Révoltes arabes et savants musulmans

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Moche ou Bekheir hamdullah
Salam

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Le grand mufti d'Arabie saoudite en soutien aux dictatures arabes

Le grand mufti d'Arabie saoudite, cheikh Abdel Aziz al-Cheikh, a condamné les soulèvements dans les pays arabes, les qualifiant « d'actes chaotiques » menés par des « ennemis de l'islam », visant à « diviser » le monde musulman, selon des propos rapportés samedi 5 février par la presse locale.

« Ces actes chaotiques viennent des ennemis de l'islam et de ceux qui les servent », a affirmé le grand mufti, connu pour sa proximité avec la monarchie saoudienne. « Inciter à la révolte (...) vise à frapper la nation (musulmane) dans son cœur et à la diviser », a-t-il ajouté, lors des prières du vendredi à Ryad.

Les soulèvements en Egypte et Tunisie « frappent » les économies des nations musulmanes « dans un complot visant à les transformer en pays arriérés », a encore affirmé la plus haute autorité religieuse du pays. Ses propos tranchent avec celui du cheikh Yusuf al-Qardawi, qui soutient les révoltes populaires en Egypte à mesure qu’elles sont pacifiques.

Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a téléphoné le 29 janvier au président égyptien Hosni Moubarak pour lui exprimer sa solidarité et dénoncer « les atteintes à la sécurité et la stabilité » en Egypte, en proie à un mouvement de contestation sans précédent depuis la chute du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, qui a fui son pays pour l’Arabie Saoudite.

Aurait-il aussi suggéré à Moubarak de rejoindre Ben Ali dans le royaume saoudien au cas où les choses tourneraient mal pour lui ?
 
Salam

http://www.saphirnews.com/Egypte-Moubarak-degage--veut-le-cheikh-al-Qardawi_a12202.html

Egypte : « Moubarak, dégage », veut le cheikh al-Qardawi


Yusuf al-Qardawi, l'une des figures emblématiques de l'islam sunnite, sait se démarquer de ses pairs. Le chef spirituel des Frères musulmans, exilé au Qatar depuis 1961, a estimé, dans une interview avec la chaîne satellitaire qatarie Al-Jazeera, que le départ de Hosni Moubarak est « la seule solution » possible pour mettre fin à la crise sociale et politique qui secoue le pays depuis plus de deux semaines.

« Président Moubarak, je vous conseille de quitter l’Egypte. Il n’y a pas d’autres solutions à ce problème que le départ de Moubarak », a déclaré al-Qardawi, qui a qualifié le président égyptien d’être devenu « aveugle, sourd, muet » aux revendications du peuple, notamment des pauvres.

« Il n'y a pas de raison de rester plus longtemps, Moubarak, je vous conseille (à apprendre) la leçon de Zine El Abidine Ben Ali », a-t-il ajouté, se référant au président déchu de la Tunisie, qui a fui vers l'Arabie Saoudite le 14 janvier dernier.

Cependant, son appel à continuer la lutte contre le pouvoir politique s’est accompagné d’une mise en garde contre les dégradations des institutions publiques. Le soulèvement « doit passer par des moyens pacifiques », selon le savant.

Al-Qardawi, un homme d’influence

En janvier, le dignitaire religieux avait déjà agacé les dirigeants arabes en soutenant les révoltes populaires de Tunisie et en accusant les gouvernements de la région d’avoir pillé les richesses nationales et d'avoir affamé leurs peuples.

Ses déclarations de soutien à ce qui pourrait bien devenir « la révolution du papyrus » n’ont pas manqué d’être remarquées par l’Egypte tout entière et l’ensemble du monde musulman. Outre son affiliation au mouvement des Frères musulmans et son opposition au régime de Nasser puis de Moubarak, qui lui ont valu d’être emprisonné, exilé et déchu de la nationalité égyptienne, le cheikh Qardawi est aussi à la tête du Conseil européen pour la fatwa et la recherche et de l’Union internationale des savants (oulémas) musulmans.

Il a d’ailleurs appelé, dans un récent communiqué publié au nom de l’Union internationale, tous les partis politiques, les intellectuels, les élites et les syndicats égyptiens ainsi que les oulémas d’Al-Azhar de s’unir afin de réaliser les aspirations du peuple égyptien et a salué, par la même occasion, les sacrifices consentis par les Egyptiens pour obtenir la liberté, la dignité et la tenue d'élections libres, qualifiant les dizaines de morts de « martyrs ».
 
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