Après l’activation du 49-3 par Michel Barnier, lundi, pour faire passer en force le budget de la Sécurité sociale, le RN a annoncé sa décision de voter la motion de censure déposée par la gauche, menaçant la survie du gouvernement.
C’est "un moment de vérité qui met chacun devant ses responsabilités. C’est maintenant à vous de décider si [le] pays se dote de textes financiers responsables, indispensables et utiles [aux] concitoyens. Ou alors si nous entrons en territoire inconnu."
Le visage grave, le ton solennel, Michel Barnier a engagé, lundi, peu après 15 h 30, à l'Assemblée nationale, la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), s’exposant à la censure des députés de gauche et du Rassemblement national (RN) qui ont, tous deux, déposé des motions en ce sens.
"Nous voterons ces motions de censure et en premier lieu la nôtre", a annoncé Marine Le Pen, semblant sceller le sort du gouvernement. Acculé, le locataire de Matignon aura multiplié les concessions, en revenant encore, le matin même, sur le déremboursement des médicaments prévu en 2025, après un échange téléphonique avec Marine Le Pen.
Le Premier ministre avait déjà renoncé à augmenter les taxes sur l’électricité et promis de baisser les soins pris en charge par l’aide médicale d’État.
Mais la cheffe de file des députés RN et son allié Eric Ciotti pointent encore "deux lignes rouges" persistantes : une revalorisation des retraites insuffisante, selon eux, ainsi qu’une "hausse du coût du travail".
Le pays plonge donc désormais dans l’inconnu.
Le gouvernement pourrait encore actionner le 49.3 et affronter, vendredi, une nouvelle motion de censure. Même cas de figure pour le projet de budget 2025, de retour à l’Assemblée le 18 décembre, avant une éventuelle motion de censure deux jours plus tard, selon La Dépêche, si l’exécutif passe de nouveau en force.
Mais le scénario qui se dessine est celui d’une motion de censure du Nouveau Front populaire votée sur le budget de la Sécu, ce mercredi ou jeudi, avec l’appui des voix du RN. Ce sera le cas "à 99 %", prédit Christophe Barbier, éditorialiste à BFMTV.
Dans cette hypothèse, "le Premier ministre va donc remettre la démission du gouvernement au Président, anticipe le politologue Michel Crespy. Je ne pense pas qu’il la refuse, comme l’avait fait le général De Gaulle (lors du seul précédent, en 1962, NDLR), parce que ce serait ouvrir une crise institutionnelle, ce serait un bras de fer avec le Parlement."
Mais "Michel Barnier restera en place tant qu’il n’a pas de successeur désigné", souligne Dominique Andolfatto, enseignant en sciences politiques, auteur du dernier numéro de la revue Civitas Europa sur la réforme des retraites.
"Donc, on se retrouve à la case départ, résume Michel Crespy, le Président va à nouveau rechercher un Premier ministre…"
Oui, mais qui ?
C’est "un moment de vérité qui met chacun devant ses responsabilités. C’est maintenant à vous de décider si [le] pays se dote de textes financiers responsables, indispensables et utiles [aux] concitoyens. Ou alors si nous entrons en territoire inconnu."
Le visage grave, le ton solennel, Michel Barnier a engagé, lundi, peu après 15 h 30, à l'Assemblée nationale, la responsabilité de son gouvernement sur le projet de loi de finances de la Sécurité sociale (PLFSS), s’exposant à la censure des députés de gauche et du Rassemblement national (RN) qui ont, tous deux, déposé des motions en ce sens.
"Nous voterons ces motions de censure et en premier lieu la nôtre", a annoncé Marine Le Pen, semblant sceller le sort du gouvernement. Acculé, le locataire de Matignon aura multiplié les concessions, en revenant encore, le matin même, sur le déremboursement des médicaments prévu en 2025, après un échange téléphonique avec Marine Le Pen.
Le Premier ministre avait déjà renoncé à augmenter les taxes sur l’électricité et promis de baisser les soins pris en charge par l’aide médicale d’État.
Mais la cheffe de file des députés RN et son allié Eric Ciotti pointent encore "deux lignes rouges" persistantes : une revalorisation des retraites insuffisante, selon eux, ainsi qu’une "hausse du coût du travail".
Le pays plonge donc désormais dans l’inconnu.
Le gouvernement en sursis
Si les motions de censures sont rejetées, mercredi ou jeudi, Michel Barnier restera à Matignon et le budget de la Sécurité sociale sera adopté. Mais le problème se reposera rapidement, puisque le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2024 sera examiné lui aussi mercredi à l’Assemblée.Le gouvernement pourrait encore actionner le 49.3 et affronter, vendredi, une nouvelle motion de censure. Même cas de figure pour le projet de budget 2025, de retour à l’Assemblée le 18 décembre, avant une éventuelle motion de censure deux jours plus tard, selon La Dépêche, si l’exécutif passe de nouveau en force.
Mais le scénario qui se dessine est celui d’une motion de censure du Nouveau Front populaire votée sur le budget de la Sécu, ce mercredi ou jeudi, avec l’appui des voix du RN. Ce sera le cas "à 99 %", prédit Christophe Barbier, éditorialiste à BFMTV.
Dans cette hypothèse, "le Premier ministre va donc remettre la démission du gouvernement au Président, anticipe le politologue Michel Crespy. Je ne pense pas qu’il la refuse, comme l’avait fait le général De Gaulle (lors du seul précédent, en 1962, NDLR), parce que ce serait ouvrir une crise institutionnelle, ce serait un bras de fer avec le Parlement."
Mais "Michel Barnier restera en place tant qu’il n’a pas de successeur désigné", souligne Dominique Andolfatto, enseignant en sciences politiques, auteur du dernier numéro de la revue Civitas Europa sur la réforme des retraites.
"Donc, on se retrouve à la case départ, résume Michel Crespy, le Président va à nouveau rechercher un Premier ministre…"
Oui, mais qui ?