Finalement, quand les sionistes vous demandent daffirmer le droit dexister dIsraël, ce quils vous demandent en réalité cest votre validation. Ne la leur donnez pas.
Il y a quelques années, jai été invité à faire un exposé dans mon alma mater [mon ancienne faculté] sur le massacre des Palestiniens par Israël à Deir Yassin, en 1948. En dépit dun méchant rhume le jour du débat, jai attrapé une feuille sur les chiffres effroyables du massacre et une poignée de mouchoirs en papier, et me voilà parti pour aller dénoncer Israël, en me demandant combien de sionistes cette fois sen iraient et se plaindraient.
En fait, je nai eu quun seul contradicteur (certes, dans une petite assistance), un de mes anciens professeurs dont javais comme étudiant admiré le style intellectuel et pédagogique (et que jadmire toujours en tant que professionnel). Javais fait trois classes avec ce professeur, toutes les trois précieuses et intéressantes. Je savais à lépoque quil était juif, comme il savait que jétais Arabe, mais nous avions surpassé nos divergences politiques supposées grâce à une passion commune de la littérature. Et je lui suis toujours obligé de mavoir écrit une lettre de recommandation positive pour mon troisième cycle.
Quand mon ancien professeur sest présenté pour assister à lexposé, jai eu le sentiment quil naimerait pas ce que je mapprêtais à dire, bien que jeusse soigneusement évité toute polémique et men fusse tenu à une relation factuelle des crimes de guerre du début dIsraël, me référant à lhistoriographie classique. Jai eu du mal à maîtriser un mouvement de recul quand il a levé la main à la fin de mon intervention. Un instant plus tard, nous nous disputions. Je métais un peu réjoui de cette opportunité de la présence dun ancien mentor et dune personne dautorité, mais jai aussi été perturbé par le vitriol de sa réaction à ce que javais conçu comme une intervention modérée. Jai certainement dit des choses bien pires sur Israël en dautres occasions.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6497
Il y a quelques années, jai été invité à faire un exposé dans mon alma mater [mon ancienne faculté] sur le massacre des Palestiniens par Israël à Deir Yassin, en 1948. En dépit dun méchant rhume le jour du débat, jai attrapé une feuille sur les chiffres effroyables du massacre et une poignée de mouchoirs en papier, et me voilà parti pour aller dénoncer Israël, en me demandant combien de sionistes cette fois sen iraient et se plaindraient.
En fait, je nai eu quun seul contradicteur (certes, dans une petite assistance), un de mes anciens professeurs dont javais comme étudiant admiré le style intellectuel et pédagogique (et que jadmire toujours en tant que professionnel). Javais fait trois classes avec ce professeur, toutes les trois précieuses et intéressantes. Je savais à lépoque quil était juif, comme il savait que jétais Arabe, mais nous avions surpassé nos divergences politiques supposées grâce à une passion commune de la littérature. Et je lui suis toujours obligé de mavoir écrit une lettre de recommandation positive pour mon troisième cycle.
Quand mon ancien professeur sest présenté pour assister à lexposé, jai eu le sentiment quil naimerait pas ce que je mapprêtais à dire, bien que jeusse soigneusement évité toute polémique et men fusse tenu à une relation factuelle des crimes de guerre du début dIsraël, me référant à lhistoriographie classique. Jai eu du mal à maîtriser un mouvement de recul quand il a levé la main à la fin de mon intervention. Un instant plus tard, nous nous disputions. Je métais un peu réjoui de cette opportunité de la présence dun ancien mentor et dune personne dautorité, mais jai aussi été perturbé par le vitriol de sa réaction à ce que javais conçu comme une intervention modérée. Jai certainement dit des choses bien pires sur Israël en dautres occasions.
http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6497
Beaucoup de gens de toute façon ont écrit bien plus de détails sur les affirmations sous-jacentes et insidieuses du « droit dexister » dIsraël, une expression si ambiguë quelle devrait susciter le soupçon chez toute personne pensante. Plutôt que de limiter ma discussion aux facteurs philosophique, politique et pratique, je préfère évoquer une raison marquante, sur le plan psychologique, pour écarter lexigence de tous ceux qui veulent quon engage le débat sur le conflit israélo-palestinien en proclamant dabord son attachement à lexistence dIsraël : une raison de principe.