Ramallah, 11 avril

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Casablanca d'antan
VIB
Sur la place centrale Manara, au cœur de Ramallah, sous l’œil vigilant des lions de pierre qui ornent le monument central et de quelques policiers, s’élève une tente dépenaillée, surmontée d’affiches et de slogans : « Le peuple veut la fin de la division » ; « Nous voulons une nouvelle représentation nationale élue par les Palestiniens à travers le monde ».

es photos montrant des soldats israéliens en pleine action contre de simples citoyens palestiniens : « Armée de défense ? » s’interroge le texte. Quelques dizaines de jeunes sont rassemblés pour soutenir les grévistes de la faim : ils ne sont que deux, deux autres ont été arrêtés depuis quinze jours par l’Autorité palestinienne. Des tentes du même type ont été plantées dans les grandes villes palestiniennes et certaines s’installent dans les villages.

Qui est à l’origine de ces activités ? Quelques mouvements de jeunes récemment créés qui refusent toute récupération par les partis politiques, notamment par le Fatah ou le Hamas. Ils sont soumis, ici et là-bas, à nombre de pressions. A Gaza, ils ne peuvent tout simplement pas manifester ; ici, après quelques attaques physiques, la destruction de la tente à trois reprises, les autorités laissent les choses aller, mais font pression sur les manifestants d’une autre manière : en Cisjordanie, la plupart des emplois dépendent du pouvoir.

Un rassemblement se forme autour d’un homme que certains saluent, d’autres interpellent. Abdelaziz Douweik est l’ancien président du Parlement palestinien, un membre influent du Hamas. Il doit faire face à un jeune d’une vingtaine d’années qui lui demande : « Nous avons donné à l’Autorité une liste de 27 prisonniers du Hamas pour qu’elle les libère ; et vous, êtes-vous prêts à libérer les prisonniers du Fatah que vous détenez à Gaza ? » Douweik répond qu’il faut que les libérations soient simultanées. Il convainc d’autant moins que son mouvement interdit aux jeunes de manifester à Gaza. « De toute façon, souligne l’un des manifestants, les responsables politiques viennent tous ici pour la photo et puis s’en vont. »

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=10455
 
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