Loladubois
Bladinaute averti
Augmentation des déluges au mieux, canicules extrêmes et régulières au pire… Tour d’horizon des scénarios catastrophes.
La déclaration finale de la COP26 martèle un objectif chiffré : il faut «limiter le réchauffement à 1,5 °C» par rapport à la période préindustrielle. Les Etats reconnaissent aujourd’hui que «les impacts du changement climatique seront bien moindres avec un réchauffement de 1,5 °C, comparé à 2 °C». Mais de quels impacts parle-t-on exactement ?
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9 août 2021abonnés
Dans ce scénario, les épisodes de canicule avec des températures extrêmes tels qu’il en arrivait tous les dix ans pendant la période préindustrielle se produiront quatre fois par décennie. Ils seront un peu plus intenses (+1,9 °C de chaleur en moyenne). Les déluges de précipitations vont gagner en fréquence et en intensité, ainsi que les sécheresses.
Les glaciers et la banquise vont continuer de fondre. «Le relâchement de carbone suite au dégel du permafrost [le sous-sol gelé, ndlr] est irréversible à une échelle centenaire», juge le rapport du Giec. Conséquence de la fonte des glaces, le niveau des mers va monter tout au long du XXIe siècle, et ne gagnera «que» 28 à 55 centimètres d’ici 2100 dans le meilleur scénario. En 2150, même en suivant cette évolution (trop) optimiste, les mers auront pris entre 37 et 86 centimètres. Dans les deux mille prochaines années, les océans auront gagné 2 à 3 mètres de haut.
L’acidification des océans, qui pompent une partie de l’excès de CO2 de l’atmosphère, va s’amplifier et aggraver le blanchissement des coraux. Dans un rapport spécial sur l’océan publié en 2019, le Giec a calculé que 70 % à 90 % des coraux pourraient disparaître.
Ainsi, certaines régions (l’Est du Brésil, l’Asie du Sud-Est, la Chine centrale) et presque toutes les zones côtières pourraient être frappées par trois ou quatre catastrophes simultanées entre sécheresses, cyclones, incendies, inondations ou maladies transportées par les moustiques… Les canicules extrêmes se produiront 5,6 fois par décennie et seront plus chaudes de 2,6 °C en moyenne. Un milliard de personnes seront touchées par le phénomène de stress thermique extrême. Déshydratation, difficultés de circulation sanguine et problèmes cardiovasculaires affecteront un septième de la population mondiale lors des périodes les plus chaudes. 68 millions de personnes sont déjà affectées par le stress thermique aujourd’hui. Avec 2 °C supplémentaires, leur nombre sera multiplié par quinze.
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La déclaration finale de la COP26 martèle un objectif chiffré : il faut «limiter le réchauffement à 1,5 °C» par rapport à la période préindustrielle. Les Etats reconnaissent aujourd’hui que «les impacts du changement climatique seront bien moindres avec un réchauffement de 1,5 °C, comparé à 2 °C». Mais de quels impacts parle-t-on exactement ?
+1,5 °C : un objectif quasi inatteignable et des conséquences garanties
Le scénario le moins pessimiste, avec une hausse des températures limitée durablement à 1,5 °C, se produira si les Etats parviennent à limiter drastiquement les émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les chances d’y arriver sont quasiment nulles, et les conséquences qui suivent sont quasiment garanties. «Le seuil de +1,5°C sera franchi à court terme, avant 2040», pointe le climatologue Christophe Cassou, co-auteur du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dont le premier volet a été dévoilé cet été.A lire aussi
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Climat9 août 2021abonnés
Dans ce scénario, les épisodes de canicule avec des températures extrêmes tels qu’il en arrivait tous les dix ans pendant la période préindustrielle se produiront quatre fois par décennie. Ils seront un peu plus intenses (+1,9 °C de chaleur en moyenne). Les déluges de précipitations vont gagner en fréquence et en intensité, ainsi que les sécheresses.
Les glaciers et la banquise vont continuer de fondre. «Le relâchement de carbone suite au dégel du permafrost [le sous-sol gelé, ndlr] est irréversible à une échelle centenaire», juge le rapport du Giec. Conséquence de la fonte des glaces, le niveau des mers va monter tout au long du XXIe siècle, et ne gagnera «que» 28 à 55 centimètres d’ici 2100 dans le meilleur scénario. En 2150, même en suivant cette évolution (trop) optimiste, les mers auront pris entre 37 et 86 centimètres. Dans les deux mille prochaines années, les océans auront gagné 2 à 3 mètres de haut.
L’acidification des océans, qui pompent une partie de l’excès de CO2 de l’atmosphère, va s’amplifier et aggraver le blanchissement des coraux. Dans un rapport spécial sur l’océan publié en 2019, le Giec a calculé que 70 % à 90 % des coraux pourraient disparaître.
+2 °C : un point de non-retour pour les calottes glaciaires
Si une politique climatique très sévère est mise en place au niveau mondial, la hausse des températures pourrait être limitée à 2 °C d’ici 2100. Scénario qui a de maigres chances de se produire.Ainsi, certaines régions (l’Est du Brésil, l’Asie du Sud-Est, la Chine centrale) et presque toutes les zones côtières pourraient être frappées par trois ou quatre catastrophes simultanées entre sécheresses, cyclones, incendies, inondations ou maladies transportées par les moustiques… Les canicules extrêmes se produiront 5,6 fois par décennie et seront plus chaudes de 2,6 °C en moyenne. Un milliard de personnes seront touchées par le phénomène de stress thermique extrême. Déshydratation, difficultés de circulation sanguine et problèmes cardiovasculaires affecteront un septième de la population mondiale lors des périodes les plus chaudes. 68 millions de personnes sont déjà affectées par le stress thermique aujourd’hui. Avec 2 °C supplémentaires, leur nombre sera multiplié par quinze.
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Réchauffement climatique : de 1,5 à 4°C, apocalypse now ou plus tard
Augmentation des déluges au mieux, canicules extrêmes et régulières au pire… Après une COP26 décevante, tour d’horizon des scénarios catastrophes.