était il y a presque neuf ans. Le 28 avril 2016, Jean-François Martin participait à l’une des nombreuses manifestations organisée à Rennes pour protester contre la loi Travail. La situation était alors particulièrement tendue dans la capitale bretonne, avec de nombreuses dégradations et des affrontements systématiques entre manifestants et forces de l’ordre. C’est dans ce contexte électrique que des policiers avaient fait usage de gaz lacrymogènes mais aussi de lanceurs de balle de défense (LBD) en direction de la foule. Posté de l’autre côté de la Vilaine, un policier procédait à un tir qui venait heurter Jean-François Martin au visage. L’étudiant alors âgé de 20 ans avait perdu son œil.
Depuis cette date, la victime a plusieurs fois témoigné publiquement et tenté d’obtenir une condamnation à l’encontre de l’homme qui l’a éborgné. Après neuf années à multiplier les procédures judiciaires, il n’obtiendra pas ce qu’il espérait. Le policier a bénéficié d’un non-lieu définitif rendu par la Cour de cassation. Dans un arrêt rendu le 5 février révélé par Ouest-France et que 20 Minutes a pu consulter, la juridiction suprême a confirmé la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers. Le 22 février 2023, elle avait confirmé l’ordonnance de non-lieu prononcée par le juge d’instruction. Placé sous le statut de témoin assisté, le policier ne sera pas jugé.Lors de l’instruction, la justice avait reconnu que l’étudiant « ne faisait pas partie des manifestants lançant des engins dangereux vers les fonctionnaires de police qui leur faisaient face ». Mais elle a également estimé que le policier « se trouvait dans l’absolue nécessité de faire cesser les tirs de fusée » perpétrés par des manifestants
20 minutes
Depuis cette date, la victime a plusieurs fois témoigné publiquement et tenté d’obtenir une condamnation à l’encontre de l’homme qui l’a éborgné. Après neuf années à multiplier les procédures judiciaires, il n’obtiendra pas ce qu’il espérait. Le policier a bénéficié d’un non-lieu définitif rendu par la Cour de cassation. Dans un arrêt rendu le 5 février révélé par Ouest-France et que 20 Minutes a pu consulter, la juridiction suprême a confirmé la décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers. Le 22 février 2023, elle avait confirmé l’ordonnance de non-lieu prononcée par le juge d’instruction. Placé sous le statut de témoin assisté, le policier ne sera pas jugé.Lors de l’instruction, la justice avait reconnu que l’étudiant « ne faisait pas partie des manifestants lançant des engins dangereux vers les fonctionnaires de police qui leur faisaient face ». Mais elle a également estimé que le policier « se trouvait dans l’absolue nécessité de faire cesser les tirs de fusée » perpétrés par des manifestants
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