DROGUE Réunis en clubs, les fumeurs de cannabis vont déposer, ce lundi, les statuts de leurs associations en préfecture pour pouvoir cultiver et consommer de lherbe
«Pour fumer tranquilles, cultivons cachés!» Ce vieil adage des fumeurs dherbe est en passe de devenir obsolète. Réunis en «cannabis social clubs» (CSC), des fumeurs ont choisi, à partir de ce lundi, de se déclarer officiellement en associations dans toutes les préfectures de France. Sil a le temps, Farid devrait ainsi effectuer toutes les démarches administratives. Il y a un peu moins dun an, ce quadragénaire parisien a monté un club avec trois amis. « On met chacun 50 euros par mois sur deux zones de culture, confie-t-il. Ça fait 6kg dherbe par an pour quatre »
Près de 130 plants détruits par la police
Gros fumeur, Farid reconnaît que son club ne suffit pas à subvenir à ses besoins. Profitant du contexte politique, cest pourtant lobjectif que se sont fixé les CSC. «On fume de la bonne qualité sans en faire profiter les trafiquants, note Farid. Pourquoi ne pas nous accorder un statut dérogatoire à titre expérimental?» Sans doute parce que cela reste illégal. Chantre français des CSC, Dominique Broc en a fait lamère expérience. Le 20 février, de bon matin, les policiers sont venus détruire les 126 plants quil soignait précieusement dans son club dIndre-et-Loire.
Trente ans de prison et 7,5 millions deuros damende
Mais, plutôt que de refroidir les ardeurs du peuple de lherbe, cette expérience la encore plus solidarisé. «Depuis son arrestation, jai reçu une centaine de lettres de fumeurs qui se dénoncent comme produisant, eux aussi, du cannabis, témoigne Philippe Baron, lavocat de Dominique Broc. Par cet acte de désobéissance civile, ils se disent prêts à être jugés avec lui » Et assument le risque: en bande organisée, la production de stupéfiants est passible de trente ans de prison et 7,5 millions deuros damende. «Sil faut en passer par là, on le fera, assure Farid. Les autorités ne se rendent pas compte de notre nombre. Les tribunaux vont être engorgés » Il y aurait en effet environ 400 clubs aujourdhui en France.
Vincent Vantighem
la fumette : mauvais pour la santé
mam
«Pour fumer tranquilles, cultivons cachés!» Ce vieil adage des fumeurs dherbe est en passe de devenir obsolète. Réunis en «cannabis social clubs» (CSC), des fumeurs ont choisi, à partir de ce lundi, de se déclarer officiellement en associations dans toutes les préfectures de France. Sil a le temps, Farid devrait ainsi effectuer toutes les démarches administratives. Il y a un peu moins dun an, ce quadragénaire parisien a monté un club avec trois amis. « On met chacun 50 euros par mois sur deux zones de culture, confie-t-il. Ça fait 6kg dherbe par an pour quatre »
Près de 130 plants détruits par la police
Gros fumeur, Farid reconnaît que son club ne suffit pas à subvenir à ses besoins. Profitant du contexte politique, cest pourtant lobjectif que se sont fixé les CSC. «On fume de la bonne qualité sans en faire profiter les trafiquants, note Farid. Pourquoi ne pas nous accorder un statut dérogatoire à titre expérimental?» Sans doute parce que cela reste illégal. Chantre français des CSC, Dominique Broc en a fait lamère expérience. Le 20 février, de bon matin, les policiers sont venus détruire les 126 plants quil soignait précieusement dans son club dIndre-et-Loire.
Trente ans de prison et 7,5 millions deuros damende
Mais, plutôt que de refroidir les ardeurs du peuple de lherbe, cette expérience la encore plus solidarisé. «Depuis son arrestation, jai reçu une centaine de lettres de fumeurs qui se dénoncent comme produisant, eux aussi, du cannabis, témoigne Philippe Baron, lavocat de Dominique Broc. Par cet acte de désobéissance civile, ils se disent prêts à être jugés avec lui » Et assument le risque: en bande organisée, la production de stupéfiants est passible de trente ans de prison et 7,5 millions deuros damende. «Sil faut en passer par là, on le fera, assure Farid. Les autorités ne se rendent pas compte de notre nombre. Les tribunaux vont être engorgés » Il y aurait en effet environ 400 clubs aujourdhui en France.
Vincent Vantighem
la fumette : mauvais pour la santé
mam