Dans une interview qui devait être diffusée lundi soir sur CNN, le ministre saoudien du Pétrole a assuré que son pays pouvait rapidement compenser les exportations de brut de l'Iran en cas de sanctions pétrolières occidentales contre ce pays. Une déclaration faite avant la mise en garde lancée dimanche par l'Iran aux monarchies du Golfe de ne pas procéder à ces compensations.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a assuré dans une interview accordée à la chaîne américaine CNN diffusée lundi soir, que son pays pouvait rapidement compenser les exportations de brut de l'Iran en cas de sanctions pétrolières occidentales contre ce pays soupçonné de chercher à se doter de l'arme nucléaire.
Tout ce que nous avons à faire est d'ouvrir les vannes. Pour atteindre les 700.000 barils par jour supplémentaires, nous aurons probablement besoin d'environ 90 jours.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi.
Une interview cependant menée avant la mise en garde dimanche soir de l'Iran aux producteurs de pétrole du Golfe persique qui seraient tentés d'accroître leur production afin de compenser toute baisse des exportations de brut de Téhéran si ses ventes sont affectées par un embargo.
Si les pays pétroliers du Golfe Persique donnent le feu vert pour remplacer le pétrole iranien et coopèrent avec les pays aventuriers (occidentaux), ils seront responsables des incidents qui se produiront et leur geste ne sera pas amical.
Mohammad Ali Khatibi représentant de l'Iran auprès de l'Opep.
Ormuz ne resterait pas longtemps fermé
Face aux possibles nouvelles sanctions pétrolières de l'Occident qui veut pousser l'Iran à renoncer à son programme nucléaire, l'Iran a soufflé le chaud et le froid en disant avoir la capacité de fermer le détroit d'Ormuz, par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial, avant de revenir sur ces menaces, en guise de représailles à ces sanctions.
Les marchés mondiaux du pétrole sont en effet préoccupés par la possibilité que l'Iran bloque le détroit d'Ormuz. À ce titre, le ministre saoudien a déclaré que si l'Iran mettait à exécution ses menaces de fermer le détroit, cette voie d'eau stratégique ne resterait pas longtemps fermée: Le monde ne peut pas le supporter a dit M. Nouaïmi. Selon le New York Times, la Maison Blanche a prévenu l'ayatollah Ali Khamenei que les États-Unis réagiraient à une éventuelle fermeture du détroit.
Rappelons que les États-Unis ont récemment imposé des sanctions ciblant la banque centrale de l'Iran et, par extension, la capacité des entreprises de raffinage à acheter et payer du brut. De son côté, l'Union européenne doit finaliser le 23 janvier les modalités d'un embargo sur le pétrole iranien, qui pourrait être mis en place sur six mois. La promesse saoudienne de compensation veut également convaincre les pays asiatiques, importants clients de l'Iran, de participer à la démarche. Mais selon les spécialistes, l'Iran continuera à vendre son pétrole de toute façon, à la Chine, qui est déjà le premier acheteur de pétrole iranien, mais aussi à l'Inde et à la Corée, qui se montrent déjà intéressées.
Au Fait
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, a assuré dans une interview accordée à la chaîne américaine CNN diffusée lundi soir, que son pays pouvait rapidement compenser les exportations de brut de l'Iran en cas de sanctions pétrolières occidentales contre ce pays soupçonné de chercher à se doter de l'arme nucléaire.
Tout ce que nous avons à faire est d'ouvrir les vannes. Pour atteindre les 700.000 barils par jour supplémentaires, nous aurons probablement besoin d'environ 90 jours.
Le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi.
Une interview cependant menée avant la mise en garde dimanche soir de l'Iran aux producteurs de pétrole du Golfe persique qui seraient tentés d'accroître leur production afin de compenser toute baisse des exportations de brut de Téhéran si ses ventes sont affectées par un embargo.
Si les pays pétroliers du Golfe Persique donnent le feu vert pour remplacer le pétrole iranien et coopèrent avec les pays aventuriers (occidentaux), ils seront responsables des incidents qui se produiront et leur geste ne sera pas amical.
Mohammad Ali Khatibi représentant de l'Iran auprès de l'Opep.
Ormuz ne resterait pas longtemps fermé
Face aux possibles nouvelles sanctions pétrolières de l'Occident qui veut pousser l'Iran à renoncer à son programme nucléaire, l'Iran a soufflé le chaud et le froid en disant avoir la capacité de fermer le détroit d'Ormuz, par où transite 35% du trafic pétrolier maritime mondial, avant de revenir sur ces menaces, en guise de représailles à ces sanctions.
Les marchés mondiaux du pétrole sont en effet préoccupés par la possibilité que l'Iran bloque le détroit d'Ormuz. À ce titre, le ministre saoudien a déclaré que si l'Iran mettait à exécution ses menaces de fermer le détroit, cette voie d'eau stratégique ne resterait pas longtemps fermée: Le monde ne peut pas le supporter a dit M. Nouaïmi. Selon le New York Times, la Maison Blanche a prévenu l'ayatollah Ali Khamenei que les États-Unis réagiraient à une éventuelle fermeture du détroit.
Rappelons que les États-Unis ont récemment imposé des sanctions ciblant la banque centrale de l'Iran et, par extension, la capacité des entreprises de raffinage à acheter et payer du brut. De son côté, l'Union européenne doit finaliser le 23 janvier les modalités d'un embargo sur le pétrole iranien, qui pourrait être mis en place sur six mois. La promesse saoudienne de compensation veut également convaincre les pays asiatiques, importants clients de l'Iran, de participer à la démarche. Mais selon les spécialistes, l'Iran continuera à vendre son pétrole de toute façon, à la Chine, qui est déjà le premier acheteur de pétrole iranien, mais aussi à l'Inde et à la Corée, qui se montrent déjà intéressées.
Au Fait