Babouchemasquee
VIB
Hier les islamistes de l’AKP d’Erdogan acceptaient le rapatriement des migrants en situation irrégulière, en attente d’expulsion de l’UE. Le Maroc est pressenti pour emboiter le pas à la Turquie. Toutefois, Rabat ne sera pas logé à la même enseigne qu’Ankara.
C’est désormais chose faite. La Turquie accepte de réadmettre les sans-papiers expulsés de l’Union européen, ayant transité auparavant par son territoire. Un accord, allant dans ce sens, a été signé, hier, à Ankara en présence du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.
En échange de cette faveur, l’UE ouvrira, en 2017, ses frontières sans visas aux citoyens turcs. C’est la première fois que Bruxelles signe un compromis de ce genre avec un grand pays. Sachant qu’elle avait déjà conclu des accords similaires avec la Moldavie et l’Ukraine en 2007 et la Géorgie en 2011.
Le Maroc est sur la liste pour emboiter le pas au gouvernement de l’AKP. Hier, presque au même moment où se décidait à Ankara le sort de milliers de migrants, voire même plus, le royaume et les Vingt-huit convenaient d’un nouveau plan d’action pour la période allant de 2014 à 2017.
La réadmission figure dans le premier Plan d’action de 2005
Rabat est appelée à remplir d’anciens et de nouveaux engagements pour s’arrimer complètement à l’UE, et parmi eux la réadmission des sans-papiers ayant transité par le Maroc. Depuis juillet 2005, tous les plans d’actions conclus entre les deux parties insistent sur le rapatriement des Subsahariens en situation irrégulière en Europe. Jusqu’à présent, Rabat a rechigné à accepter une telle demande. Mais, les choses sont en train de vite évoluer.
Le 7 juin dernier, le Maroc signait avec neuf Etats de l’UE, une déclaration conjointe, établissant un partenariat de mobilité entre les deux parties. Par celle-ci, elles s’engagent à « coopérer pour mieux lutter contre les réseaux de trafic de migrants et de traite d’êtres humains et assister les victimes. Ils travailleront de manière étroite pour assister le Maroc à mettre en place un système national d’asile et de protection internationale. »
C’était bien avant l’annonce tambour battant de la campagne de régularisation des sans-papiers ou la diffusion d’information faisant état d’un projet de construction d’une clotûre barbelées au niveau de la zone frontalière avec l’Algérie. Une initiative à même de permettre aux autorités marocaines d’identifier les migrants ayant transité par son territoire de ceux passés par l’Algérie. C’est le prélude à la réadmission.
Le Maroc aura-t-il le même traitement que la Turquie ?
Contrairement au reste de l’Europe, touché de plein fouet par la crise économique, la Turquie fait exception. Le Maroc, jouant les funambules pour sauver ses équilibres macro-économiques, ne sera pas logé à la même enseigne que la 16e économie mondiale, et ne pourra très surement pas bénéficier des mêmes compensations.
Tout ce qu’il pourrait espérer c’est quelques millions d’euros d’aide pour bâtir des centres de rétentions et pour le transfert des sans-papiers dans leurs pays d'origine. Il est aussi question d’obtenir en échange des facilités dans la délivrance des visas pour certaines catégories de Marocains dont les étudiants.
Source Yabiladi.
C’est désormais chose faite. La Turquie accepte de réadmettre les sans-papiers expulsés de l’Union européen, ayant transité auparavant par son territoire. Un accord, allant dans ce sens, a été signé, hier, à Ankara en présence du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan.
En échange de cette faveur, l’UE ouvrira, en 2017, ses frontières sans visas aux citoyens turcs. C’est la première fois que Bruxelles signe un compromis de ce genre avec un grand pays. Sachant qu’elle avait déjà conclu des accords similaires avec la Moldavie et l’Ukraine en 2007 et la Géorgie en 2011.
Le Maroc est sur la liste pour emboiter le pas au gouvernement de l’AKP. Hier, presque au même moment où se décidait à Ankara le sort de milliers de migrants, voire même plus, le royaume et les Vingt-huit convenaient d’un nouveau plan d’action pour la période allant de 2014 à 2017.
La réadmission figure dans le premier Plan d’action de 2005
Rabat est appelée à remplir d’anciens et de nouveaux engagements pour s’arrimer complètement à l’UE, et parmi eux la réadmission des sans-papiers ayant transité par le Maroc. Depuis juillet 2005, tous les plans d’actions conclus entre les deux parties insistent sur le rapatriement des Subsahariens en situation irrégulière en Europe. Jusqu’à présent, Rabat a rechigné à accepter une telle demande. Mais, les choses sont en train de vite évoluer.
Le 7 juin dernier, le Maroc signait avec neuf Etats de l’UE, une déclaration conjointe, établissant un partenariat de mobilité entre les deux parties. Par celle-ci, elles s’engagent à « coopérer pour mieux lutter contre les réseaux de trafic de migrants et de traite d’êtres humains et assister les victimes. Ils travailleront de manière étroite pour assister le Maroc à mettre en place un système national d’asile et de protection internationale. »
C’était bien avant l’annonce tambour battant de la campagne de régularisation des sans-papiers ou la diffusion d’information faisant état d’un projet de construction d’une clotûre barbelées au niveau de la zone frontalière avec l’Algérie. Une initiative à même de permettre aux autorités marocaines d’identifier les migrants ayant transité par son territoire de ceux passés par l’Algérie. C’est le prélude à la réadmission.
Le Maroc aura-t-il le même traitement que la Turquie ?
Contrairement au reste de l’Europe, touché de plein fouet par la crise économique, la Turquie fait exception. Le Maroc, jouant les funambules pour sauver ses équilibres macro-économiques, ne sera pas logé à la même enseigne que la 16e économie mondiale, et ne pourra très surement pas bénéficier des mêmes compensations.
Tout ce qu’il pourrait espérer c’est quelques millions d’euros d’aide pour bâtir des centres de rétentions et pour le transfert des sans-papiers dans leurs pays d'origine. Il est aussi question d’obtenir en échange des facilités dans la délivrance des visas pour certaines catégories de Marocains dont les étudiants.
Source Yabiladi.