants tels que Prof. Dr. Mohammad al-Ahmadi Abou an-Nour, ex-Ministre de Waqf et membre à l’Assemblé de Recherches islamiques – (Comité de Fatwa de l’Azhar- fatwa émis 24/4/1983), cheikh Mostafa az-Zarqa, Mohamad Hamidullah dans son livre «L’Islam», cheikh Mahmoud ‘Achour, ex-vice-directeur de l’Azhar et membre de l’Assemblé des Recherches de l’Azhar et bien d'autre savants contemporains. Egalement, on peut y ajouter les organisations reconnues de Fatwa, mentionnons-en par exemple Dar al-Iftaa du Royaume hachémite de Jordanie (fatwa de Mufti du Royaume cheikh Mohamad ‘Abdo Hachim, 19/9/1399 de l’Hégire).

C’est, comme nous pensons, ce qui peut réaliser à la fois les objectifs principaux de la Chari’a et l’intérêt des gens.

Fin de citation

Source : http://www.dar-alifta.org/ViewFatwa.aspx?ID=2806
 
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