Raviver la science du soufisme par sheykh abdullâh bin bayyah

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اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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A l’occasion de la seconde conférence internationale en l’honneur de Sidi Shiker, Sheykh Abdallâh Ben Bayyah appela les Musulmans à raviver la science du Tasawwuf (Soufisme) et à la réintégrer à la place qui est la sienne afin que les autres sciences de la religion puissent elles-mêmes être ainsi ravivées.

Sheykh Ben Bayyah, l’un des plus grands savants de Mauritanie, déclara également dans son discours intitulé « Les fondements du Soufisme dans le Livre et la Tradition prophétique (Sunna) », que le Soufisme n’est pas une autre religion mais une science provenant du Coran et de la Sunna, et que les savants ont élaboré ses principes tout comme ils ont développé et dérivé les principes de la jurisprudence Islamique – Fiqh – de ces deux sources.

Il définit le Soufisme en utilisant un grand nombre d’arguments et précisa que « ce terme, connu de tous, s’est généralisé au point que sa signification en est devenue obscure ». Il ajouta que les savants de cette science étaient tout à fait conscient des désaccords qui apparurent dans la communauté Islamique et affirma que « le Soufisme est une preuve contre le Soufi mais que le Soufi n’est pas une preuve contre le Soufisme ». Dans sa définition, il souligna que cette discipline représente l’Excellence spirituelle (Ihsân), se basant ainsi sur la célèbre narration de « Djibril », et il ajouta qu’elle implique de rechercher la perfection et de s’imprégner de l’amour et du désir ardent pour la rencontre d’Allâh – Le très Haut.

Sheykh Ben Bayyah déclara également que le soufisme est une science légitimée parmi les sciences de l’Islam lesquelles peuvent porter soit sur l’aspect extérieur – à savoir les actions des membres – laquelle est nommée « al-fiqh » ou sur l’aspect intérieur – à savoir la purification de l’âme, l’apaisement du cœur tout en étant intérieurement détaché de ce bas-monde, … – et ceci est appelé « at-Tassawwuf ».

A propos de son origine, le savant mauritanien allégua qu’elle se trouve dans le Coran et la Tradition prophétique citant pour cela de nombreux versets et hadîths afin d’appuyer ses dires et ceux des premiers fondateurs du soufisme, tel que l’Imâm al-Junayd qui a dit « Notre voie est confinée dans les principes du Coran et de la Sunna. »


Durant son discours, le sheykh se référa à plusieurs reprises au livre « Qawa’id at-Tasawwuf » (les principes du soufisme) du Sheykh Ahmad Zarroûq (m.846h) précisant que ce savant [et maitre] du Maghreb est la « police » des soufis dans le monde.

A la fin de son discours, Sheykh Ben Bayyah aborda certaines critiques faites à l’encontre du soufisme à travers l’histoire telles que : la question des adkhars spécifiques et leurs nombres donnés par les maitres à leurs disciples, l’utilisation du chapelet, la question du tawassul (l’entremise par des hommes pieux comme moyen d’obtenir les bénédictions d’Allah), le tabarruk (qui est la recherche des bénédictions par les reliques des pieux) et la visite des tombes des awliyas. Il confirma que chacun de ces points a une base solide en Islam.

https://www.sunnisme.com/article-raviver-la-science-du-soufisme-bin-bayyah-69517850.html/
 
Brève biographie du cheikh Bin Bayyah حفظه الله :

Cheikh `Abd-Allâh Ibn Cheikh Al-Mahfûz Ibn bayyah est né en 1935 dans la wilaya (région) Hodh Ech Chargui à l’est de la Mauritanie.

Élevé dans une famille de science, son père Cheikh Al-Mahfuz Ibn bayyah était l’un des grands savants mauritaniens, et président du Congrès des savants mauritaniens.

`Abd-Allâh Ibn Bayyah va fréquenter, très jeune, les écoles traditionnelles de science (Al-mahâzir المحاظر) très développées en Mauritanie, et notamment celle de son père.

Ces « mahâzir » enseignaient toutes les sciences islamiques en plus de la langue arabe. Il devient qâdî (juge) dès l’indépendance du pays. Il est l’un des très rares savants à maîtriser la langue française.

Il occupa divers postes en Mauritanie : juge auprès de la cour suprême de Mauritanie, ministre des affaires islamiques et de l’enseignement de base, ministre de la justice et garde des sceaux. Il a notamment participé au congrès constitutif de l’Organisation du Congrès islamique. Il a écrit divers livres en langue arabe et notamment :

• L’élaboration de la fatwâ et le fiqh des minorités musulmanes.
• Dialogue sur les dimensions des droits de l’homme.
• L’utilisation de la maslaha dans les biens de mainmorte (Waqf).
• Les finalités et les sources y afférentes.
Il occupa aussi divers postes académiques :
• Membre du Conseil européen de la fatwâ et de la recherche (Dublin)
• Ancien vice-président de l’union mondiale des savants musulmans (Beyrouth)
• Membre du Conseil du fiqh de l’Organisation du congrès islamique (Djeddah).

Source: binbayyah.net/english/bio/
 
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