ramssage des ordures à Rabat, salé : Limites de la gestion déléguée?

Ramassage des ordures

Le rappel à l’ordre de l’Intérieur http://www.leconomiste.com/upload/article/4_102413.jpg Dysfonctionnements dans plusieurs villes

· Limites de la gestion déléguée?


Feux nourris sur la collecte des ordures ménagères à Rabat et à Salé. D’abord, le ministère de l’Intérieur a convoqué les sociétés qui opèrent dans le secteur pour un rappel à l’ordre. Il s’agit de mettre en place immédiatement un plan d’action pour régler ces problèmes. Le travail de collecte des déchets est mal fait. Les poubelles qui débordent car non ramassées font partie du décor dans ces deux villes, qui ont pourtant depuis des années concédé ce service au privé. L’Intérieur a donné un délai de quelques jours pour que ces sociétés remédient à tous ces problèmes qui empoisonnent la vie quotidienne des citoyens. Manque de chance, les patrons de ces sociétés étrangères sont en vacances.
Donc impossibles de les contacter. Seule Véolia a réagi. Elle a déjà lancé son programme: augmenter la fréquence des sorties des camions et mettre dans le circuit des conteneurs supplémentaires. Un responsable au sein de l’entreprise affirme que la situation s’est nettement améliorée à Rabat. Pour lui, ces difficultés s’expliquent par la période estivale et l’avènement de Ramadan, ce qui génère plus de déchets que d’habitude.

Les critiques contre ces sociétés se sont multipliés ces derniers temps. Les fréquences de passages des camions sont non respectées. Les balayages des rues sont aléatoires et les conteneurs de déchets débordent. En somme, les points noirs ont augmenté ces derniers temps à travers cette région. Ce qui sabote l’appellation de Rabat comme capitale verte lors de la dernière journée de la Terre. Pour un élu, ces dysfonctionnements sont perçus comme un retour au temps où ce service était assuré par les municipalités. A Rabat, le Conseil de la ville a emboîté le pas à l’Intérieur en tenant des réunions avec les quatre sociétés qui opèrent dans la capitale. Fathallah Oualalou a donc surfé sur la vague, en réclamant, via un communiqué de presse, aux sociétés un «plan de redressement afin de remédier à la situation qui devient de plus en plus préoccupante».
 
D’autres villes qui ont concédé ces services au privé connaissent des problèmes similaires. Est-ce l’échec de l’expérience de la gestion déléguée dans ce domaine? La gestion déléguée a-t-elle atteint ses limites? Pour Mustapha Brakz, expert en gestion des déchets, les efforts faits par l’administration centrale sont considérables. «Et je cite en exemple le programme national des déchets ménagers qui a pour objectifs la mise à niveau du secteur, la fermeture et la réhabilitation des décharges sauvages actuelles et l’ouverture de nouveaux centres de traitement des déchets aux normes environnementales», souligne-t-il. Pour le directeur du bureau d’études Ségu, spécialisé dans la gestion des déchets, le fond du problème vient du fait que les communes n’ont pas toujours les compétences techniques managériales de suivre et contrôler la gestion déléguée.

La question qui se pose est de savoir si les contrats sont menacés de résiliation? Des élus évacuent la question. Les remplacer par qui? Il ne faut surtout pas de rupture du service, souligne l’un d’entre eux. Sauf que les problèmes que connaît le secteur sont structurels. On retrouve les mêmes à Nador, Oujda, Mohammedia ou ailleurs. Les sociétés qui opèrent dans ce secteur ne sont pas payées par les municipalités à temps. Plusieurs villes ont accumulé des arriérés de paiements qui impactent négativement les trésoreries, avec parfois des difficultés à servir des salaires et des primes.

Tous les spécialistes s’accordent à dire que la participation du secteur privé reste à améliorer. Il faut mettre en place des structures adéquates de contrôles, de suivi et d’évaluation des performances des opérateurs privés. En outre, les contrats forfaitaires manquent d’incitation à la performance. D’ailleurs, le programme national de gestion des déchets ménagers, avec l’appui de la Banque mondiale, abonde dans ce sens. D’ailleurs, très peu de contrats ont été résiliés depuis l’entrée en vigueur de la gestion déléguée de la collecte des déchets et du nettoiement des villes dans les années 90. En fait, deux communes avaient annulé à l’amiable leurs contrats: une commune à Casablanca et Nador. En tout, plus d’une cinquantaine de conventions de gestion déléguée (dont une vingtaine ont été renouvelées) ont été passées, sans abrogation, rappelle un responsable du ministère de l’Intérieur. D’ailleurs, le ministère a adressé aux gouverneurs et aux walis une circulaire qui les interpelle sur la propreté des villes.

Mohamed CHAOUI
 
Il faut virer ce Tecmed, ils ne sont pas à la hauteur, beaucoup de villes s'en plaignent..
Il n'y a pas longtemps des institutionnels marocains ont pris des parts à un opérateur local, j'espère que ce n'est pas tecmed dont il s'agit..
 
Retour
Haut