kamomille
VIB
http://www.telquel-online.com/409/actu_maroc2_409.shtml
(TNIOUNI)
A Azilal, on les surnomme les Kurdes du Maroc. Les tribus des Aït Abdi, perchées sur les hauteurs du Grand Atlas, sont coupées du reste du pays dès les premières chutes de neige. Nous sommes allés à leur rencontre.
Point de départ : Béni Mellal. Cest sous un temps ensoleillé que nous commençons notre périple. Le mercure est relativement clément : 19°. Mais, dès que nous nous éloignons de la ville, le froid reprend ses droits. Afourer : 17°. Quelques kilomètres plus loin le thermomètre
perd deux degrés de plus. Nous quittons la plaine du Tadla, la montagne nous accueille à bras ouverts et nous commençons à craindre une chute vertigineuse de la température. Il nen sera rien. Enfin pas pour le moment.
A vos marques, prêts, partez !
Azilal, que nous atteignons en début daprès-midi, affiche, à notre grande surprise, 19°. Cest une ville en chantier que nous traversons et qui se bat avec ses propres moyens pour sortir de lanonymat. Ce nest pour nous quun point de transit. Les tribus des Aït Abdi que nous souhaitons rencontrer sont isolées par la neige à une centaine de kilomètres de là. Comment les atteindre ? Notre 4x4 sera-t-il adapté à ce terrain hostile ? Nous nous présentons à la préfecture pour solliciter un avis expérimenté. Le gouverneur Ali Biouknach et toute son équipe sont formels : notre destination sera difficile à atteindre en labsence de routes goudronnées. Nous en profitons pour demander si la neige et les températures glaciales ont fait des victimes cette année. Non, aucune perte humaine à déplorer. Une caravane médicale vient dy séjourner, elle na rapporté aucun cas tragique. On apprend quune vingtaine de médecins et infirmiers ont passé huit jours sur les hauteurs du Grand Atlas, se déplaçant parfois à dos de mulet, seul moyen de locomotion pour atteindre les douars isolés et leurs habitants en manque de soins. Avant de quitter la préfecture, nous participons à la réception organisée en lhonneur de ces médecins sans frontières. Mais la nuit est déjà tombée, nous empêchant de poursuivre notre route. Nous navons dautre choix que de passer la nuit à Azilal.
Le lendemain, le directeur de la Maison des jeunes nous file un tuyau pour trouver un bon guide. Lahcen Agourram, officiellement maître décole et journaliste à ses heures perdues (il alimente régulièrement le site azilal-online.com), connaît bien la région. Il nous accompagnera à condition quon patiente jusquà ce quil finisse ses cours de la matinée. Le départ sera repoussé à midi. En lattendant, nous décidons de faire un saut aux manifestations de la Journée de la montagne, organisées par la Chambre dagriculture de la province. Gouverneurs, élus, notables : tout le gratin local est là. Développement humain et investissements dans les régions montagneuses, tels semblent être leurs préoccupations majeures. La province dAzilal a tout dun paradis qui signore, mais ses habitants ne vivent pas forcément dans un éden, affirme le président du conseil communal, Khalla Saïdi. Nous décidons dabandonner les festivités un peu avant midi pour rejoindre notre guide.
(TNIOUNI)
A Azilal, on les surnomme les Kurdes du Maroc. Les tribus des Aït Abdi, perchées sur les hauteurs du Grand Atlas, sont coupées du reste du pays dès les premières chutes de neige. Nous sommes allés à leur rencontre.
Point de départ : Béni Mellal. Cest sous un temps ensoleillé que nous commençons notre périple. Le mercure est relativement clément : 19°. Mais, dès que nous nous éloignons de la ville, le froid reprend ses droits. Afourer : 17°. Quelques kilomètres plus loin le thermomètre
perd deux degrés de plus. Nous quittons la plaine du Tadla, la montagne nous accueille à bras ouverts et nous commençons à craindre une chute vertigineuse de la température. Il nen sera rien. Enfin pas pour le moment.
A vos marques, prêts, partez !
Azilal, que nous atteignons en début daprès-midi, affiche, à notre grande surprise, 19°. Cest une ville en chantier que nous traversons et qui se bat avec ses propres moyens pour sortir de lanonymat. Ce nest pour nous quun point de transit. Les tribus des Aït Abdi que nous souhaitons rencontrer sont isolées par la neige à une centaine de kilomètres de là. Comment les atteindre ? Notre 4x4 sera-t-il adapté à ce terrain hostile ? Nous nous présentons à la préfecture pour solliciter un avis expérimenté. Le gouverneur Ali Biouknach et toute son équipe sont formels : notre destination sera difficile à atteindre en labsence de routes goudronnées. Nous en profitons pour demander si la neige et les températures glaciales ont fait des victimes cette année. Non, aucune perte humaine à déplorer. Une caravane médicale vient dy séjourner, elle na rapporté aucun cas tragique. On apprend quune vingtaine de médecins et infirmiers ont passé huit jours sur les hauteurs du Grand Atlas, se déplaçant parfois à dos de mulet, seul moyen de locomotion pour atteindre les douars isolés et leurs habitants en manque de soins. Avant de quitter la préfecture, nous participons à la réception organisée en lhonneur de ces médecins sans frontières. Mais la nuit est déjà tombée, nous empêchant de poursuivre notre route. Nous navons dautre choix que de passer la nuit à Azilal.
Le lendemain, le directeur de la Maison des jeunes nous file un tuyau pour trouver un bon guide. Lahcen Agourram, officiellement maître décole et journaliste à ses heures perdues (il alimente régulièrement le site azilal-online.com), connaît bien la région. Il nous accompagnera à condition quon patiente jusquà ce quil finisse ses cours de la matinée. Le départ sera repoussé à midi. En lattendant, nous décidons de faire un saut aux manifestations de la Journée de la montagne, organisées par la Chambre dagriculture de la province. Gouverneurs, élus, notables : tout le gratin local est là. Développement humain et investissements dans les régions montagneuses, tels semblent être leurs préoccupations majeures. La province dAzilal a tout dun paradis qui signore, mais ses habitants ne vivent pas forcément dans un éden, affirme le président du conseil communal, Khalla Saïdi. Nous décidons dabandonner les festivités un peu avant midi pour rejoindre notre guide.