Confinés, puis auto-déconfinés. Plus de 10 mois après le début de la pandémie de Covid-19 en Algérie, le couvre-feu est toujours en vigueur entre 20 h 00 et 5 h 00 du matin dans la capitale. Nous sommes passés à une nouvelle année, mais le virus court toujours.
Après une longue période de vigilance, la pression semble être retombée. Une certaine nonchalance s’est installée. Alger vit, palpite, vibre contre son gré. Les gestes barrières et le protocole sanitaire sont relégués au placard comme si la pandémie était déjà loin derrière nous.
Dans les espaces publics, les visages se sont affranchis de leurs masques. Les jeunes se claquent des bises et s’agglutinent sur les trottoirs. Les boutiques et les bus sont bondés. Animation, shopping, embouteillages : virée dans une capitale par temps de Coronavirus.
« Est-ce que les mesures de distanciation sont respectées à l’intérieur des bus ? » demandons-nous aux deux étudiantes. La réponse est cinglante. « Pas du tout ! Nous sommes serrés comme des sardines à l’intérieur. Il y a très peu de bus et aux heures de pointe (9 h et 15 h), c’est la grande cohue. Si vous pouvez patienter, vous constaterez par vous-même ».
Une dizaine de minutes plus tard, le bus de couleur orange déboule. Il s’arrête à l’entrée du Tunnel des facs, et tout le monde s’élance, y compris des hommes d’un certain âge, qui n’ont visiblement rien d’étudiant. « Les chauffeurs ferment les yeux et laissent monter n’importe qui ! », précise Ibtissem.
Agglutinés autour des portières, une vingtaine d’étudiants jouent des coudes pour se hisser à l’intérieur du bus dans une incroyable promiscuité. Ceux qui ne portent pas de masques, l’extirpent de leur poche et l’enfilent sur leur nez. Le bus est plein à craquer. Le chauffeur redémarre en trombe vers Ben-Aknoun, sur les hauteurs d’Alger.
Les bus publics ne font pas exception. Pourtant, il y a quelques mois, l’Etusa avait instauré un dispositif sanitaire, en condamnant un siège sur deux et en obligeant les usagers à porter une bavette. Ces mesures sont vite tombées aux oubliettes. Toutes les places assises sont occupées. Parfois, notamment aux heures de pointe, les bus sont pleins, les usagers se frôlent et les masques tombent, une fois à l’intérieur.
Rue Didouche Mourad, chaque après-midi une longue queue se forme devant Lyes Bijoux, une boutique qui commercialise des bijoux de fantaisie. Sur la vitrine, un écriteau précise : « Pas plus de 3 personnes ». Pourtant, à l’intérieur, elles sont 9 à évoluer dans un espace réduit, vendeuses comprises. « On en a marre de ce virus », nous lance une jeune fille. « On veut renouer avec la vie et la coquetterie ! ».
Après une longue période de vigilance, la pression semble être retombée. Une certaine nonchalance s’est installée. Alger vit, palpite, vibre contre son gré. Les gestes barrières et le protocole sanitaire sont relégués au placard comme si la pandémie était déjà loin derrière nous.
Dans les espaces publics, les visages se sont affranchis de leurs masques. Les jeunes se claquent des bises et s’agglutinent sur les trottoirs. Les boutiques et les bus sont bondés. Animation, shopping, embouteillages : virée dans une capitale par temps de Coronavirus.
« Est-ce que les mesures de distanciation sont respectées à l’intérieur des bus ? » demandons-nous aux deux étudiantes. La réponse est cinglante. « Pas du tout ! Nous sommes serrés comme des sardines à l’intérieur. Il y a très peu de bus et aux heures de pointe (9 h et 15 h), c’est la grande cohue. Si vous pouvez patienter, vous constaterez par vous-même ».
Une dizaine de minutes plus tard, le bus de couleur orange déboule. Il s’arrête à l’entrée du Tunnel des facs, et tout le monde s’élance, y compris des hommes d’un certain âge, qui n’ont visiblement rien d’étudiant. « Les chauffeurs ferment les yeux et laissent monter n’importe qui ! », précise Ibtissem.
Agglutinés autour des portières, une vingtaine d’étudiants jouent des coudes pour se hisser à l’intérieur du bus dans une incroyable promiscuité. Ceux qui ne portent pas de masques, l’extirpent de leur poche et l’enfilent sur leur nez. Le bus est plein à craquer. Le chauffeur redémarre en trombe vers Ben-Aknoun, sur les hauteurs d’Alger.
Les bus publics ne font pas exception. Pourtant, il y a quelques mois, l’Etusa avait instauré un dispositif sanitaire, en condamnant un siège sur deux et en obligeant les usagers à porter une bavette. Ces mesures sont vite tombées aux oubliettes. Toutes les places assises sont occupées. Parfois, notamment aux heures de pointe, les bus sont pleins, les usagers se frôlent et les masques tombent, une fois à l’intérieur.
Balades et shopping
Klaxons, pare-chocs contre pare-chocs, Alger a renoué avec les embouteillages. Une grande agitation règne partout. Certains après-midi, les trottoirs n’arrivent plus à contenir le flot des passants. On déambule, on fait du shopping, on se balade, on se frôle comme au bon vieux temps.Rue Didouche Mourad, chaque après-midi une longue queue se forme devant Lyes Bijoux, une boutique qui commercialise des bijoux de fantaisie. Sur la vitrine, un écriteau précise : « Pas plus de 3 personnes ». Pourtant, à l’intérieur, elles sont 9 à évoluer dans un espace réduit, vendeuses comprises. « On en a marre de ce virus », nous lance une jeune fille. « On veut renouer avec la vie et la coquetterie ! ».
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