Rencontre à Washington entre Obama et Netanyahu : Le début d'un processus crucial ?

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Casablanca d'antan
VIB
Attendu sur un des dossiers les plus délicats de son mandat, Barack Obama est au pied du mur avec la visite à Washington, depuis dimanche, du nouveau Premier ministre israélien Netanyahu. Une rencontre qui en annonce d'autres autour de la question palestinienne, cruciale pour la paix.
Si jusqu'à ce jour, la politique proche-orientale du président américain Barack Obama s'est faite sans bruit, l'heure est maintenant aux progrès réels.

Jusqu'à présent, Obama s'était contenté de faire des appels du pied à la Syrie et à l'Iran, de nommer un nouvel émissaire, George Mitchell, et de s'entretenir avec Shimon Peres, le président israélien.

Il y eu également une intervention déterminée du vice-président américain Joe Biden en faveur de la création d'un état palestinien exprimée devant le lobby pro-israélien à Washington.

Un processus enclenché

Si comme l'explique Thomas Cantaloupe, sur le site du journal en ligne Médiapart, cette rencontre est attendue comme celle de deux grands fauves qui n'ont fait que s'observer à distance jusqu'ici, elle reste cependant moins importante en soi que le processus qu'elle enclenche.

En effet, dans les vingt jours qui vont suivre, Obama va également rencontrer le dirigeant de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le président égyptien Hosni Moubarak. Puis, il se rendra au Caire, le 4 juin, pour s'adresser au monde musulman.

Ce discours est annoncé depuis de nombreux mois comme un moment capital dans la redéfinition de la relation entre les États-Unis et les pays arabes.

Toujours sous le traumatisme de la guerre de Gaza, chronologiquement imbriquée avec l'intronisation du président Obama, le monde, les arabes en tête, conscient de la responsabilité des Etats-Unis, attend fermement une évolution significative.

Une relation "spéciale et unique"

Comme l'explique le spécialiste en relations internationales, Pascal Boniface sur le site de Rue 89, le partenariat stratégique entre les Etats-Unis et l'Israël ne ressemble à aucun autre, dans la mesure où ce petit Etat semble être plus fort dans leurs relations que son partenaire "hyper puissant", qui a toujours obéi à ses exigences.

Cette alliance avait atteint son apogée sous la présidence de George W Bush, notamment avec la guerre de Gaza.

Désaccords sur le Proche-Orient

Cependant, avec l'arrivée des nouveaux dirigeants américain et israélien, ces relations semblent s'être tendues.

Tensions illustrées par une opposition marquée sur les dossiers palestinien et iraniens, alors que le gouvernement israélien est le plus à droite de l'histoire du pays, un gouvernement qui renie pour la première fois depuis 16 ans, le principe même d'un Etat palestinien.

Alors qu'Obama insiste sur une solution à deux Etats, le chef du gouvernement israélien appelle quant à lui à une "nouvelle approche", fondée sur la coopération en matière de sécurité et de développement de l'économie palestinienne...

L'administration américaine voudrait par ailleurs voir Netanyahu mettre fin aux constructions dans les colonies juives de Cisjordanie occupée, conformément à la Feuille de route, le dernier plan international exigeant un gel de la colonisation.

Netanyahu entend pour sa part poursuivre la politique d'agrandissement des implantations existantes, particulièrement à Jérusalem-est, et des grands blocs de colonies en Cisjordanie.

Le différend sur l'Iran

Un autre désaccord porte sur la décision de Barack Obama d'ouvrir le dialogue avec l'Iran pour tenter de le dissuader de poursuivre ses ambitions nucléaires et veut laisser le temps à sa diplomatie d'ouverture.

Or l'Iran est présenté par Israël comme la menace principale à la sécurité mondiale, en grande partie afin de détourner l'attention sur le dossier palestinien.

Pour Netanyahu, la menace que représente le programme nucléaire iranien est prioritaire et compte plus que la résolution du conflit israélo-palestinien.

Dans ce contexte, ces entretiens seront-ils porteurs de nouveau? Rien n'est moins sûr.

Auteur : aufait
 
Israël: Obama et Netanyahu exposent leurs divergences

DIPLOMATIE - Proche-Orient, Iran... La rencontre entre les leaders s'est déroulée sous haute tension...

Sur des oeufs. Le président américain Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont exposé lundi au grand jour leurs divergences sur la paix au Proche-Orient et l'Iran, concédant le minimum pour ne pas compromettre une relation historique dès leur première entrevue.

Benjamin Netanyahu a résisté aux appels d'Obama en faveur de la création d'un Etat palestinien, tout en disant pouvoir envisager un «arrangement» dans lequel Israéliens et Palestiniens vivraient côte-à-côte.

Le président américain, quant à lui, s'est montré déterminé à donner sa chance à la diplomatie avec l'Iran, malgré les inquiétudes israéliennes, tout en fixant à fin 2009 un début d'échéance pour juger du succès ou de l'échec de cette entreprise.

«La colonisation doit cesser», selon Obama

«Il est dans l'intérêt, je crois, non seulement des Palestiniens, mais aussi des Israéliens, des Etats-Unis et de la communauté internationale de parvenir à une solution à deux Etats», a dit le président américain, l'occasion du premier face-à-face entre les deux hommes depuis qu'ils ont pris leurs fonctions. Il a affirmé qu'Israéliens et Palestiniens devaient «prendre au sérieux (leurs) obligations» au regard des accords passés. En particulier, «la colonisation doit cesser», a martelé Obama.

Netanyahu a dit partager la volonté de faire avancer la paix, et vouloir commencer des négociations avec les Palestiniens «immédiatement». Mais il s'est gardé d'endosser le terme d'Etat palestinien. «Je veux dire clairement que nous ne voulons pas gouverner les Palestiniens», a-t-il assuré. Mais il a posé ses conditions: la sécurité d'Israël doit être garantie et les Palestiniens doivent reconnaître Israël comme un Etat juif, une exigence rejetée par les Palestiniens.

Si ces conditions sont satisfaites, «je crois que nous pouvons envisager un arrangement dans lequel Palestiniens et Israéliens vivent côte-à-côte dans la dignité, la sécurité et la paix», a-t-il dit.

Inquiétudes sur l'Iran

Benjamin Netanyahu a montré que le programme nucléaire iranien, dont Israël se croit la cible, était dans ses préoccupations au moins au même niveau que la paix avec les Palestiniens.:rolleyes: Il s'inquiète que la diplomatie de la main tendue proposée par M. Obama ne laisse à l'Iran le temps de fabriquer la bombe atomique.

Obama a assuré à son hôte que la sécurité d'Israël, «en tant qu'Etat juif indépendant», était «d'une importance capitale» pour les Etats-Unis.


L'Autorité palestienne, dont Barack Obama recevra le président Mahmoud Abbas le 28 mai, a jugé ses propos «encourageants» et ceux du premier ministre israélien «décevants».

avec agences
 
C'est une divergence de façade.
Comme l'occident veut l adhesion des Arabes contre les perses
Et bientot les elections en Iran(et ils veulent la defaite de Najed)
L'Amerique nous chante la paix
 
Au fait, Netanyahou veut une "autonomnie" pour les Palestiniens (comme celle que l'on propose au Polisario, ou celle des Kurdes..) Ce que bien sûr ne sera JAMAIS accepté, car ce serait la pire des insultes.
 
Obama peut-il relever le défi Netanyahu ?
mercredi 20 mai 2009 - 05h:08

Dr Mustafa Barghouti
Los Angeles Times

Je suis de plus en plus convaincu que si Obama ne se prononce pas maintenant, ce sera la mort de la solution à deux Etats, à jamais.

Les efforts de paix du président Clinton avaient été contrariés par le Premier ministre israélien ; le nouveau président doit faire mieux.

Je n’ai pas souvenir d’une rencontre plus importante entre un ancien président américain et un Premier ministre israélien que celle d’aujourd’hui entre le président Obama et le Premier ministre Benjamin Netanyahu. L’administration Obama aura-t-elle le courage de tenir tête à Netanyahu, ou tous les discours sur le changement vont-ils s’évaporer devant le double crochet concerté de Netanyahu et de l’AIPAC (Comité aux affaires publiques israélo-américaines) ?

Je suis de plus en plus convaincu que si Obama ne se prononce pas maintenant, ce sera la mort de la solution à deux Etats, à jamais. Une nouvelle embrouille à Washington - après en avoir connu pendant huit années - relèguera Jérusalem, la Cisjordanie et la solution à deux Etats à un expansionnisme israélien qui va submerger les capacités des cartographes à concocter un Etat palestinien viable.

C’est maintenant ou, presque certainement, jamais. Si Obama n’a pas la volonté politique de faire front à Netanyahu maintenant, il n’en aura pas la capacité plus tard. Et au moment où Obama quittera ses fonctions, il sera trop tard pour sauver quoi que ce soit d’autres qu’un archipel de bantoustans palestiniens. Nous, les Palestiniens, nous voulons la liberté, pas l’apartheid et pas des villages comme ceux de Potemkine [en cartons] pour la Cisjordanie, que Netanyahu essaie de faire passer auprès de l’Occident pour des villes bientôt en plein boom économique pour des Palestiniens désespérés. Oui nous voulons le progrès économique, mais la meilleure façon d’y parvenir passe par le contrôle de nos propres vies, de nos frontières et de nos ressources.

Le nouveau ministre des Affaires étrangères d’Israël, Avigdor Lieberman, a affirmé lors d’une interview en avril, « L’Amérique accepte toutes nos décisions ». J’étais à Washington en février et je n’ai pas trouvé que c’était le cas. L’administration Obama, et j’ai été bien aise de l’entendre, a prévu de n’être ni dans la poche des Israéliens, ni dans celle des Palestiniens. C’est tout ce que les Palestiniens ont toujours demandé.

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Pourtant, tout comme dans les années 90, Netanyahu se prend pour la force qui conduit le monde et il croit qu’un président démocratique doit le suivre. Dans sa biographie, l’ancien chef négociateur américain, Dennis Ross, parle d’un président Clinton exaspéré, se plaignant d’un Netanyahu qui se comportait comme s’il était convaincu que la superpuissance était Israël et non les Etats-Unis. On dirait que cela n’a pas changé. Sinon, comment expliquer la récente affirmation d’officiels israéliens disant que les Etats-Unis devaient traiter - et apparemment à la satisfaction d’Israël - la question du programme nucléaire de l’Iran, avant qu’Israël ne s’occupe de celle des négociations israélo-palestiniennes ? La fausse relation Iran/Palestine me trouble parce les Israéliens qui la mettent en avant pensent que l’Iran est une préoccupation immédiate, et que la liberté palestinienne peut être une nouvelle fois enfoncée d’un coup de talon dans la terre. Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères d’Israël et membre du parti extrémiste Yisrael Beiteinu de Lieberman, a déclaré en avril que « l’horloge iranienne devait se mesurer en mois », mais que le calendrier palestinien était « extensible à loisir ».

Ce qu’Ayaloon, Lieberman et Netanyahu n’arrivent pas à comprendre, c’est que le monde s’aperçoit de plus en plus qu’ils sont en train de décider du calendrier pour la liberté d’un autre peuple. C’est inacceptable au 21è siècle.

Et pourtant, ce que veut Netanyahu, c’est soit un calendrier sur une durée affreusement longue, soit pas d’Etat palestinien du tout. En mai 2002, lorsque le comité central du Likoud a voté une résolution déclarant que, « aucun Etat palestinien ne s’établira à l’ouest du Jourdain, » Netanyahu avait pressé les membres de son parti de soutenir la résolution. A ce jour, il n’a toujours pas réussi à accepter l’idée d’un Etat palestinien, même si la solution à deux Etats a été la politique officielle d’Israël pendant des années. Il espère détruire l’idée, de facto, en atermoyant, pour poursuivre la colonisation.

Plus récemment, Netanyahu a ajouté une nouvelle exigence : que les Palestiniens reconnaissent Israël en tant qu’Etat juif. Le but était de créer la confusion et de retarder les négociations de paix. Et c’était une erreur. Les Palestiniens dans les Territoires occupés n’ont pas qualité pour renoncer aux droits qui sont ceux des citoyens palestiniens d’Israël pour faire venir Israël à la table des négociations. Pour dire la vérité, nous ne croyons pas qu’Israël puisse être en même temps, une démocratie véritable et un Etat exclusivement juif. Et les dirigeants israéliens semblent oublier - ou prétendent avoir oublié - pourquoi les Palestiniens refusent de reconnaître à Israël le statut d’Etat juif.

De plus en plus, Israël se trouve en décalage avec un monde qui dévale en plein dans le 21è siècle avec Obama. Ce n’est plus le monde ségrégationniste du président Truman et de David Ben Gurion à l’époque de la création d’Israël. Pourtant, le choix de Netanyahu pour Lieberman, celui qui a déclaré, « les minorités représentent le plus grand problème dans le monde, » illustre la surdité d’Israël à l’évolution du monde.

Le choix d’Israël est, ou deux Etats, ou se retrouver de plus en plus isolé dans un mode qui n’acceptera pas un apartheid déguisé en plan de développement économique. Tragiquement, ce seront les Palestiniens qui vont subir les conséquences d’un nouveau retard et de plus de répression, tant dans les Territoires occupés que dans un Etat toujours plus exclusivement juif, et dont l’autodétermination se fait aux dépens des citoyens palestiniens.
 
Le désenchantement au rendez-vous
mercredi 20 mai 2009 - 05h:18

Abir Taleb - Al-Ahram/hebdo

Processus de Paix. Barack Obama et Benyamin Netanyahu ont exposé lundi, au grand jour, leurs divergences sur cette question, dans une première rencontre aux résultats minimes.

Décevant. Ce seul terme suffit pour qualifier le sommet, lundi dernier à Washington, entre le président américain, Barack Obama, et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.

Cette rencontre tant attendue entre les deux dirigeants, la première depuis l’entrée en fonction de l’un et de l’autre, n’apportera rien de concret pour les Palestiniens. De grands espoirs étaient pourtant placés sur le président américain, en poste depuis le début de l’année ; d’autant plus que ce dernier avait fait du règlement au Proche-Orient l’une de ses priorités et que les deux mandats de son prédécesseur, Georges W. Bush, avaient été marqués par un alignement aveugle de ce dernier sur Israël, un désintérêt quant au processus de paix et une apathie générale, voire un revers dont les Palestiniens ont, évidemment, payé un lourd tribut.

Pour ce premier tête-à-tête avec le président américain, M. Netanyahu avait déjà donné le ton : l’accent ne doit pas être mis sur le processus de paix mais sur le nouveau cheval de bataille des Israéliens nommé « la menace iranienne ». :DEt le premier ministre israélien a tenu sa promesse. Benyamin Netanyahu a tenu à axer son entrevue avec Barack Obama sur cette question, concédant le minimum à son interlocuteur en ce qui concerne la question palestinienne. M. Netanyahu a résisté aux appels de M. Obama en faveur de la création d’un Etat palestinien, tout en disant pouvoir envisager un « arrangement » dans lequel Israéliens et Palestiniens vivraient côte à côte.

Quant à M. Obama, il a simplement rappelé qu’il était « dans l’intérêt (...), non seulement des Palestiniens, mais aussi des Israéliens, des Etats-Unis et de la communauté internationale de parvenir à une solution à deux Etats ». Quoi de neuf donc dans les propos du président américain ? Rien. L’on n’attendait pas de M. Obama qu’il rappelle que l’option des deux Etats était la seule valable, mais plutôt de faire pression sur son interlocuteur pour qu’il l’accepte. Or, l’impression générale issue de ce face-à-face est que le président américain s’adressait à lui-même. Il a certes affirmé qu’Israéliens et Palestiniens devaient « prendre au sérieux (leurs) obligations » au regard des accords passés et que « la colonisation devait cesser ». Cependant, il n’a pas fait pression sur son hôte, qui s’est gardé d’endosser le terme d’Etat palestinien, option qu’il déclare ouvertement refuser depuis son arrivée au pouvoir. « Je veux dire clairement que nous ne voulons pas gouverner les Palestiniens », a dit le Premier ministre israélien. Des termes jugés vagues, d’autant plus qu’il a posé ses conditions qu’il sait impossibles à satisfaire : la sécurité d’Israël doit être garantie et les Palestiniens doivent reconnaître Israël comme un Etat juif. Si ces conditions sont satisfaites, a-t-il dit, « je crois que nous pouvons envisager un arrangement dans lequel Palestiniens et Israéliens vivent côte à côte dans la dignité, la sécurité et la paix ».

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Dans une première réaction à ces déclarations, l’Autorité palestinienne, par la voix de Nabil Abou-Roudeina, porte-parole du président Mahmoud Abbass, a jugé « encourageant » le nouvel appel à la création d’un Etat palestinien du président américain et « décevantes » les déclarations du Premier ministre israélien. Moins enthousiaste, le Hamas, lui, a affirmé « ne pas beaucoup compter » sur les déclarations de M. Obama, qualifiées par le porte-parole du mouvement islamiste, Fawzi Barhoum, de « vœux pieux », qui, « non accompagnées de pressions sur l’occupation sioniste et de mesures concrètes, ne reflètent pas de changement radical de la politique américaine envers notre peuple ».

Obama sous pression
Lors de cette première entrevue entre le président de la plus grande puissance mondiale et du dirigeant israélien, ce n’est donc pas M. Obama qui a mis la pression sur M. Netanyahu au sujet du processus de paix, mais c’est ce dernier qui a mis la pression sur le chef d’Etat américain sur l’Iran. M. Netanyahu a ainsi tenu à montrer que le programme nucléaire iranien, dont Israël se croit la cible, était dans ses préoccupations, au moins au même niveau que la paix avec les Palestiniens, sinon plus.

Il a clairement critiqué la diplomatie américaine. Et le leader américain s’est voulu rassurant, assurant à son hôte que la sécurité d’Israël, « en tant qu’Etat juif indépendant », était « d’une importance capitale » pour les Etats-Unis. Soumis à la pression israélienne, il a décidé de se laisser jusqu’à la fin de l’année pour juger du sérieux de l’Iran dans les négociations sur son programme nucléaire controversé:D Selon M. Obama, si les discussions commencent rapidement après l’élection présidentielle iranienne de juin, « nous devrions avoir d’ici à la fin de l’année une assez bonne idée pour savoir s’ils vont dans la bonne direction, si les parties impliquées progressent et si l’on assiste à un effort de bonne foi pour résoudre les différends existants ». Et de prévenir : « Nous n’allons pas discuter éternellement ». C’est la première fois que M. Obama formule une échéance, même vague, alors que les six puissances qui cherchent à obtenir la garantie que l’Iran ne fabriquera pas la bombe atomique disent attendre toujours une réponse précise à une offre de rencontre présentée en avril dernier.

Ce délai informel ressemble fort à un geste de M. Obama à l’attention de M. Netanyahu. La rencontre entre les deux hommes aura donc été, pour les Palestiniens, un coup pour rien, pour le premier ministre israélien, un succès relatif, et pour le président américain, un premier échec diplomatique considérable.
 
Dans le cas des palestiniens oui :)
Tiens un cadeau pour toi, une analyse complète de gens qui maitrisent le sujet ;)


Face à Obama, Netanyahou dans tous ses états
mercredi 20 mai 2009 - 05h:05

Pierre Barbancey
L’Humanité


Proche-Orient . Le premier israélien est reçu à Washington aujourd’hui. Le président américain parle d’un État palestinien. Quelles sont les solutions ? Analyse.

Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, rencontre aujourd’hui le président américain, Barack Obama. Ou bien est-ce l’inverse ? Les relations entre Washington et Tel-Aviv étant ce qu’elles sont - aucune administration américaine n’a jamais démenti son soutien entier à Israël -, la question est posée par l’ensemble des médias, particulièrement israéliens et états-uniens : que vont se dire les deux hommes ?

L’ensemble des observateurs ont fait remarquer que le premier appel passé par le président Obama l’a été à son homologue palestinien, Mahmoud Abbas. Qu’il a immédiatement nommé un envoyé spécial pour le Proche-Orient en la personne de George Mitchell, réputé pour son intervention dans le dossier irlandais. Voilà pour la différence avec l’administration Bush. Barack Obama, comme son prédécesseur, s’est déjà prononcé pour une solution à deux États. Avec Netanyahou la difficulté est autre. Ancien premier ministre, il a eu à composer avec les accords d’Oslo (on lui doit notamment les accords d’Hebron, H1 et H2) mais s’est composé une posture d’ultra. Il dit maintenant refuser une solution à deux États et se concentre sur ce qu’il appelle la « menace nucléaire iranienne ».

Pour la première fois depuis longtemps cependant, ce qu’il est convenu d’appeler « l’agenda » américain n’est pas spécialement en phase avec celui des Israéliens. D’où le hic. Pour Barack Obama, la problématique moyen-orientale concerne l’Irak, le Pakistan et l’Afghanistan mais ne signifie pas obligatoirement une confrontation avec l’Iran et la Syrie. Au contraire. Washington, semble-t-il, préfère maintenant privilégier un dialogue avec les composantes politiques des pays, même si elles sont islamistes. Dans les pays du Golfe - les pétromonarchies n’appliquent-elles pas la charia sans que cela ne gêne les Occidentaux ? -, en Irak comme en Afghanistan les principaux dirigeants ne se réclament-ils pas de l’islam ? Enfin, côté palestinien, le chef du Hamas, Khaled Mechaal, ne vient-il pas de donner des gages en expliquant au New York Times que son organisation « faisait partie de la solution » ?

Barack Obama doit, dans le même temps, amener son allié israélien sur les rails du dialogue et contenter ses soutiens arabes dans la région. À court terme, Netanyahou devra « venir » sur la solution de deux États. Comme certains universitaires israéliens le rappellent, en 1978, le premier ministre Menahem Begin était dans le même cas de figure, refusant de céder un pouce de territoire occupé. Via le parlement, la Knesset, il a modifié son orientation. Netanyahou pourrait faire la même chose en s’appuyant sur le parti Kadima (celui de Tzipi Livni), aujourd’hui dans l’opposition, en recomposant ainsi une majorité qui pourrait exclure l’extrême droite d’Avigdor Lieberman. Il reste que le président américain - dont certains de ses conseillers ont mis la pression en parlant ouvertement de la signature par Tel-Aviv du traité de non-prolifération nucléaire, alors qu’aucune administration n’a jamais officiellement reconnu la détention de l’arme nucléaire par Israël - va également se tourner vers les pays arabes et surtout vers les Palestiniens. Il compte évidemment sur la Jordanie et sur l’Égypte (seuls pays signataires d’une paix avec Israël) et veut - selon des diplomates occidentaux - obtenir de Mahmoud Abbas l’abandon (d’une manière ou d’une autre), du droit au retour des réfugiés palestiniens. Les semaines qui arrivent pourraient bien décider de la reprise d’un processus de paix ou de l’annonce d’une nouvelle guerre au Moyen-Orient.
 
Tiens un cadeau pour toi, une analyse complète de gens qui maitrisent le sujet ;)

oula ^^

T'as lu mon poste sous combien d'angle différents ? Je supprime mes ellipse cette fois :


"La dite autonomie, est une insulte pour le peuple palestinien, contrairement à l'analogie faite par notre ami (kurde et polizario)... étant donné que nous sommes sur deux plans différents !"
 
oula ^^

T'as lu mon poste sous combien d'angle différents ? Je supprime mes ellipse cette fois :


"La dite autonomie, est une insulte pour le peuple palestinien, contrairement à l'analogie faite par notre ami (kurde et polizario)... étant donné que nous sommes sur deux plans différents !"
as tu les détails de cette autonomie proposée par Netenyahu?
 
22 novembre 1974, demande le droit au retour pour les réfugiés, et affirme le droit des Palestiniens à l’autodétermination:

RESOLUTION 3236

Assemblée générale des Nations unies 22 novembre 1974

L’Assemblée générale,

Ayant examiné la question de Palestine,

Ayant entendu la déclaration de l’Organisation de 1ibération de la Palestine, représentant du peuple palestinien,

Ayant également entendu d’autres déclarations faites au cours du débat,

Gravement préoccupée par le fait qu’aucune solution juste n’a encore été trouvée pour le problème de Palestine et reconnaissant que ce problème continue de mettre en danger la paix et la sécurité internationales,

Reconnaissant que le peuple palestinien doit jouir du droit à l’autodétermination conformément à la Charte des Nations unies

Exprimant sa grave préoccupation devant le fait que le peuple palestinien a été empêché de jouir ses droits inaliénables, en particulier de son droit à l’autodétermination,

S’inspirant des buts et principes de la Charte,

Rappelant ses résolutions pertinentes qui affirment le droit du peuple palestinien à l’autodétermination

1. Réaffirrne les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, Y compris :

(a) Le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ;

(b) Le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ;

2. Réaffirme également le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers

et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour ;

3 . Souligne que le respect total et la réalisation de ces droits inaliénables du Peuple palestinien sont indispensables au règlement de la question de Palestine ;

4. Reconnaît que le peuple palestinien est une partie principale pour l’établissement d’une paix juste et durable au Moyen-Orient ;

5. Reconnaît en outre le droit du peuple palestinien de recouvrer ses droits par tous les moyens conformément aux buts et principe de la Charte des Nations unies ;

6. Fait appel à tous les États et organisations internationales pour qu’ils aident le peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits, conformément à la Charte ;

7. Prie le secrétaire général d’établir les Contacts avec l’Organisation de Libération de la Palestine au sujet de toutes les affaires intéressant la question de Palestine ;

8. Prie le- secrétaire général de faire rapport à l’Assemblée générale, lors de sa trentième session, sur 1’application de la présente résolution

9. Décide d’inscrire la question intitulée « Question de Palestine » à l’ordre du jour provisoire de sa trentième session.


et il faudrait que les palestiniens abandonnent ce droit, pour que les juifs du monde entier viennent prendre la place de ceux qui ont expulsés et spoliés de leur terre ?

quel mascarade !
 
22 novembre 1974, demande le droit au retour pour les réfugiés, et affirme le droit des Palestiniens à l’autodétermination:

RESOLUTION 3236

Assemblée générale des Nations unies 22 novembre 1974

L’Assemblée générale,

Ayant examiné la question de Palestine,

Ayant entendu la déclaration de l’Organisation de 1ibération de la Palestine, représentant du peuple palestinien,

Ayant également entendu d’autres déclarations faites au cours du débat,

Gravement préoccupée par le fait qu’aucune solution juste n’a encore été trouvée pour le problème de Palestine et reconnaissant que ce problème continue de mettre en danger la paix et la sécurité internationales,

Reconnaissant que le peuple palestinien doit jouir du droit à l’autodétermination conformément à la Charte des Nations unies

Exprimant sa grave préoccupation devant le fait que le peuple palestinien a été empêché de jouir ses droits inaliénables, en particulier de son droit à l’autodétermination,

S’inspirant des buts et principes de la Charte,

Rappelant ses résolutions pertinentes qui affirment le droit du peuple palestinien à l’autodétermination

1. Réaffirrne les droits inaliénables du peuple palestinien en Palestine, Y compris :

(a) Le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure ;

(b) Le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales ;

2. Réaffirme également le droit inaliénable des Palestiniens de retourner dans leurs foyers

et vers leurs biens d’où ils ont été déplacés et déracinés, et demande leur retour ;

3 . Souligne que le respect total et la réalisation de ces droits inaliénables du Peuple palestinien sont indispensables au règlement de la question de Palestine ;

4. Reconnaît que le peuple palestinien est une partie principale pour l’établissement d’une paix juste et durable au Moyen-Orient ;

5. Reconnaît en outre le droit du peuple palestinien de recouvrer ses droits par tous les moyens conformément aux buts et principe de la Charte des Nations unies ;

6. Fait appel à tous les États et organisations internationales pour qu’ils aident le peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits, conformément à la Charte ;

7. Prie le secrétaire général d’établir les Contacts avec l’Organisation de Libération de la Palestine au sujet de toutes les affaires intéressant la question de Palestine ;

8. Prie le- secrétaire général de faire rapport à l’Assemblée générale, lors de sa trentième session, sur 1’application de la présente résolution

9. Décide d’inscrire la question intitulée « Question de Palestine » à l’ordre du jour provisoire de sa trentième session.


et il faudrait que les palestiniens abandonnent ce droit, pour que les juifs du monde entier viennent prendre la place de ceux qui ont expulsés et spoliés de leur terre ?

quel mascarade !
pas que les juifs, ils vont même chercher ceux qui vivent dans la misère, Somaliens, Rwandais, Indiens...pour peupler les colonies, enfin ce ne sont pas eux qui ont ce privilège eux sont placés dans les guettos des villes israeliennes et les juifs de souche si j'ose dire eux prennent possession des colonies, parrait que la vie et le niveau de vie dans les colonies est très attrayant ajoute à cela que la sécurité est assurée 24h/24h et 7j/7j par l'armée israelienne en personne, sans zapper tous les avantages en nature dont jouissent c colons...

mascarade c'est peu dire, et faut surtout pas oser dire que cette guerre est une guerre de religion dont l'unique but est erradiquer les palestiniens de leur terre une fois pour toute
 
J'ai lu ce qu'il ya dessus dans la presse israélienne de ce matin, et je persiste le dossier Palestinien n'est pas le dossier Polizario ! La Palestine est une cause noble !!!
dommage que tu n'es pas autant de corde dans ton arc, j'aurais été curieuse d'avoir les grandes lignes de cette dite autonomie, surtout que comment peut on parler d'autonomie, continuer à construire des colonies et le peupler de toutes les manières possible, ne pas reconnaitre un Etat et lui proposer un ARRANGEMENT et non pas une solution de PAIX :rolleyes:
 
dommage que tu n'es pas autant de corde dans ton arc, j'aurais été curieuse d'avoir les grandes lignes de cette dite autonomie, surtout que comment peut on parler d'autonomie, continuer à construire des colonies et le peupler de toutes les manières possible, ne pas reconnaitre un Etat et lui proposer un ARRANGEMENT et non pas une solution de PAIX :rolleyes:

Je pense que tu m'as pas compris. Je m'attardais surtout sur l'analogie faite sur l'autonomie proposé au palestinien qui serait comparable à celle faites aux sahrawis retenus par les terroristes du polizario.

Je veux dire par là que dans le cas de la Palestine c'est ridicule, étant donné que ce peuple meurtri ne bénéficierais de rien ...
 
Je pense que tu m'as pas compris. Je m'attardais surtout sur l'analogie faite sur l'autonomie proposé au palestinien qui serait comparable à celle faites aux sahrawis retenus par les terroristes du polizario.

Je veux dire par là que dans le cas de la Palestine c'est ridicule, étant donné que ce peuple meurtri ne bénéficierais de rien ...
ah c'est ridicule :rolleyes:
 
Netanyahu n’envisage au mieux qu’un bantoustan palestinien
jeudi 21 mai 2009 - 05h:33

Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran

Avec les Israéliens, le temps de l’écoute est, nous semble-t-il, terminé pour la partie américaine. Elle se doit de passer aux actes si elle a la volonté vraie de contribuer à une solution juste du conflit israélo-palestinien.

Il n’a rien résulté de tangible de la rencontre entre Barack Obama et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui se sont rencontrés à Washington avant-hier lundi. Les deux hommes d’Etat, qui se voyaient pour la première fois depuis leur accession au pouvoir dans leur pays, se sont contentés d’un échange de leurs points de vue respectifs sur le dossier du conflit israélo-palestinien. Celui du président américain étant que la solution du conflit passe par l’option des deux Etats, alors que Netanyahu n’y a même pas fait référence et s’est limité à l’évocation d’une vague possibilité pour les Palestiniens à « se gouverner par eux-mêmes », mais sous tutelle de l’Etat hébreu concernant certains aspects de cette gouvernance.

Cette éventualité esquissée par le Premier ministre israélien en lieu et place d’une réponse franche sur la solution des deux Etats que lui a réitérée le président américain est, d’abord et avant tout, un subterfuge diplomatique dont il a usé pour ne pas opposer un « niet » catégorique à son hôte, qui se trouve être le Président de l’Amérique, l’allié stratégique et indéfectible de son pays.

Elle renseigne néanmoins sur la ligne de repli à laquelle s’appuiera le gouvernement Netanyahu si les pressions américaines et internationales se font plus pressantes en faveur de la solution des deux Etats. C’est clair que le gouvernement israélien dirigé par Netanyahu ne veut pas d’un Etat palestinien indépendant. Pour toute concession qu’il sera contraint de faire sur cette voie, Netanyahu défendra alors le principe de l’existence d’un bantoustan palestinien sous tutelle restrictive de l’Etat sioniste sur l’expression de sa souveraineté nationale. La balle est maintenant dans le camp de Barack Obama.

Avec les Israéliens, le temps de l’écoute est, nous semble-t-il, terminé pour la partie américaine. Elle se doit de passer aux actes si elle a la volonté vraie de contribuer à une solution juste du conflit israélo-palestinien. S’il veut convaincre la communauté internationale de sa détermination à oeuvrer dans ce sens, Barack Obama est tenu de faire des gestes forts, dont le premier consisterait à obliger l’Etat sioniste à cesser l’extension des colonies juives dans Jérusalem-Est et en Cisjordanie. D’autant que les autorités israéliennes ont fait précéder sa rencontre avec leur Premier ministre par la prise d’une décision aux allures de provocation et de défi, consistant en l’autorisation de la construction d’une nouvelle colonie en Cisjordanie.

Le président américain a certes formulé à son hôte l’exigence de l’arrêt de cette extension des colonies juives. Il est néanmoins tenu d’en obtenir le respect s’il veut que les Palestiniens et les Arabes aient foi dans les promesses faites par lui d’une politique américaine équilibrée dans la recherche d’une solution au conflit israélo-palestinien. Le cadre de celle-ci a été unanimement déterminé et proposé par la communauté internationale, les Etats-Unis en tête. L’arrêt de l’extension des colonies est la moindre des obligations à laquelle il faut astreindre le gouvernement Netanyahu, avant d’envisager d’aller plus loin dans une reprise du processus des négociations entre Israéliens et Palestiniens.

Après les discours généreux et l’énoncé des bonnes intentions, voilà venu pour Obama le temps des prises de positions fermes et pratiques.
 
Tout ça a lire ?? .
:D
contente toi de cela alors ;)


Avec les Israéliens, le temps de l’écoute est, nous semble-t-il, terminé pour la partie américaine. Elle se doit de passer aux actes si elle a la volonté vraie de contribuer à une solution juste du conflit israélo-palestinien. S’il veut convaincre la communauté internationale de sa détermination à oeuvrer dans ce sens, Barack Obama est tenu de faire des gestes forts, dont le premier consisterait à obliger l’Etat sioniste à cesser l’extension des colonies juives dans Jérusalem-Est et en Cisjordanie. D’autant que les autorités israéliennes ont fait précéder sa rencontre avec leur Premier ministre par la prise d’une décision aux allures de provocation et de défi, consistant en l’autorisation de la construction d’une nouvelle colonie en Cisjordanie.
 
La fin de la liberté de parole ?
jeudi 21 mai 2009 - 10h:42

Mazin Qumsiyeh

Une analyse claire de la situation en Israël et en Palestine, des déclarations d’Obama et de ce que nous pouvons et devons faire, par Mazin Qumsiyeh, universitaire et militant palestinien vivant aux Etats-Unis.

Dans le monde surréaliste et pourtant beau où nous vivons, le Premier ministre d’Apartheid-Israël refuse de souscrire même aux exigences minimales d’une feuille de route qu’Israël avait techniquement approuvée (geler la colonisation, évacuer des postes de contrôle afin de préparer le cadre d’une solution à deux Etats).

Au lieu de quoi il mobilise le premier lobby pro-israélien pour pousser à une confrontation des Etat-Unis avec l’Iran, dans l’espoir de renouveler le « succès » de la neutralisation de l’Irak comme un pouvoir régional potentiel. Et, tandis que dans certains pays européens, la seule liberté de parole non autorisée est la remise en question, de quelque sorte que ce soit, du récit dominant sur les atrocités infligées aux Juifs durant la seconde Guerre Mondiale, le deuxième plus grand parti du gouvernement israélien veut bannir toute commémoration ou même toute mention de la Nabka palestinienne (pour nous Palestiniens, notre Holocauste qui a commencé avec la destruction et le nettoyage ethnique de 530 villes et villages, et qui se poursuit aujourd’hui à grands pas quand des maisons sont régulièrement démolies et que seules des colonies juives sont bâties sur notre terre).

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6648

La réalité est qu’Israël constitue LA menace régionale avec son arsenal nucléaire, et que cet état voyou doit être contraint à se soumettre au droit international (alors qu’il a déjà violé des douzaines de résolutions du Conseil de Sécurité). De sorte que, même si ce qu’a dit Obama est sympathique, il ne va pas assez loin et ces paroles n’auront aucune signification si les Etats-Unis continuent à financier les pratiques d’occupation. L’élément décisif apparaîtra si nous voyons Israël continuer les démolitions de maisons et la construction d’implantations : on saura alors qu’Obama n’apportera aucun changement, et que le changement continuera à venir d’autres secteurs tandis que le statut des Etats-Unis dans le monde continue à décliner.


Après que la grippe porcine a commencé a se répandre, des protestataires palestiniens, israéliens et internationaux ont défilé dans les rues de Bil’in en portant des masques chirurgicaux pour se protéger de « la grippe d’occupation qui a d’abord infecté les Palestiniens il y a soixante et un ans et qui a causé la mort de milliers d’entre eux, qui en a blessé des centaines de milliers et en a mis des millions en prison, y compris dans les geôles israéliennes mais aussi dans les prisons créées par le mur en Cisjordanie et par le siège de Gaza ».
 
Un ami d’Israël
jeudi 21 mai 2009 - 13h:13

Gideon Levy
Ha’aretz

Il est clair déjà que le président US est un grand ami d’Israël.

Et si Barak Obama continue ce qu’il a commencé cette semaine, il pourrait bien être le président le plus amical pour Israël qu’on n’ait jamais vu. Richard Nixon a sauvé Israël des Etats arabes en 1973, et Obama est sur le point de sauver Israël de lui-même. Nixon nous a envoyé des armes et des munitions à un moment critique, et Obama nous envoie, à un moment non moins critique, la substance d’un plan de paix complet, un plan qui pourrait sauver Israël.

Le tout est de savoir si Obama va rester aussi résolu et catégorique qu’il l’a été au début de cette semaine. D’un coup, il a fait bouger la folie et l’attitude de Washington à l’égard de l’occupation israélienne. Maintenant, nous allons voir s’il réussit à agir sur la même folie de Jérusalem et de Tel-Aviv. C’est un long chemin, et Obama est bien parti.

D’un seul coup, il a ramené l’alarmisme de Benjamin Netanyahu et de son porte-parole à propos de l’Iran à sa juste mesure. D’un seul coup, il a mis les centrifugeuses de l’occupation, la véritable menace existentielle pour Israël, au coeur du calendrier. Il a paré les tentatives de Netanyahu visant à détourner l’attention des questions importantes, et il a bloqué toutes ses tentatives qui voulaient, avec la question de l’Iran, faire perdre davantage d’un temps précieux et imposer des conditions préalables ridicules aux Palestiniens. Il a également bloqué tous les efforts de Netanyahu pour nous distraire avec des commissions, des promesses de négociations, des formules, des déclarations et des mots creux. Ce sont là les meilleures astuces et combines d’Israël, tout pour se soustraire à la responsabilité de la question essentielle : arrêter l’occupation.

Obama a compris que le moment était venu de mettre fin aux mots vides de sens, aux négociations inefficaces et au faux processus de paix ; maintenant, le moment est celui des actes forts et des sauts courageux au-dessus de l’abîme.

Soudain, tous les « amis » d’Israël à Washington se sont mis à muer. Ils ont, eux aussi, senti qu’il y avait une opportunité rare au Moyen-Orient. Ils sont, eux aussi, fatigués de ce que Netanyahu essaie de leur vendre. Ils ont, eux aussi, compris que la colonie Yitzhar en Cisjordanie devait passer avant le réacteur nucléaire de Bushehr en Iran. Comme c’était pathétique et navrant de voir le Premier ministre israélien, tendu et en sueur, assis auprès d’un président américain sûr de lui, élégant et impressionnant, sans toutes les pitreries et promenades d’Ehud Olmert et George W. Bush. Ce dernier fut en réalité le président le moins ami d’Israël, celui qui l’a laissé commettre toutes ses violentes folies.

Comme c’était pathétique de le voir, mais aussi combien encourageant ; peut-être que Netanyahu a appris quelque chose durant cette courte et dramatique visite. Elle a déjà apporté une contribution : Obama a arraché le masque du soi-disant pacifisme israélien. Si Netanyahu avait eu réellement peur pour le sort du pays, il aurait accepté immédiatement, dans le Bureau ovale, toutes les idées émises par ce formidable président. Si Israël n’y répond pas, nous les Israéliens nous saurons, le président US saura, et le monde entier saura, qu’Israël ne veut pas la paix.

Une fin de non recevoir d’Israël aux efforts d’Obama étalera au grand jour qu’il manque un partenaire pour faire la paix au Moyen-Orient. Et ce partenaire absent, c’est Israël. Non à la paix avec 57 pays, non à un mouvement qui écarterait la menace de la bombe iranienne, et non aux deux Etats maintenant. Ce n’est pas seulement un non à la paix, c’est aussi un non à la chance de mettre fin, par une victoire décisive, à la guerre qui profite à l’establishment d’Israël. Cela veut dire qu’Israël perdrait le plus important de ses atouts stratégiques d’Israël, son alliance avec les Etats-Unis. Netanyahu peut aujourd’hui mettre en danger Israël, plus encore que Mahmoud Ahmadinejad.

Nous devons être reconnaissants à Obama. Quatre mois après sa prise de fonctions, il essaie de porter secours à Israël, au Moyen-Orient et, fondamentalement, au monde entier pour lequel ce conflit est bien le plus dangereux. Les menaces sont nombreuses : d’abord et avant tout, les refus d’Israël, un manque d’intérêt d’Obama, et les divisions palestiniennes. La balle est dans le camp de Netanyahu. S’il arrête l’occupation, il aura la paix et la sécurité, s’il ne le fait, il commettra une erreur. Il ne s’agit pas d’une question mineure à traiter, mais de l’avenir de l’entreprise sioniste. Une telle occasion ne se représentera pas. Oui, nous pouvons. Obama l’a prouvé ; maintenant, c’est à notre tour.
 
Double vision ?

samedi 23 mai 2009 - 00h:25

Saleh Al-Naami - Al Ahram/weekly


Le chef du Conseil national israélien de la Sécurité, Uzi Arad, et son équipe ont travaillé d’arrache-pied pendant trois semaines pour élaborer les positions que le Premier ministre israélien, Binyamin Netanyahu, allait proposer au président US, Barack Obama. Arad, qui a été le chef de la division recherche du Mossad, est l’assistant le plus proche de Netanyahu. Depuis 1996, Netanyahu a adopté ses choix politiques pour les relations israélo-arabes et plus spécialement pour les relations avec les Palestiniens.

Arad a clarifié en termes résolus les positions que Netanyahu proposerait à Obama, mettant en avant que dans les circonstances présentes, Israël ne pouvait approuver une vision à deux Etats comme solution au conflit entre Israël et le peuple palestinien. L’établissement d’un Etat palestinien serait considéré comme une menace existentielle pour Israël puisque le Hamas aurait la possibilité d’en prendre le contrôle. Selon Arad, Netanyahu va s’attacher à tenter de convaincre Obama qu’il est nécessaire de s’intéresser moins à la question palestinienne et qu’il faut par contre concentrer ses efforts sur le programme nucléaire de l’Iran. Les Etats arabes les plus « modérés », prétend-il, commencent à être convaincus que la menace iranienne est le plus grand défi posé à la région.

Arad indique qu’Israël propose maintenant à l’administration Obama d’œuvrer à l’élaboration d’une nouvelle « feuille de route » pour arriver à une paix régionale. Israël propose de constituer des équipes communes pour formuler la nouvelle « feuille » avec des conditions spécifiques, la plus importante étant qu’Israël est l’Etat du peuple juif, et qu’il faut préparer les Etats arabes à des relations normalisées avec Israël. Dans le même temps cependant, Israël refuse de s’engager à arrêter la construction des colonies en Cisjordanie, arguant que cette construction répond à un besoin en logements du fait de la croissance naturelle de la population des colons.

Netanyahu est parti de Tel-Aviv avec, aux oreilles, les menaces des membres du Likoud. La plupart des représentants du Likoud (Netanyahu est le chef du Likoud) ont en effet menacé de ne pas respecter la discipline du parti et de ne pas voter les décisions du gouvernement si Netanyahu acceptait un tant soit peu l’idée d’un Etat palestinien.

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6653
 
Le gouvernement israélien persiste après le retour de Washington de Netanyahu
lundi 25 mai 2009 - 04h:44

Bryan Atinsky


Maintenant que le Premier ministre israélien est revenu de sa première rencontre, à Washington DC, avec le président US, Barack Obama, les experts en Israël ne sont ni pour ni contre, soit ils font preuve d’exubérance à propos de la rencontre la voyant comme une ouverture à un véritable changement et comme la possibilité d’une paix de longue durée entre Israéliens et Palestiniens, soit ils appréhendent qu’elle n’ait été la première étape sur la route de la décadence d’Israël.

Quels sont les résultats essentiels de la rencontre ? Du côté US, nous ne le saurons pas tant que nous n’aurons pas vu comment l’administration Obama va réagir à ce que fera, ou plus exactement à ce que ne fera pas, le gouvernement israélien.

Jusqu’à présent, du côté israélien, la situation est tout ce qu’on veut, sauf prometteuse.

Voulant récuser à l’avance l’argument qu’Israël n’avait rien fait pour rendre la situation plus facile pour la négociation avec les Palestiniens, le ministre de la défense israélien et chef du parti travailliste Ehud Barak avait, dans la semaine qui a précédé le voyage de Netanyahu aux Etats-Unis, ressorti la question de l’évacuation des « avant-postes coloniaux illégaux ». Il soutenait que les avant-postes devaient être évacués d’une manière ou d’une autre, et que « si ce n’était par la négociation, ce le serait par une exécution rapide et ferme. »

Présentant avec un certain cynisme le problème des avant-postes comme une menace singulière et dangereuse à la primauté du droit en Israël, le ministre de la Défense a déclaré que « l’application de la loi ne peut être remise en cause. Un Etat souverain, viable, doit appliquer la loi et exercer son autorité sur ses citoyens. »

Ce serait bien que Barak ait autant d’enthousiasme pour la primauté du droit international qu’il en a quand il enseigne la primauté du droit de l’Etat d’Israël.

Afin de montrer au monde qu’elles ne plaisantaient pas, hier, 21 mai, les autorités israéliennes ont démantelé un petit avant-poste colonial de Cisjordanie, Maoz Esther, [dans le nord de la Cisjordanie, sur la vallée du Jourdain - ndt] où vivaient environ 4 familles. Moins de six heures après le départ des autorités, les colons avaient commencé la reconstruction de l’avant-poste.

Nous devons garder à l’esprit que tout ce raffut ne concerne que dix avant-postes non autorisés, laissant de côté les plus de 460 000 colons qui vivent présentement en Cisjordanie et à Jérusalem-Est occupées. En réalité, le ministre de la Défense Barak a abordé la question du déménagement des avant-postes de manière à soutenir la colonisation en général, déclarant que les avant-postes portaient préjudice à Israël du point de vue du droit international et sabotait la colonisation. Et, si les actes passés de Barak augurent de son comportement futur, tout accord pour l’évacuation d’avant-postes prévoira aussi l’expansion de colonies existantes.

De plus, l’emploi du terme « avant-poste colonial illégal » est une pirouette politique et stratégique résolue, utilisée par le gouvernement israélien pour légitimer un projet de colonisation bien plus vaste en faisant la distinction entre les colonies proprement dites et la construction « illégitime » d’avant-postes. Par la force de la logique illogique créée par l’emploi de ce terme, si les avant-postes sont « illégaux », c’est donc que les autres colonies sont « légales ».

Alors que le Premier ministre Netanyahu, pour sa part, a maintes fois exigé que tout partenaire palestinien potentiel pour les négociations devaient non seulement reconnaître en premier lieu Israël comme un pays, et plus spécifiquement comme un Etat juif, il a jusqu’à maintenant refusé d’accepter publiquement toute notion d’Etat palestinien à côté d’Israël. Ron Dermer, ancien conseiller du Premier ministre, est allé jusqu’à déclarer : « Cette idée de deux Etats pour deux peuples est une solution stupide et puérile à un problème extrêmement complexe. »

http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=6664


ps : prenez le temps de regarder la carte
 
Paix au Proche-orient : L’obstacle israélien
dimanche 24 mai 2009 - 10h:03

T. Hocine

Le nouveau Premier ministre israélien a aidé, certainement sans le vouloir, l’opinion internationale à mieux appréhender la problématique du Proche-Orient. Et le bilan est sans appel, Israël pose de sérieux problèmes.

Mais le chef de l’Etat syrien a dit, hier, les choses clairement en qualifiant Israël de « grand obstacle à la paix ». Bachar El Assad, et il n’est pas le seul à le penser et à le dire, s’exprimait à l’ouverture d’une réunion ministérielle des membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI) à Damas. Cette organisation, rappelle-t-on, avait été mise sur pied au lendemain de l’incendie de la mosquée d’El Aqsa à El Qods en 1969, un crime perpétré par Israël dans le cadre de sa politique de judaïsation des territoires palestiniens et des Lieux saints. Et puis, rappelle-t-on, Benjamin Netanyahu ne laisse pas indifférent en semant les germes de la violence, telle cette déclaration selon laquelle Israël ne restituera jamais aux Palestiniens le moindre pouce d’El Qods. Même des pays réputés proches d’Israël, et ils le sont et même plus fortement qu’on ne le pense, ont affiché leur agacement.

Mais cela ne suffit pas, comme en témoigne « l’échec du processus de paix (israélo-arabe) jusqu’à présent, qui a montré d’une manière flagrante qu’Israël était le grand obstacle à la paix », ainsi que l’a affirmé M. Assad. « Notre expérience avec Israël, lors des négociations de paix indirectes par l’intermédiaire de la Turquie, en est une nouvelle preuve », a-t-il dit. Les pourparlers indirects de paix entre la Syrie et Israël ont été suspendus en décembre après l’offensive meurtrière de l’armée israélienne à Ghaza (27 décembre 2008-18 janvier 2009). « L’échec de l’action politique dans la restitution des droits légitimes à leurs propriétaires donnera le droit à la résistance de faire son devoir pour les récupérer », a-t-il poursuivi, en référence notamment aux droits des Palestiniens et des Syriens quant à leurs terres occupées.

Selon M. Assad, « le seul point positif du processus de paix est d’avoir mis à nu Israël et dévoilé la réalité de ce pays agressif ». « Durant des décennies, Israël a été considéré comme le gentil agneau épris de paix face aux loups qui l’entourent, y compris les Palestiniens, véritables propriétaires de la terre », a affirmé M. Assad. « Un Etat fondé sur l’occupation, le massacre des Palestiniens (...) peut-il œuvrer pour la paix ? Un Etat dont les gouvernements successifs ont entravé toute solution et dont l’actuel gouvernement est parmi les plus racistes, peut-il être un partenaire dans le processus de paix ? », s’est demandé M. Assad devant des ministres des Affaires étrangères de l’OCI, qui regroupe 57 pays représentant 1,5 milliard de musulmans. Mais « la paix demeure notre objectif stratégique (...) qui restituera l’ensemble des droits, notamment les terres occupées », dont le Golan syrien occupé par Israël en 1967 et annexé en 1981, a néanmoins affirmé le président Assad.

De son côté, le secrétaire général de l’OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a évoqué « les souffrances » des habitants de Ghaza où « des crimes de guerre flagrants ont été commis par Israël ». « Notre devoir est d’appeler à juger ceux qui les ont commis devant les tribunaux internationaux concernés », a-t-il dit lors d’un discours à l’ouverture de la réunion. Il a appelé en outre la communauté internationale à « contraindre Israël à mettre fin à son occupation des terres arabes occupées en 1967 à El Qods, en Cisjordanie, au Golan et dans le Sud du Liban ».

L’on assiste depuis peu à un certain frémissement, il est vrai insuffisant, mais qui mérite d’être relevé, puisque la classe politique israélienne a encore une fois donné d’elle-même l’image d’un bloc insensible aux différences politiques. C’est le fameux consensus israélien face à tout ce qui ne l’est pas. Et là, il s’agit de la politique à l’égard des Palestiniens et l’on a ainsi vu le travailliste Shimon Peres injustement bombardé en 1993 prix Nobel de la paix, et Netanyahu tenir exactement le même discours concernant l’occupation des territoires palestiniens et d’El Qods. Là, il y a toujours eu concordance et continuité.
 
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