S&P s'inquiète de l'effet du Livret A sur les banques françaises
21/06/2013 à 13:03 / Mis à jour le 21/06/2013 à 13:05
L'agence de notation Standard & Poor's s'inquiète de l'effet néfaste du Livret A pour le système bancaire français, dont les marges de manoeuvre au niveau de la rémunération des dépôts sont jugées bridées par les taux d'intérêt appliqués à l'épargne réglementée en France. /Photo prise le 5 février 2013/REUTERS/Brendan McDermid
Standard & Poor's s'inquiète de l'effet néfaste du Livret A pour le système bancaire français, dont les marges de manoeuvre au niveau de la rémunération des dépôts sont jugées bridées par les taux d'intérêt appliqués à l'épargne réglementée en France.
L'agence de notation, dans une étude, considère que la rémunération du Livret A crée sur le marché de l'épargne une référence qui ne permet pas aux banques d'abaisser les taux d'intérêt qu'elles proposent pour rémunérer les dépôts.
"La stagnation actuelle de la croissance économique de la France et l'environnement de taux d'intérêt bas ont rendu cette référence plus problématique pour les banques (françaises, NDLR) que par le passé", souligne S&P.
L'agence estime aussi que le relèvement du plafond du Livret A, en octobre 2012 puis à nouveau en janvier 2013, et la mobilisation plus importante de cette épargne pour financer des missions d'intérêt public pénalisent davantage les banques que par le passé.
"Le régulateur ajuste le taux d'intérêt seulement tous les six mois en appliquant une formule qui, en général, met la rémunération du Livret A au-dessus des taux de marché", poursuit S&P.
Néanmoins, l'agence indique que la plupart des grandes banques françaises, BNP Paribas, BPCE, Crédit agricole et Société générale, ont amélioré ces deux dernières années leur situation de solvabilité et de liquidité. Elle a décidé du coup de maintenir leurs notes, toujours assorties d'une perspective négative.
Le Crédit mutuel voit en revanche sa note de contrepartie long terme baisser d'un cran, à "A" contre "A+" précédemment, avec une perspective stable.
Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez
mam
21/06/2013 à 13:03 / Mis à jour le 21/06/2013 à 13:05
L'agence de notation Standard & Poor's s'inquiète de l'effet néfaste du Livret A pour le système bancaire français, dont les marges de manoeuvre au niveau de la rémunération des dépôts sont jugées bridées par les taux d'intérêt appliqués à l'épargne réglementée en France. /Photo prise le 5 février 2013/REUTERS/Brendan McDermid
Standard & Poor's s'inquiète de l'effet néfaste du Livret A pour le système bancaire français, dont les marges de manoeuvre au niveau de la rémunération des dépôts sont jugées bridées par les taux d'intérêt appliqués à l'épargne réglementée en France.
L'agence de notation, dans une étude, considère que la rémunération du Livret A crée sur le marché de l'épargne une référence qui ne permet pas aux banques d'abaisser les taux d'intérêt qu'elles proposent pour rémunérer les dépôts.
"La stagnation actuelle de la croissance économique de la France et l'environnement de taux d'intérêt bas ont rendu cette référence plus problématique pour les banques (françaises, NDLR) que par le passé", souligne S&P.
L'agence estime aussi que le relèvement du plafond du Livret A, en octobre 2012 puis à nouveau en janvier 2013, et la mobilisation plus importante de cette épargne pour financer des missions d'intérêt public pénalisent davantage les banques que par le passé.
"Le régulateur ajuste le taux d'intérêt seulement tous les six mois en appliquant une formule qui, en général, met la rémunération du Livret A au-dessus des taux de marché", poursuit S&P.
Néanmoins, l'agence indique que la plupart des grandes banques françaises, BNP Paribas, BPCE, Crédit agricole et Société générale, ont amélioré ces deux dernières années leur situation de solvabilité et de liquidité. Elle a décidé du coup de maintenir leurs notes, toujours assorties d'une perspective négative.
Le Crédit mutuel voit en revanche sa note de contrepartie long terme baisser d'un cran, à "A" contre "A+" précédemment, avec une perspective stable.
Matthieu Protard, édité par Dominique Rodriguez
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