Les Etats-Unis pourraient tenter de reproduire le scénario libyen en Syrie malgré le veto opposé par Moscou et Pékin au projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, estiment des experts militaires russes interrogés mercredi par RIA Novosti.
"Le renversement du président Bachar al-Assad figure parmi les principales priorités politiques et militaires de Washington. Il ne fait aucun doute que le rappel de diplomates étrangers en poste à Damas constitue un prélude à un éventuel règlement militaire de la crise syrienne", a déclaré Igor Korotchenko, président du conseil social auprès du ministère russe de la Défense.
Selon lui, l'Otan ne lancera visiblement pas une opération militaire d'envergure, mais tentera d'utiliser contre l'armée syrienne les forces armées de l'opposition ainsi que les troupes de certains pays arabes et de la Turquie.
"Les Etats-Unis concevront un plan d'intervention et inviteront d'autres pays à le mettre en uvre", a indiqué M. Korotchenko.
Son avis est partagé par Leonid Ivachov, président de l'Académie russe des problèmes géopolitiques. Il est persuadé que Washington "applique en Syrie un scénario standard testé en Yougoslavie, en Irak et en Libye".
"Les Etats-Unis se servent des autres pour atteindre leurs objectifs égoïstes: ils exercent une pression extérieure par le truchement de forces intérieures, y compris par le biais des opposants syriens hostiles au régime de Damas", estime M. Ivachov.
Le général Igor Rodionov, ex-ministre russe de la Défense, n'exclut pas non plus que les Etats-Unis puissent recourir à la force armée pour résoudre le problème syrien.
"Une intervention directe de l'Otan pourrait ne pas avoir lieu, mais il n'est pas exclu que les Américains utilisent des forces antigouvernementales à l'intérieur du pays", a déclaré M. Rodionov. Et d'ajouter que Washington pourrait "apporter un maximum de soutien à ces forces et leur fournir des armes".
http://fr.ria.ru/world/20120208/193308809.html
"Le renversement du président Bachar al-Assad figure parmi les principales priorités politiques et militaires de Washington. Il ne fait aucun doute que le rappel de diplomates étrangers en poste à Damas constitue un prélude à un éventuel règlement militaire de la crise syrienne", a déclaré Igor Korotchenko, président du conseil social auprès du ministère russe de la Défense.
Selon lui, l'Otan ne lancera visiblement pas une opération militaire d'envergure, mais tentera d'utiliser contre l'armée syrienne les forces armées de l'opposition ainsi que les troupes de certains pays arabes et de la Turquie.
"Les Etats-Unis concevront un plan d'intervention et inviteront d'autres pays à le mettre en uvre", a indiqué M. Korotchenko.
Son avis est partagé par Leonid Ivachov, président de l'Académie russe des problèmes géopolitiques. Il est persuadé que Washington "applique en Syrie un scénario standard testé en Yougoslavie, en Irak et en Libye".
"Les Etats-Unis se servent des autres pour atteindre leurs objectifs égoïstes: ils exercent une pression extérieure par le truchement de forces intérieures, y compris par le biais des opposants syriens hostiles au régime de Damas", estime M. Ivachov.
Le général Igor Rodionov, ex-ministre russe de la Défense, n'exclut pas non plus que les Etats-Unis puissent recourir à la force armée pour résoudre le problème syrien.
"Une intervention directe de l'Otan pourrait ne pas avoir lieu, mais il n'est pas exclu que les Américains utilisent des forces antigouvernementales à l'intérieur du pays", a déclaré M. Rodionov. Et d'ajouter que Washington pourrait "apporter un maximum de soutien à ces forces et leur fournir des armes".
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