Regada du rif , 100/100 culture amazigh

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le rythme musical Rifain n'a rien avoir avec le le Reggada(Berkane,Oujda) ni le rytme jebli .faut que les mixés arrête de nous soûler avec leur mensonge .

exemple de rythme historique jebli (chaouen,tetouan,tanger)
maroc jbala music Ø*اجي السريفي - YouTube

exemple de rythme historique charqi (berkane,oujda,tlemcen)
Reggada - 3arfa (100% Good) - YouTube

exemple de rythme historique Rifain (hoceima,nador,aknoul)
alhoceima1990(medriko22@mohamed.be) - YouTube
 
le rythme musical Rifain n'a rien avoir avec le le Reggada(Berkane,Oujda) ni le rytme jebli


salam ouma

Je suis pas d'accord avec ce que tu dis. Déjà le Rif c'est un concentré d'amazigh:, senhjada, zénète, masmouda bref le folklore est aussi varié que le Rif est varié. le folklore de la côte méditerranéenne rifaine n'existe quasiment plus depuis la guerre du Rif.
Mais les instruments de base de la musique rifaine sont bien, avec adjoun, la ghaita et la tamja (gasba).
Tu mets une vidéo de tarwa n'chikh mohand (qui sont de Ait Touzine) mais eux justement sont les spécialistes de adjoun et de la ghaita, et c'est surtout pour ça qu'ils sont connus. Dans mon enfance dans les mariages au Rif, c'étaient de la musique de ce genre
Maintenant la mode pour certains acculturés c'est la dakka marakchia la honte

De Tanger jusqu'à l'Est la ghaita fait partie du patrimoine musical populaire, en plus de la tamja (gasba) dans le Rif central et oriental, et le zamar par contre c'est surtout le Rif oriental je pense;

tu connais des troupes folkloriques à Temsamane? Ce qu'on appelle la reggada c'est un style moderne issu d'un folklore 100% amazigh rifain que les Rifains eux-mêmes ont délaissé en partie à cause des bouleversements sociaux du 20e siècle.

Avant la guerre du Rif, les tribus comme Ait ouriaghel étaient connus pour être des musiciens guerriers (une fraction tribale était entièrement dédiée à la musique et au chant, les Ait a3rouss). C'étaient eux les champions de cette culture musicale dans tout le nord (cf Moulieras). Le Rif était la patrie des bons vivants, de la musique, des izran, des guerriers, des pirates. La révolution islamique avec la guerre du Rif a tout purgé.

Il suffit de voir les descriptions des spectacles de nos aïeux faites par les explorateurs occidentaux:

"Une forme très voisine de fantasia pédestre a été observée par Biarnay (1915/16, p. 28) dans le Rif. Son agencement serait similaire aux danses du Mzab et d’autres ksouriens du Sud-Algérien : « ... les tireurs se placent sur deux rangs qui se font face, s’écartent, se rapprochent, s’entre-croisent. (...) A un signal donné tous les tireurs crient en chœur l’aciṭa (« cri »), qui comporte souvent une invocation à un saint de renom, puis tous à la fois et en une seule salve déchargent leurs armes le canon tourné vers le sol. »

Plus franchement guerrière, la « danse de la poudre » (ta‘yan r-baṛuḍ) des Ayt Waryaγar et autres tribus riffaines, ne met aux prise que deux (parfois quatre) hommes, les ibaṛuḍiyn. La djellaba relevée autour de la taille pour être libres de leurs mouvements, les champions s’affrontent en une homérique mascarade de combat individuel. D’une démarche souple ils se déplacent à l’intérieur du cercle des spectateurs, faisant tournoyer leur fusil de la main gauche, tout en montrant le poing de la main droite pour défier ou menacer l’adversaire. Ceci est accompagné de bonds prodigieux, de volte-faces, sous les acclamations d’une assistance enthousiaste. Alors que le ton monte, l’échange d’invectives devient plus passionné, les protagonistes empoignent leurs armes à deux mains, rotations de buste et virevoltes se succèdent à un rythme plus endiablé. Puis vient le crescendo où chaque guerrier fait voler la poussière et hurler les chiens en tirant vers le sol. Malheureusement, cette danse fort spectaculaire a disparu du répertoire depuis la guerre du Rif (Hart, 1976, p. 172-174)."

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Un trait de « berbéritude » : ay aralla buya (Rif)

>Au début du siècle, lorsque les ibaṛuḍiyn se livraient à leur manège guerrier il était de bon ton pour les jeunes filles présentes d’entonner en chœur un petit refrain de danse connu : ay aralla buya, parfois déformé en lalla buya, contraction de : ayara liyara ayara labuya, censé signifier « oh mère et père ! », comme pour ramener l’événement au niveau des choses essentielles de la vie.

> Signalé pour la première fois par Biarnay (1915/16, p. 42), ce refrain très ancien, entrecoupé de couplets (izran), s’entend lors de naissances, circoncisions ou mariages, et représente, à lui seul, une institution typiquement riffaine. A tel point qu’elle est indissociable de la notion de « berbéritude » chez des tribus comme les Ayt Waryaġar, Igzinnayn, ou Timsaman. Quand il y a mariage, ce sont les demoiselles d’honneur (ḍiwzirin) qui chantent l’ay aralla buya, tout en dansant et en s’accompagnant au tambourin addjun), avant d’escorter la fiancée vers la demeure de son futur.

La danse elle-même (ḍfurjṭ) se décompose en deux phases : l’ay aralla buya proprement dit, et le ŝḍiḥ.L’ay aralla buya s’effectue par petits pas lents, monotones, selon une trajectoire circulaire, que Mazel (1971, p. 234) a qualifié de « danse un peu mièvre ». Lors du ŝḍiḥles choses s’animent ; le cercle devient alignement où les filles ondulent des hanches et frémissent du buste, arrachant leurs foulards avec lesquels elles décrivent des moulinets, le tout à une cadence beaucoup plus rapide. Cette danse, réservée aux filles célibataires, est formellement interdite aux femmes mariées, le fait de se déhancher et de se découvrir en public étant hautement inconvenant. Du reste, dans l’ancien temps, obligation était faite aux ḍiwzirin de porter le voile pendant l’ay aralla buya ; de nos jours, on juge le port de lunettes de soleil suffisant pour conserver leur anonymat (Hart, 1976, p. 169-171)."


Source: http://encyclopedieberbere.revues.org/2373



Notre patrimoine culturel et musical a beaucoup perdu de choses en un siècle
 
le rythme musical Rifain n'a rien avoir avec le le Reggada(Berkane,Oujda) ni le rytme jebli .faut que les mixés arrête de nous soûler avec leur mensonge .

exemple de rythme historique jebli (chaouen,tetouan,tanger)
maroc jbala music Ø*اجي السريفي - YouTube

exemple de rythme historique charqi (berkane,oujda,tlemcen)
Reggada - 3arfa (100% Good) - YouTube

exemple de rythme historique Rifain (hoceima,nador,aknoul)
alhoceima1990(medriko22@mohamed.be) - YouTube


Ci-dessous un morceau en chant traditionnel amazigh authentique de Berkane (Iznassen) : imedhyazen.
A votre avis, c'est Rifain ou pas ?

Gasba cheikh ahmed liyou Berkane - YouTube
 
Un trait de « berbéritude » : ay aralla buya (Rif)

>Au début du siècle, lorsque les ibaṛuḍiyn se livraient à leur manège guerrier il était de bon ton pour les jeunes filles présentes d’entonner en chœur un petit refrain de danse connu : ay aralla buya, parfois déformé en lalla buya, contraction de : ayara liyara ayara labuya, censé signifier « oh mère et père ! », comme pour ramener l’événement au niveau des choses essentielles de la vie.


Au passage j'ai remis l'extrait en entier mais je ne suis pas d'accord avec ce passage sur la signification de ralla bouya, ça ressemble à une traduction simplissime d'un arabisant.
 
Il va falloir voir large afin de comprendre pourquoi la population de la région qui s'étend depuis l'ouest du Chlef jusqu'à Guercif et de Hoceima jusqu'à Debdou partage le même folklore et le même répertoire musical. Il faut arrêter de délimiter le Rif à Nador et Hoceima car le ministère de l'intérieur marocain a mis des frontières entre les province du Maroc ou l'Espagne et La France ont délimité leurs territoires occupés et encore moins par la frontière instaurée par le traité de la Tafna de 1845 qui trace la frontière maroco-algérienne. Le Rif faisait partie de ce qu'on peut désigner par la Zénétie, pays des zénètes. Le Rif n'est qu'une région de ce vaste territoire dont la population partageait la même culture, le même parler amazigh, la même bouffe...etc Actuellement une partie est darijophone et l'autre amazighophone. Les darijophones ont donné naissance au RAI et les autres chantent toujours en Tamazight.

La Reggada (le 3laoui, le Nhari, le Mengouchi etc...) sont tous des rythmes Zénètes de cette régionn qu'on trouve aussi bien dans l'Oranie que dans l'Est du Maroc ainsi que dans le Rif orientale (Hoceima , Driouech, Nador, Nord de Taza).

la population actuelle de la province de Nador de Debdou de Jrada de Temouchent de Tlemecen de Berkane d'Oran ...etc sont issues des mêmes tribus zénètes et c'est normzal qu'elles partagent la même culture musicale.


Folklore des Msirda côté Algérien autrefois amazighophones et actuellement darijophones et sont voisins des Iznassen (Berkane):


aarfa de msirda reportage pat:4 - YouTube
ARFA -MSIRDA -VERSION COMPLETE INEDITE - YouTube


Témouchent :

GROUPE AIN TEMOUCHENT - YouTube


Maascar:

Wa3date Sidi Ali Ben3oumer a Mascara-Gayta w Galale.mpg - YouTube


Tlemcen:

ALAOUI 2_WMV V9.wmv - YouTube


Tout ce fond musical a donné dans un premier temps ce type de musique :

Cheikha Rimitti - N'ta Goudami - Live Cabaret Sauvage - 2 décembre 2005 - YouTube


ou encore :


cheikha zalamit "fikhater Chttab BELHADRI" - YouTube


Puis la modernisation :

Raina Rai -Ma aandi Zhar- - YouTube


Enfin le King:

Cheb khaled les années rai - YouTube
 
salam ouma

Je suis pas d'accord avec ce que tu dis. Déjà le Rif c'est un concentré d'amazigh:, senhjada, zénète, masmouda bref le folklore est aussi varié que le Rif est varié. le folklore de la côte méditerranéenne rifaine n'existe quasiment plus depuis la guerre du Rif.
Mais les instruments de base de la musique rifaine sont bien, avec adjoun, la ghaita et la tamja (gasba).
Tu mets une vidéo de tarwa n'chikh mohand (qui sont de Ait Touzine) mais eux justement sont les spécialistes de adjoun et de la ghaita, et c'est surtout pour ça qu'ils sont connus. Dans mon enfance dans les mariages au Rif, c'étaient de la musique de ce genre
Maintenant la mode pour certains acculturés c'est la dakka marakchia la honte

De Tanger jusqu'à l'Est la ghaita fait partie du patrimoine musical populaire, en plus de la tamja (gasba) dans le Rif central et oriental, et le zamar par contre c'est surtout le Rif oriental je pense;

tu connais des troupes folkloriques à Temsamane? Ce qu'on appelle la reggada c'est un style moderne issu d'un folklore 100% amazigh rifain que les Rifains eux-mêmes ont délaissé en partie à cause des bouleversements sociaux du 20e siècle.

Avant la guerre du Rif, les tribus comme Ait ouriaghel étaient connus pour être des musiciens guerriers (une fraction tribale était entièrement dédiée à la musique et au chant, les Ait a3rouss). C'étaient eux les champions de cette culture musicale dans tout le nord (cf Moulieras). Le Rif était la patrie des bons vivants, de la musique, des izran, des guerriers, des pirates. La révolution islamique avec la guerre du Rif a tout purgé.

Il suffit de voir les descriptions des spectacles de nos aïeux faites par les explorateurs occidentaux:



Plus franchement guerrière, la « danse de la poudre » (ta‘yan r-baṛuḍ) des Ayt Waryaγar et autres tribus riffaines, ne met aux prise que deux (parfois quatre) hommes, les ibaṛuḍiyn. La djellaba relevée autour de la taille pour être libres de leurs mouvements, les champions s’affrontent en une homérique mascarade de combat individuel. D’une démarche souple ils se déplacent à l’intérieur du cercle des spectateurs, faisant tournoyer leur fusil de la main gauche, tout en montrant le poing de la main droite pour défier ou menacer l’adversaire. Ceci est accompagné de bonds prodigieux, de volte-faces, sous les acclamations d’une assistance enthousiaste. Alors que le ton monte, l’échange d’invectives devient plus passionné, les protagonistes empoignent leurs armes à deux mains, rotations de buste et virevoltes se succèdent à un rythme plus endiablé. Puis vient le crescendo où chaque guerrier fait voler la poussière et hurler les chiens en tirant vers le sol. Malheureusement, cette danse fort spectaculaire a disparu du répertoire depuis la guerre du Rif (Hart, 1976, p. 172-174)."

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notre rythme folklorique est proche (proche ne veut pas dire pareil),entre zenetes et voisins arabophone mais c'est beaucoup du à l'influence et copiage .


je veux pas qu'on jeblise ou znassenise notre folklore ,



voila notre folklore :)

Milouda - Boyhakkas imesmar - YouTube
Yenayer Amazigh Catalunya 13/01/2013 - YouTube
Milouda Izran bismillah anabdha - YouTube
 
notre rythme folklorique est proche (proche ne veut pas dire pareil),entre zenetes et voisins arabophone mais c'est beaucoup du à l'influence et copiage .


je veux pas qu'on jeblise ou znassenise notre folklore ,



voila notre folklore :)

Milouda - Boyhakkas imesmar - YouTube
Yenayer Amazigh Catalunya 13/01/2013 - YouTube
Milouda Izran bismillah anabdha - YouTube


Du folklore de berkane (Iznassen). Alors c'est Rifain ou pas ?

YouTube


Bni Yaznasan 2011 - Wayaral Buya HD - YouTube
 
Le Rif faisait partie de ce qu'on peut désigner par la Zénétie, pays des zénètes. Le Rif n'est qu'une région de ce vaste territoire dont la population partageait la même culture, le même parler amazigh, la même bouffe...etc Actuellement une partie est darijophone et l'autre amazighophone. Les darijophones ont donné naissance au RAI et les autres chantent toujours en Tamazight.

La Reggada (le 3laoui, le Nhari, le Mengouchi etc...) sont

Pour le Rif je ne serais pas aussi catégorique que toi...si le rif amazigh est actuellement zénéte,cela n'a pas toujours été le cas et historiquement le Rif a été probablement "zénétisé" suite à la poussé des merinides
Elbekri dans sa description de la ville de Nakur et des tribus environnante parle de Senhajas et ghomara uniquement au 11 ème siecle et Léon l'africain pousse la frontière des ghomare jusqu'au Aïth Waryaghel !!
On a des particularités culturelles propre au Rif avec certe ces influences zénètes musicale et linguistique surtout
 
Pour le Rif je ne serais pas aussi catégorique que toi...si le rif amazigh est actuellement zénéte,cela n'a pas toujours été le cas et historiquement le Rif a été probablement "zénétisé" suite à la poussé des merinides
Elbekri dans sa description de la ville de Nakur et des tribus environnante parle de Senhajas et ghomara uniquement au 11 ème siecle et Léon l'africain pousse la frontière des ghomare jusqu'au Aïth Waryaghel !!
On a des particularités culturelles propre au Rif avec certe ces influences zénètes musicale et linguistique surtout

Historiquement le Rif n'est pas zénète mais plutôt Masmouda et Ghomara. La poussée des tribus zénètes venant de l'est (Algérie) a réduit le territoire des tribus Ghomaars et l'occupation de leur territoire par des Zénètes. Le territoire situé entre fleuve Ouringa et la Moulouya a été occupé par la tribu zénète Bettouya (Ibettouyen), et la rive est de la moulouya occupé par les Iznassen originaire de la plaine d'Ighris (Oranaie). Ibn Khaldoun rapporte que les Ibettouyen et les Iznassen sont des cousins éloignés. Suite à l'enlèvement d'un prince Almohade par les Ibettouyen, les Almohades ont décidé de les punir. Une partie est resté sur place pour donner ensuite naissance à toutes les tribus actuels de Ibeqqouyen jusqu'à Guelaia en passant par temsamane, Ayt Touzine, Ayt Oulickhek....etc. une partie est repartie en Oranaie à l'ouest d'Oran (Arzew, Bettioua).Les tribus méridionales comme Ibdalsen, Ayt Bouyehyi, Igzennayen sont plus apparentés aux tribs zénètes des provinces de Taourirt, Guercif, Debdou, Jrada.
 
Historiquement le Rif n'est pas zénète mais plutôt Masmouda et Ghomara. La poussée des tribus zénètes venant de l'est (Algérie) a réduit le territoire des tribus Ghomaars et l'occupation de leur territoire par des Zénètes. Le territoire situé entre fleuve Ouringa et la Moulouya a été occupé par la tribu zénète Bettouya (Ibettouyen), et la rive est de la moulouya occupé par les Iznassen originaire de la plaine d'Ighris (Oranaie). Ibn Khaldoun rapporte que les Ibettouyen et les Iznassen sont des cousins éloignés. Suite à l'enlèvement d'un prince Almohade par les Ibettouyen, les Almohades ont décidé de les punir. Une partie est resté sur place pour donner ensuite naissance à toutes les tribus actuels de Ibeqqouyen jusqu'à Guelaia en passant par temsamane, Ayt Touzine, Ayt Oulickhek....etc. une partie est repartie en Oranaie à l'ouest d'Oran (Arzew, Bettioua).Les tribus méridionales comme Ibdalsen, Ayt Bouyehyi, Igzennayen sont plus apparentés aux tribs zénètes des provinces de Taourirt, Guercif, Debdou, Jrada.


Quand on parle du pays ghomara on n'y a jamais inclu le Rif oriental non? et la limite du monde ghomari se situait déjà au niveau de la baie d'Al Hoceima, qui était inclue. Tout simplement parce qu'à partir de cette baie on change de monde topologiquement, c'est le début d'un autre Rif avec d'autres caractéristiques géographiques.

Il y a eu des poussées zénètes à l'arrivée de l'Islam puis plus tard qui donneront les différentes dynasties zénètes qui domineront le Maghreb mais le Rif et le Maroc était surement déjà zénète en partie.
Il n'y a aucune frontière naturelle entre le Rif et le reste de la Berbérie de l'Est. Regarde bien la topologie
http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Chaines_montagneuses_du_Maroc.png

Au regard de la topologie du Maghreb qui se résume à 2 chaînes de montagnes, Atlas et Rif, entrecoupées de plaines et plateaux ouverts, les différents groupes amazigh ont pu se retrouver dans le Rif dès le peuplement du Maghreb. D'ailleurs la légende dit que les Ghomaras sont des gens originaires du Souss alors en quoi le Rif est plus ghomari que zénète.

Le monde zénète ne s’arrêtait donc pas à la Moulouya.
Les zénètes se sont installés dans le Rif en même temps qu'ils se sont installés dans les différents coins du Maghreb dans les temps ancestraux de la Berbérie. On dit aussi que les zénètes alors venant de l'est dans les premiers temps islamiques arrivaient au Rif au nom de parentés préexistantes.
Enfin quant aux venues de l'Est c'était plus de Libye et de Tunisie que d'Algérie, c'est d'Ifriquiya que sont parties plusieurs tribus berbères.
Et avant l'arrivée des arabes, c'était les Romains qui provoquaient des déplacements. On en sait plus sur la période islamique avec Ibn Khaldoun et el Bekri, mais dans les temps antérieurs on n'en sait pas plus, or cette époque a du connaitre autant sinon plus de mouvements tribaux.

Maintenant, au fil des siècles, il y a eu de nouveaux substrats zénètes ou encore senhaja, ce qui doit expliquer la fragmentation linguistique de la région, mais même la linguistique ne veut rien dire sur le caractère zénète ou non de la population berbère qui le parlent.
 
notre rythme folklorique est proche (proche ne veut pas dire pareil),entre zenetes et voisins arabophone mais c'est beaucoup du à l'influence et copiage .


Notre folklore c'est pas que ça.
Tu as la base rythmique qu'on connait tous, le "ta9daz ta9daz" qui sert de base musicale aux izran, mais c'est pas que ça.
Les Rifains étaient les champions du ajdoun, de la ghaita et de la tamja, ils en faisaient de grands cérémonials guerriers impressionnants à l'époque tribale mais ça a disparu. Et ce qui ressemble le plus à ce qui existait c'est le rythme musical de tarwa n'cheikh mohand et la dite raggada de l'oriental.

Aussi je cherche en vain le livre de Paul Bowles, le spécialiste qui a recensé les folklores marocains à l'époque coloniale, qui affirmait parait-il que les Ait Iznassen ne faisaient pas de musique, ils en faisaient sur commande des Ait waryaghel (pourtant ils ne sont pas voisins directs).

Ci-joint une belle photo ancienne - ait touzine.
 

Pièces jointes

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Parlons d'un autre instrument de musique, le zamar qui est propre au Rif, Oriental et Oranie. D'où vient-il?

ça ressemble à l'agencement de deux cornes qui ressemble beaucoup à la corne des hébreux appelé chophar, instrument de musique utilisé lors de rituels religieux.

Deuxième point intriguant: zamar veut dire en hébreu chanter, célébrer.
http://www.lueur.org/bible/strong/zamar,h2167.html

J'en conclus, vu la région où on retrouve cet instrument, et vu sa signification en hébreu, que cet instrument de musique a une relation avec le fameux royaume berbère juif ou judéo-zénète de Debdou, et justement Debdou a connu son âge d'or à la période zénète du Maghreb avec les dynasties des Mérinides et Watassides.

PS: peut-être que c'est déjà connu et avéré ce que je dis en tout cas ça parait logique
 

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Aussi je cherche en vain le livre de Paul Bowles, le spécialiste qui a recensé les folklores marocains à l'époque coloniale, qui affirmait parait-il que les Ait Iznassen ne faisaient pas de musique, ils en faisaient sur commande des Ait waryaghel (pourtant ils ne sont pas voisins directs).

Il reste encore des exemplaires
le plus extraordinaire est qu'il existe des disques fait de ces enregistrement au Rif et ailleurs au Maroc...chapeau à celui qui trouve sur le net des copies!!


Leurs mains sont bleues: Amazon.fr: Paul Bowles: Livres
 
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