Référendum en Nouvelle-Calédonie : victoire du non

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Le non à l’indépendance l’emporte de manière écrasante dimanche lors du troisième référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie, marqué par une abstention record après l’appel des indépendantistes à bouder le scrutin. Celui-ci a été remporté par les pro-France avec 96,49 % des voix, contre 3,51 % au oui à l’indépendance, les votes blancs et nuls comptabilisant 2,99 %. L’ampleur du résultat est à relativiser par une participation (43,90 %) en chute libre par rapport aux deux précédents référendums, remportés en novembre 2018 et octobre 2020 par les loyalistes avec respectivement 56,7 % puis 53,3 % des suffrages.

À Nouméa, les bureaux de vote connaissaient une affluence disparate : pas un chat dans les quartiers populaires kanaks, mais des files d’attente dans les autres. Les indépendantistes avaient annoncé qu’ils ne se rendraient pas aux urnes, invoquant l’impossibilité d’organiser « une campagne équitable » alors que l’archipel est touché depuis septembre par une épidémie de Covid. Le président du Sénat coutumier, Yvon Kona, a lancé un « appel au calme » jeudi tout en demandant « aux citoyens kanaks et aux progressistes calédoniens d’observer une journée nationale de « deuil kanak » le 12 décembre 2021 en ne se rendant pas aux bureaux de vote ». Des moyens exceptionnels – 2 000 gendarmes et policiers, 130 véhicules, 30 engins blindés et des moyens aériens – sont sur le terrain « pour bleuir le territoire », selon les termes du haut-commissaire de la République.

Un « référendum de projet » d’ici à juin 2023​

Ce référendum s’inscrit dans un processus de décolonisation entamé en 1988 après plusieurs années de violences entre les Kanaks, peuple premier, et les Caldoches, d’origine européenne. Ces affrontements avaient culminé avec la prise d’otages et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988 (25 morts). Quel que soit le résultat du référendum, « le jour d’après il y aura une vie ensemble » avec la France, notamment « compte tenu de la réalité géopolitique de la région », promettait le président Emmanuel Macron.

Mascarade
 
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