Oued Noun
Sahraoui dial jbel
Sahraouis: le HCR veut un recensement des camps de Tindouf, Alger refuse
(AFP)
RABAT Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres a affirmé vendredi soir qu'une augmentation de l'aide humanitaire onusienne en faveur des Sahraouis vivant dans les camps de Tindouf (sud algérien) était liée à leur recensement.
"Nous avons reçu de l'Algérie une indication (selon laquelle) cette aide n'est pas suffisante et nous avons dit qu'il fallait faire un recensement", a déclaré M. Guterres au cours d'une conférence de presse à Rabat, à l'issue d'entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri.
Cependant, a-t-il ajouté, "l'Algérie n'a pas accepté et nous n'avons pas changé nos estimations".
Selon le Front Polisario, plus de 165.000 Sahraouis vivent dans des camps à Tindouf, à quelque 1.800 km au sud-ouest d'Alger.
Le Front Polisario réclame, avec le soutien de l'Algérie, l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc.
Rabat propose pour sa part un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance.
Les chiffres du Front Polisario sont plus élevés que les estimations de l'ONU, qui souhaite donc l'organistation d'un recensement.
M. Guterres a souligné que le HCR "attache beaucoup d'importance aux 'mesures de confiance', notamment les visites de familles entre les réfugiés de Tindouf et ceux qui sont restés dans le territoire", au Sahara occidental.
"Ces visites, a-t-il dit, ont déjà profité à un peu plus 10.000 personnes mais il y a 42.000 personnes inscrites". Ces visites ne sont actuellement possibles que par voie aérienne et, "au rythme actuel (...) il sera impossible de garantir cette 'massification' des visites" si elles ne peuvent se faire aussi par voie terrestre.
"La proposition du HCR d'un trajet terrestre, direct, entre Tindouf et Laâyoune (nord du Sahara occidental), sans déviation, a été acceptée comme la meilleure solution par toutes les parties, a indiqué M. Guterres
M. Guterres, qui s'est rendu mercredi et jeudi à Tindouf, sera samedi à Laâyoune, pour "une visite de terrain".
"Il n'y a jamais de solution humanitaire à des problèmes humanitaires, a-t-il estimé. La solution est toujours politique".
M. Guterres a insisté sur l'"excellence de la coopération (entre le HCR et le Maroc), qui est dûe notamment à la qualité et la maturité de la société civile marocaine" et de ses ONG.
Le ministre marocain des Affaires étrangères a lui aussi estimé qu'un recensement des Sahraouis de Tindouf serait "utile".
Il a estimé que la situation actuelle dans les camps était "inadmissible" sur les plans politique et humanitaire, insistant sur "la responsabilité" du pays-hôte, l'Algérie.
"Cette situation de statu quo n'est pas tolérable", a-t-il martelé.
(AFP)
RABAT Le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés (HCR) Antonio Guterres a affirmé vendredi soir qu'une augmentation de l'aide humanitaire onusienne en faveur des Sahraouis vivant dans les camps de Tindouf (sud algérien) était liée à leur recensement.
"Nous avons reçu de l'Algérie une indication (selon laquelle) cette aide n'est pas suffisante et nous avons dit qu'il fallait faire un recensement", a déclaré M. Guterres au cours d'une conférence de presse à Rabat, à l'issue d'entretiens avec le ministre marocain des Affaires étrangères Taïeb Fassi Fihri.
Cependant, a-t-il ajouté, "l'Algérie n'a pas accepté et nous n'avons pas changé nos estimations".
Selon le Front Polisario, plus de 165.000 Sahraouis vivent dans des camps à Tindouf, à quelque 1.800 km au sud-ouest d'Alger.
Le Front Polisario réclame, avec le soutien de l'Algérie, l'indépendance du Sahara occidental, ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc.
Rabat propose pour sa part un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute indépendance.
Les chiffres du Front Polisario sont plus élevés que les estimations de l'ONU, qui souhaite donc l'organistation d'un recensement.
M. Guterres a souligné que le HCR "attache beaucoup d'importance aux 'mesures de confiance', notamment les visites de familles entre les réfugiés de Tindouf et ceux qui sont restés dans le territoire", au Sahara occidental.
"Ces visites, a-t-il dit, ont déjà profité à un peu plus 10.000 personnes mais il y a 42.000 personnes inscrites". Ces visites ne sont actuellement possibles que par voie aérienne et, "au rythme actuel (...) il sera impossible de garantir cette 'massification' des visites" si elles ne peuvent se faire aussi par voie terrestre.
"La proposition du HCR d'un trajet terrestre, direct, entre Tindouf et Laâyoune (nord du Sahara occidental), sans déviation, a été acceptée comme la meilleure solution par toutes les parties, a indiqué M. Guterres
M. Guterres, qui s'est rendu mercredi et jeudi à Tindouf, sera samedi à Laâyoune, pour "une visite de terrain".
"Il n'y a jamais de solution humanitaire à des problèmes humanitaires, a-t-il estimé. La solution est toujours politique".
M. Guterres a insisté sur l'"excellence de la coopération (entre le HCR et le Maroc), qui est dûe notamment à la qualité et la maturité de la société civile marocaine" et de ses ONG.
Le ministre marocain des Affaires étrangères a lui aussi estimé qu'un recensement des Sahraouis de Tindouf serait "utile".
Il a estimé que la situation actuelle dans les camps était "inadmissible" sur les plans politique et humanitaire, insistant sur "la responsabilité" du pays-hôte, l'Algérie.
"Cette situation de statu quo n'est pas tolérable", a-t-il martelé.