Retraites, idées fausses et vrais enjeux

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Retraites, idées fausses et vrais enjeux
par Martine Bulard Le Monde Diplomatique.

Après avoir annoncé que tout serait réglé à la fin juillet, le président Nicolas Sarkozy a décidé que la loi sur les retraites serait prête « début septembre ». En attendant, on essaie d'affoler les foules en présentant des besoins de financement gigantesques (100 milliards d'euros !) sortis de nulle part. Les commentateurs ironisent sur le fait que cinq syndicats proposent une journée d'action le 23 mars qui inclut, outre les retraites, les questions du pouvoir d'achat et de l'emploi. Pourtant l'avenir des retraites dépend de ces deux variables - plus que de l'allongement du temps de travail.

Il est au moins un dirigeant en France pour lequel le droit à la retraite ne se discute pas : M. Henri Proglio. Ayant « cotisé pendant trente-huit ans dans l'entreprise, il est normal de bénéficier d'une retraite », a t-il expliqué pour justifier le million d'euros annuel de retraite chapeau qu'il devrait recevoir à partir de cette année... à soixante ans et demi (il est né le 29 juin 1949). De son coté, Veolia - qui lui versera la coquette somme - précise que « l'ensemble des retraites perçues par Henri Proglio est limité à 50 % de sa rémunération brute au cours des trois derniers exercices » (Les Echos, 4 février 2010). Rappelons que, dans le privé, la loi commune - que M. Nicolas Sarkozy ambitionne d'appliquer à la fonction publique - fixe les pensions sur la base des vingt-cinq meilleures années.

Pendant ce temps-là, on explique au commun des mortels qu'il va falloir travailler plus longtemps pour toucher moins. En Grèce, le gouvernement de M. Georges Papandréou promet de reculer l'âge de départ à la retraite de 63 ans à 65 ans pour séduire les gouvernements de l'Union européenne et « les marchés ». En Allemagne, Mme Angela Merckel parle de départ à... 69 ans. En Espagne, le président José Luis Rodriguez Zapatero a déjà décidé que ce serait à 67 ans au lieu de 65 ans. Argument de poids avancé par le président socialiste : « tout le monde le fait » en Europe. Il est pourtant bien placé pour savoir que les moutons de Panurge finissent mal en général, l'Espagne ayant appliqué « comme tout le monde » les principes des subprimes et de la déréglementation financière avec les dégâts que l'on sait.

En fait, les pouvoirs veulent enfermer le débat dans une alternative obligatoire : soit on augmente le temps de travail soit on baisse les pensions. En vérité, ils font les deux... sans que cela sauve les caisses de retraites. La France a connu trois vagues de réformes, en 1993, en 2003 et en 2007. L'âge légal de départ n'a pas été modifié (60 ans) mais la durée de cotisations a été allongé de 37,5 ans à 40 ans, puis à 41 ans, avant de grimper d'un trimestre tous les ans. La base de calcul a été modifiée, tenant compte des vingt-cinq meilleurs années au lieu des dix précédemment. Au total, en quinze ans, le taux de remplacement (niveau de la retraite par rapport à son salaire) a baissé de 10 points. Et le risque de voir exploser le nombre des retraités pauvres (déjà 11 % des plus de 65 ans), comme a précédemment flambé le nombre des travailleurs pauvres, n'apparaît plus improbable. Les caisses, elles, sont toujours en déficit : 10 milliards d'euros attendus en 2010. Preuve que ce type de potion aggrave le mal au lieu de le résoudre. Et qu'il faut se méfier des fausses évidences (...)

Lire la suite de cet article inédit de Martine Bulard :
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2010-02-16-retraites
En kiosques
 
1)Tous les travailleurs (ouvriers/employés/fonctionnaires) et tous les indépendants (commerçants, professions libérales....) cotisent obligatoirement. C'est le régime légal.
2) Certaines entreprises ou certains indépendants paient (sur base volontaire) pour un surplus de pension auprès d'un organisme privé (par exemple une société d'assurance). C'est la pension extralégale.
3) l'épargne (sur base volontaire) qui donne droit à des diminutions d'impôts: assurance-vie individuelle, l'assurance épargne pension et le fonds d'épargne-pension. C'est l'épargne pension.
4) la constitution (sur base volontaire) d'un patrimoine propre (maison, actions.....): c'est le régime non fiscal.

Les états européens souhaitent faire cotiser plus longtemps (1° pilier: le régime légal) afin de pouvoir payer les montants de pension sans devoir y injecter "massivement" l'argent des contribuables dont il veut se servir à d'autres fins.
Ils incitent (forcent?) aussi les travailleurs à se constituer des compléments de pension notamment en souscrivant, auprès de sociétés privées (banques/assurances) dans des fonds de pension.
 
" Au total, en quinze ans, le taux de remplacement (niveau de la retraite par rapport à son salaire) a baissé de 10 points."

FAUX : en retraite, on touche à peu près la moitié de son salaire (sans être cadre) par la caisse de retraite normale, en mensuel

Et le risque de voir exploser le nombre des retraités pauvres (déjà 11 % des plus de 65 ans), comme a précédemment flambé le nombre des travailleurs pauvres, n'apparaît plus improbable.

VRAI ET FAUX : il y a bien + de 11 % de retraités pauvres
....................... donc PROBABLE


j'en fais partie et ce n'est pas drôle tous les jours de se dire que l'on a travaillé toute sa vie pour en arriver là
je préfére sortir où je vais devenir irrespectueuse quand je vois les autres tenants de l'article
je sors
mam
 
Les bas salaires cotisent autant proportionnellement que les gros salaires. Ils paient donc moins en valeur absolue (montant retenu). Ils obtiendront donc une pension de retraite moindre. C'est mathématique.
Si votre salaire est bas comment faire pour payer (encore sortir de son salaire poche) les sommes nécessaires au paiement (volontaire!) de compléments de pension....ou même pour se payer une maison???
En gros les inégalités s'accumulent.
 
Même le plus débile des français ou des belges comprend ça. Mais ce slogan ne colle pas à la réalité.
Qui peut travailler plus? Des heures supplémentaires? Des jours fériés (chômés) travaillés? Des congés au travail????
1) les chômeurs? écœurant!
2) les fonctionnaires et les employés municipaux? marginal ou impossible
3) les travailleurs du secteur privé? occasionnellement oui. Ce n'est pas possible partout. Et si on organise durablement ce système l'entreprise peut supprimer des emplois, par exemple par non remplacement de personnels ayant quitté l'entreprise volontairement ou pas. Retour à la case n°1...

A qui vont les gains de productivité?
 
" Au total, en quinze ans, le taux de remplacement (niveau de la retraite par rapport à son salaire) a baissé de 10 points."

FAUX : en retraite, on touche à peu près la moitié de son salaire (sans être cadre) par la caisse de retraite normale, en mensuel

Et le risque de voir exploser le nombre des retraités pauvres (déjà 11 % des plus de 65 ans), comme a précédemment flambé le nombre des travailleurs pauvres, n'apparaît plus improbable.

VRAI ET FAUX : il y a bien + de 11 % de retraités pauvres
....................... donc PROBABLE


j'en fais partie et ce n'est pas drôle tous les jours de se dire que l'on a travaillé toute sa vie pour en arriver là
je préfére sortir où je vais devenir irrespectueuse quand je vois les autres tenants de l'article
je sors
mam

Dire que le taux de remplacment pour un non cadre est environ 50% est vrai mais cela ne veut pas dire que c est faux qu il a baissé en dix ans.....

Evidemment comme le systeme est compliqué et bien opaque pour qu on ne voit rien et bien la baisse n est pas facile a voir


deja tout le monde peut constater que dans le regime de base SS personne ne touche 50% de son salaire car
la CNAV revalorise les salaires et plafonds des annees passées de maniere a reduire le taux reel de remplacement

ensuite pour les retraites complementaires les points de retraites coutent de plus en plus cher;

vous savez pourtant bien que quand l employeur cotise a 20% sur le salaire, 4% ne donnent droit a aucun point pour vous et donc vous gagnez des points que sur une partie des cotisations
ensuite le "prix du point" augmente chaque annee ce qui fait que pour un salaire donné d annee en annee vous gagnez moins de points .

enfin la valeur du points c est adire ce que represents chaque point en argent pour votre retraite et bien lui au contraire il ast revalorisé moins vite que la hausse des prix ce qui fait que votre futur pouvoir d achat baisse..

Alors si vous combinez tout cela ca fait beaucoup de baisse en dix ans....
 
" Au total, en quinze ans, le taux de remplacement (niveau de la retraite par rapport à son salaire) a baissé de 10 points."

FAUX : en retraite, on touche à peu près la moitié de son salaire (sans être cadre) par la caisse de retraite normale, en mensuel

Et le risque de voir exploser le nombre des retraités pauvres (déjà 11 % des plus de 65 ans), comme a précédemment flambé le nombre des travailleurs pauvres, n'apparaît plus improbable.

VRAI ET FAUX : il y a bien + de 11 % de retraités pauvres
....................... donc PROBABLE


j'en fais partie et ce n'est pas drôle tous les jours de se dire que l'on a travaillé toute sa vie pour en arriver là
je préfére sortir où je vais devenir irrespectueuse quand je vois les autres tenants de l'article
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mam

mam, je ne comprend pas ton argumentation. Qu'est-ce le fait qu'on touche la moitié de son dernier salaire prouve contre le fait que le taux de remplacement baisse ?
 
Quand on vous avance qu'il faut aligner l'âge du départ en retraite sur celui des autres pays européens, on ne vous dit pas que c'est en France que la durée de cotisation pour avoir une retraite à taux plein est la plus longue de tous ces pays : 41 annuités en France, 35 (Allemagne, Etats-Unis) ou 36 chez les autres. 15 Espagne, ça fait des petites retraites. Ne vous laissez pas avoir.
 
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