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Dans un tram, il demande à des passagers de porter leur masque et se fait rouer de coups
Bien que la situation ne prête pas à rire, François Dvorak a écrit sur son mur Facebook : "Agressé pour avoir demandé à deux idiots (1,85m bien balaises, vive la virilité et la fierté…
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Dans un tram, il demande à des passagers de porter leur masque et se fait rouer de coups
Bien que la situation ne prête pas à rire, François Dvorak a écrit sur son mur Facebook : “Agressé pour avoir demandé à deux idiots (1,85m bien balaises, vive la virilité et la fierté,…deporter leurs masques dans le tram afin de ne pas mettre en danger les autres voyageurs/euses…. Merci aux ambulanciers, infirmier·e·s et personnel médical d’avoir aussi bien prit soin de moi ainsi que pour votre douceur et votre humour”.
Contextualisons. Depuis la première phase du déconfinement le 4 mai, le Conseil National de Sécurité a imposé le port du masque dans les transports en commun. Pourtant, tous les usagers ne le portent pas. Personnellement touché par l’épidémie (sa grand-mère en est morte), François a demandé à deux usagers d’un tram à Bruxelles de porter un masque. La simple remarque lui a valu une cicatrice sur le crâne et plusieurs contusions : J’ai vu une flaque de sang à mes pieds alors je me suis dit ‘ouille, je suis quand même bien blessé“.
“J’ai couvert des sujets assez lourds dans ma vie mais la plus grosse cicatrice que je vais avoir dans mon métier de reporter, c’est dans un tram en Belgique”, témoigne François Dvorak.
Jeudi 4 juin, le mouvement écologiste Exctinction Rebellion organise une action au bois de la Cambre à Bruxelles. François Dvorak décide de couvrir l’événement, l’occasion d’honorer le nouveau contrat qu’il vient de signer avec une agence belge. “En tant que reporter, on est payé à la photo, explique-t-il. Je commence à vendre un peu mais pour l’instant je suis en chômage économique”. Ses revenus de photoreporter n’étant pas suffisants, il a travaillé comme vendeur dans une boutique de chocolat. Cette dernière a été contrainte de se séparer de lui en raison de la crise provoquée par l’épidémie de coronavirus.
À quelques centaines de mètres de son arrêt, il constate que deux passagers ne respectent pas le port du masque obligatoire dans les transports en commun. François se permet de le leur signaler. Les individus “1 mètre 85, bien balaises” se montrent rapidement agressifs et lui rétorquent : “dégage, ta mère”, explique François.
François Dvorak se dirige alors vers le chauffeur mais l’un de ses interlocuteurs empoigne son appareil photo. L’objet étant lourd et compact, quand l’agresseur lui frappe le crâne avec, le choc est violent. “J’ai empoigné mon appareil, je l’ai blotti contre moi et j’ai ramassé des coups et des coups des deux mecs”.
Le chauffeur semblait être “un jeune peu expérimenté”, dit François Dvorak. Il a pris peur et a eu le réflexe “d’appuyer sur le bouton pour appeler la sécurité”. À ce moment-là tout va très vite. Le tramway est à l’arrêt, les portes ouvertes, les deux agresseurs s’enfuient.