Risque-crédit : le maghreb tient bon

Risque-crédit : Coface dégrade quarante-sept pays declassés dont la france et l'allemagne


pour info ce qu'est le risque credit :
Le risque de crédit est le risque que l'emprunteur ne rembourse pas sa dette à l'échéance fixée. S'il était à l'origine une préoccupation pour les seuls organismes bancaires, il concerne pourtant toutes les entreprises
plus un pays est bien noté plus son economie sera stable et on ira y investir .




La crise internationale a des conséquences directes sur la solidité des entreprises et donc sur le risque-crédit de chaque pays étudié par Coface, l'assureur-crédit français (filiale du groupe Banque Populaire), qui annonce ce mercredi avoir placé sous surveillance négative ou abaissé la note de quarante-sept pays. Lire la suite l'article
Placée sous surveillance négative en décembre, l'Allemagne voit ainsi sa note baisser de A1 à A2, de même que la France, la Belgique ou la Norvège. La note du Royaume-Uni passe quant à elle de A2 à A3, à l'instar de l'Espagne, de la Grèce, de l'Irlande ou du Portugal.

Coface maintient en revanche ses notes pour la Chine, l'Inde, le Brésil, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. La note A3 de l'Inde demeure ainsi inchangée depuis décembre 2004. "En effet, le pays reste porté par sa demande interne et est peu touché par la crise via le canal du commerce international", argumente Coface.

Le Brésil (note A4 depuis décembre 2006) possède une économie diversifiée. En outre, l'endettement en devises des entreprises n'a pas été aussi explosif qu'en Europe centrale. Coface conserve la surveillance négative annoncée en janvier dernier sur la note A3 de la Chine, en raison de la vulnérabilité des entreprises au choc de croissance dans un contexte de surcapacités, de très forte concurrence et donc de compression des marges. Cependant, la mobilisation des politiques économiques de relance et les signaux positifs du premier trimestre (augmentation du crédit, hausse de la production manufacturière) conduisent Coface à ne pas déclasser ce pays.

La Russie, en revanche, est le pays le plus touché des quatre "Bric's" (économies émergentes, Bric signifiant Brésil, Russie, Inde, Chine...). "Elle va devoir faire face à un choc de croissance de 11 points, soit le plus élevé des grands pays (de 8,1% en 2007 à -3% en 2009)", estime Coface . Les entreprises russes sont très fortement endettées en devises et donc très affectées par le "credit crunch". Coface continue à enregistrer des impayés début 2009 et dans ce contexte, la note de la Russie est dégradée à C, explique son communiqué.

Parmi les principaux partenaires commerciaux des entreprises françaises, les pays d'Afrique du Nord semblent relativement épargnés par la crise, ajoute l'assureur-crédit. La Tunisie et le Maroc possèdent une économie diversifiée, et un système bancaire peu exposé aux actifs toxiques. Coface ne constate pas à ce stade de détérioration du comportement de paiement des entreprises.

Les pays pétroliers d'Afrique du Nord et le Moyen Orient ont, eux, abordé la crise avec une situation financière renforcée (provenant du boom pétrolier des années 2003-2008), dont toute la région a bénéficié. Cette zone ne subit aucun changement de note.

"Nous devrions atteindre le pic de la crise au premier semestre 2009", déclare son président François David. "Notre scénario principal privilégie toujours la fin de la crise de crédit dans la seconde moitié de l'année 2009, au moment où l'économie mondiale devrait arrêter de se contracter. Nous envisageons une reprise début 2010, mais molle en raison du très long processus de désendettement des agents privés, entreprises et ménages".
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Coface maintient en revanche ses notes pour la Chine, l'Inde, le Brésil, le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. La note A3 de l'Inde demeure ainsi inchangée depuis décembre 2004. "En effet, le pays reste porté par sa demande interne et est peu touché par la crise via le canal du commerce international", argumente Coface.

La Chine, le Brésil et le Moyen Orient reposent leur prospérité sur les bons du Trésor américains, les fonds souverains qui leur permettent de mieux tenir face à la crise. Pareillement en partie pour l'Afrique du Nord puisque l'Algérie, producteurs d'hydrocarbures, a d'énormes réserves de devises notamment après les flambées du cours de l'or noir été 2008. Pour le reste de l'Afrique du Nord, notamment le Maroc, cela est très certainement du aux particularités du marché marocain : secteur primaire important, économie vivrière, artisanat et faible intégration dans les marchés financiers internationaux (et donc, faible exposition aux actifs toxiques américains).

Par contre, dans le secteur secondaire, l'on peut redouter un ralentissement. Renault retarde le projet de Tanger ou du moins, réduit la voilure temporairement et les sous-traitants en near shore informatique ainsi que dans l'industrie aéronautique (Labinal, SNECMA, etc) risquent de souffrir respectivement de la réduction des budget IT/SI et du ralentissement du traffic aérien même si les carnets de commandes sont encore bien fournis. Les constructeurs télécom (Alcatel) et électronique (ST) quant à eux risquent de pâtir du recul de la demande mondiale.

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