La maire (UMP) de Montauban (Tarn-et-Garonne) Brigitte Barèges avait jusqu'à dimanche pour marier un couple, sous peine d'une astreinte quotidienne de 500 euros. Le juge des référés l'avait condamnée mercredi à procéder à l'union de Sylvie Boutard et de Younes M'Hamdi, et à verser à ce dernier 1 000 euros.
L'édile a refusé, espérant que la cour d'appel de Toulouse revienne en appel sur cette décision. Son pourvoi en appel sera examiné mardi à 14h, a-t-on appris samedi auprès du directeur de cabinet de la mairie de Montauban. Mais le recours n'est pas suspensif : la maire ou l'un de ses adjoints devaient recueillir le «oui» timide et solennel des futurs époux avant ce soir, la mairie étant fermée le dimanche.
«On ne nous a rien expliqué, on nous a juste dit qu'on ne pouvait pas se marier», racontent, interloqués, les deux promis. Jeudi, pour marquer des points dans la bataille médiatique qui l'oppose au couple, Brigitte Barèges avait organisé une conférence de presse. «Désolé mais la mairie n'est pas un self-service du mariage. Nous ne célébrerons pas ce mariage», afffirmait-elle, précisant qu'elle assumerait «ses responsabilité d'élue sans céder à la pression médiatique et politique».
Le 21 mai dernier, Marie-Claude Berly Foissac, adjointe au maire chargée des parcs et jardins, refusait de marier Sylvie Boutard et Younes M'Hamdi, suspectant un mariage blanc entre cette femme «fragile» et son compagnon depuis quelques mois, sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière tunisienne, son pays, pour le 10 juillet.
Un officier d'état civil, plaide Barèges dans un éditorial vidéo mis en ligne sur le site de la ville, a auditionné les futurs époux. «Monsieur M'Hamdi lui a dit qu'il avait été marié en 2008 et que deux mois après ce mariage, sa jeune épouse s'était jetée par la fenêtre du 8e étage et qu'une enquête judiciaire était en cours». D'autre part, Sylvie Boutard, «plus âgée de 10 ans, est en grande fragilité sociale. Ses cinq enfants son placés à la Ddass». «Il y a beaucoup de zones d'ombre dans ce dossier, beaucoup de questions sur la volonté de M. M'Hamdi à épouser Mme Boutard, dont nous pensons qu'il est de notre devoir d'élus de la protéger».
Un refus également du maire de Labastide Saint-Pierre
Selon la députée-maire, la gendamerie de Grisolles (Tarn-et-Garonne) «connait parfaitement le couple». Younes M'Hamdi, qui vit à Toulouse, aurait eu maille à partir avec les gendarmes à Labastide Saint-Pierre, où réside sa fiancée. Le maire de cette commune avait lui-même refusé d'unir le couple le 12 mars, sans se voir ensuite attaqué en justice.
Selon «la Dépêche du Midi», ce bras de fer pourrait coûter cher au contribuable : 30 000 euros d'astreinte si la cour d'appel de Toulouse se prononçait dans deux mois, 182 500 euros si la décision était rendue dans un an. Ceci même si Younes M'Hamdi est renvoyé en Tunisie, où sa compagne aurait décidé de la suivre, selon RTL.
Figure de la droite populaire, l'aile radicale de l'UMP, Brigitte Barèges a récemment choqué en lançant à l'Assemblée, lors d'une réunion en commission à propos dun texte PS visant à autoriser le mariage homosexuel : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ? » Devant le tollé, y compris dans son camp, après avoir défendu une plaisanterie, l'élue s'était excusée.
LeParisien.fr
http://www.leparisien.fr/toulouse-3...pel-sera-examine-mardi-09-07-2011-1526873.php
L'édile a refusé, espérant que la cour d'appel de Toulouse revienne en appel sur cette décision. Son pourvoi en appel sera examiné mardi à 14h, a-t-on appris samedi auprès du directeur de cabinet de la mairie de Montauban. Mais le recours n'est pas suspensif : la maire ou l'un de ses adjoints devaient recueillir le «oui» timide et solennel des futurs époux avant ce soir, la mairie étant fermée le dimanche.
«On ne nous a rien expliqué, on nous a juste dit qu'on ne pouvait pas se marier», racontent, interloqués, les deux promis. Jeudi, pour marquer des points dans la bataille médiatique qui l'oppose au couple, Brigitte Barèges avait organisé une conférence de presse. «Désolé mais la mairie n'est pas un self-service du mariage. Nous ne célébrerons pas ce mariage», afffirmait-elle, précisant qu'elle assumerait «ses responsabilité d'élue sans céder à la pression médiatique et politique».
Le 21 mai dernier, Marie-Claude Berly Foissac, adjointe au maire chargée des parcs et jardins, refusait de marier Sylvie Boutard et Younes M'Hamdi, suspectant un mariage blanc entre cette femme «fragile» et son compagnon depuis quelques mois, sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière tunisienne, son pays, pour le 10 juillet.
Un officier d'état civil, plaide Barèges dans un éditorial vidéo mis en ligne sur le site de la ville, a auditionné les futurs époux. «Monsieur M'Hamdi lui a dit qu'il avait été marié en 2008 et que deux mois après ce mariage, sa jeune épouse s'était jetée par la fenêtre du 8e étage et qu'une enquête judiciaire était en cours». D'autre part, Sylvie Boutard, «plus âgée de 10 ans, est en grande fragilité sociale. Ses cinq enfants son placés à la Ddass». «Il y a beaucoup de zones d'ombre dans ce dossier, beaucoup de questions sur la volonté de M. M'Hamdi à épouser Mme Boutard, dont nous pensons qu'il est de notre devoir d'élus de la protéger».
Un refus également du maire de Labastide Saint-Pierre
Selon la députée-maire, la gendamerie de Grisolles (Tarn-et-Garonne) «connait parfaitement le couple». Younes M'Hamdi, qui vit à Toulouse, aurait eu maille à partir avec les gendarmes à Labastide Saint-Pierre, où réside sa fiancée. Le maire de cette commune avait lui-même refusé d'unir le couple le 12 mars, sans se voir ensuite attaqué en justice.
Selon «la Dépêche du Midi», ce bras de fer pourrait coûter cher au contribuable : 30 000 euros d'astreinte si la cour d'appel de Toulouse se prononçait dans deux mois, 182 500 euros si la décision était rendue dans un an. Ceci même si Younes M'Hamdi est renvoyé en Tunisie, où sa compagne aurait décidé de la suivre, selon RTL.
Figure de la droite populaire, l'aile radicale de l'UMP, Brigitte Barèges a récemment choqué en lançant à l'Assemblée, lors d'une réunion en commission à propos dun texte PS visant à autoriser le mariage homosexuel : « Et pourquoi pas des unions avec des animaux ? Ou la polygamie ? » Devant le tollé, y compris dans son camp, après avoir défendu une plaisanterie, l'élue s'était excusée.
LeParisien.fr
http://www.leparisien.fr/toulouse-3...pel-sera-examine-mardi-09-07-2011-1526873.php