Le vote sur le renouvellement de la Minurso devrait intervenir normalement la semaine prochaine, avant la fin du mois d’avril, à en croire la présidence nigériane du Conseil de Sécurité des Nations Unies… C’est la seconde année, consécutive, où les choses semblent se compliquer. Le vote devait avoir lieu mercredi 17, puis le 23, mais il n’a pu être effectué.
La raison ? Un projet de résolution américain qui épouse en gros les thèses marocaines, et qui a été soumis au groupe des Amis du Sahara (les États-Unis, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et la Russie), a été contrecarré par les adversaires de Rabat. Ainsi, l’ambassadeur de France à New York a-t-il été copieusement pris à partie par les pays soutenant le Polisario, qui préfèrent affronter la France plutôt que les Etats-Unis. De fausses informations concernant un veto français ont même été avancées, obligeant le diplomate français à sortir de sa réserve et à démentir. La présence du Roi Mohammed VI en France ces jours-ci alimente aussi la polémique sur son activité à Paris, voulant qu’il se soit déplacé pour agir directement à Paris en faveur du renouvellement du mandat de la Minurso, mais sans l’élargir aux questions des droits de l’Homme.
Or, Mohammed VI avait agi, oui, mais directement à l’ONU, appelant le secrétaire général Ban Ki-moon et le menaçant presque de mettre fin au mandat des Nations-Unies si celles-ci s’écartaient des termes initiaux qui avaient mis en place la Minurso.
Le projet de résolution américain, quant à lui, ne parle pas d’un élargissement du mandat de l’ONU aux questions des droits de l’homme, mais « appelle les différentes parties à œuvrer avec la communauté internationale pour améliorer et mettre en œuvre des mesures indépendantes et sérieuses afin de garantir le respect total des droits de l’Homme ». Une formule qui va dans le sens du Maroc, mais peut-être pas tout à fait, le Maroc refusant catégoriquement d’entendre parler de droits de l’Homme pour des raisons de sécurité intérieure
En effet, Rabat permet l’activité de militants du Polisario sur son sol, mais si la Minurso se trouve en charge des droits de l’Homme, les forces de sécurité marocaines se trouveront non pas face à des manifestants qui expriment leurs idées (ce qui est admis), mais avec des casseurs qui cherchent l’affrontement, pour mieux le dénoncer ensuite (ce qui est exclu).
Résultat du marathon diplomatique, donc, la semaine prochaine.
http://www.panorapost.com/sahara-grandes-manoeuvres-et-petits-coups-a-lonu/
La raison ? Un projet de résolution américain qui épouse en gros les thèses marocaines, et qui a été soumis au groupe des Amis du Sahara (les États-Unis, la France, l’Espagne, le Royaume-Uni et la Russie), a été contrecarré par les adversaires de Rabat. Ainsi, l’ambassadeur de France à New York a-t-il été copieusement pris à partie par les pays soutenant le Polisario, qui préfèrent affronter la France plutôt que les Etats-Unis. De fausses informations concernant un veto français ont même été avancées, obligeant le diplomate français à sortir de sa réserve et à démentir. La présence du Roi Mohammed VI en France ces jours-ci alimente aussi la polémique sur son activité à Paris, voulant qu’il se soit déplacé pour agir directement à Paris en faveur du renouvellement du mandat de la Minurso, mais sans l’élargir aux questions des droits de l’Homme.
Or, Mohammed VI avait agi, oui, mais directement à l’ONU, appelant le secrétaire général Ban Ki-moon et le menaçant presque de mettre fin au mandat des Nations-Unies si celles-ci s’écartaient des termes initiaux qui avaient mis en place la Minurso.
Le projet de résolution américain, quant à lui, ne parle pas d’un élargissement du mandat de l’ONU aux questions des droits de l’homme, mais « appelle les différentes parties à œuvrer avec la communauté internationale pour améliorer et mettre en œuvre des mesures indépendantes et sérieuses afin de garantir le respect total des droits de l’Homme ». Une formule qui va dans le sens du Maroc, mais peut-être pas tout à fait, le Maroc refusant catégoriquement d’entendre parler de droits de l’Homme pour des raisons de sécurité intérieure
En effet, Rabat permet l’activité de militants du Polisario sur son sol, mais si la Minurso se trouve en charge des droits de l’Homme, les forces de sécurité marocaines se trouveront non pas face à des manifestants qui expriment leurs idées (ce qui est admis), mais avec des casseurs qui cherchent l’affrontement, pour mieux le dénoncer ensuite (ce qui est exclu).
Résultat du marathon diplomatique, donc, la semaine prochaine.
http://www.panorapost.com/sahara-grandes-manoeuvres-et-petits-coups-a-lonu/