Sa'îd ibn 'Âmir ibn Khuzaym

Assalam `alaykum Wa rahmatullahi Wa barakatuhu

Voici l'histoire du compagnon Sa'îd ibn 'Âmir ibn Khuzaym (radiAllahu anhou), copié du livre "L'Histoire des Compagnons, d'Ibn Al Jawzy".

Toutes les histoires des compagnons sont touchantes, mais celle-ci m'a profondément affecté.:

Sa'îd ibn 'Âmir ibn Khuzaym

Lorsqu'il recevait son salaire, il achetait de la nourriture pour sa famille, puis, il donnait le reste en aumône. Sa femme lui disait alors : « Où est le reste de ton salaire ? », il lui répondait : « Je l'ai prêté ». On lui dit : « Ta famille a des droits envers toi et tes proches ont des droits envers toi », il répondit « Je ne leur cache rien, et je ne recherche les agréments de personne, afin d'obtenir les houris, si l'une des meilleures créatures du paradis apparaissait, la terre rayonnerait de la même manière que brille le soleil. J'ai entendu le Messager d'Allah (saw) dire :

« Allah rassemblera les gens pour le jugement ; les pauvres parmi les croyants viendront en se précipitant de la même manière que se précipitent les pigeons et on leur dira : « Arrêtez-vous pour le jugement ! », ils répondront alors : « Nous n'avons pas de comptes à rendre et vous ne nous avez rien donné ! », puis leur Seigneur dira : « Mes serviteurs ont raison ! », ensuite, une porte du paradis leur sera ouverte et ils entreront par celle-ci, 70 ans avant les gens . »

'Omar fut informé qu'il ne rentrait pas chez lui, il lui envoya alors de l'argent, il le prit et le mit dans une bourse et le donna en aumône. On rapporte que 'Omar lui envoya mille dinars, Sa'id ibn 'Âmir entra alors chez son épouse qui lui dit : « Pourquoi ne nous achèterais-tu pas de la sauce et à manger et que le reste, tu le mettes de côté ? », il lui répondit : « Veux-tu que je t'indique une chose meilleure pour celle-ci ? Nous donnons cet argent à une personne pour faire du commerce avec, pour nous, et nous mangerons ses profits », puis il la rassura à ce sujet. Elle répondit : « Oui », il acheta alors de la nourriture et d'autres choses, puis, il distribua le tout entre les pauvres. Peu de temps après, sa femme lui dit : « Pourquoi n'irais-tu pas voir cet homme, afin de lui demander un peu de profit ? », il se tut, elle lui posa la question une nouvelle fois et il se tut également, et ce, jusqu'à ce qu'elle lui fit préjudice. On lui dit alors : « Tu lui causes des préjudices, car il a donné cela en aumône ! », elle lui pardonna et elle agréa alors.

Lorsque 'Omar arriva en Syrie, il fit halte à proximité de Hims. Il donna l'ordre de lui faire la liste des pauvres. On lui remit alors la liste, et celle-ci contenant le nom de Sa'îd ibn 'Âmir, il dit alors : « Qui est Sa'îd ibn 'Âmir ? », ils répondirent : « Notre gouverneur », il dit : « Comment votre gouverneur peut-il être pauvre ? Où est son salaire ? Où sont ses biens ? », ils répondirent : « Il ne garde rien », 'Omar se mit alors à pleurer, puis il prit 1000 dinars et les lui envoya. Le messager se présenta avec cette somme auprès de Sa'îd ibn 'Âmir qui se mit à observer ce que lui avait apporté le messager, et il se rendit compte qu'il s'agissait de dinars. Il se mit alors à dire : « C'est à Allah que nous appartenons et à Lui que nous retournerons ! ». Sa femme lui dit alors : « Que t'arrive-t-il ? Le chef des croyants est mort ? », il répondit : « Non, mais pire que cela ! », elle dit : « S'agit-il d'une chose en relation avec l'Heure ? », il dit : « Non, pire que cela ! les biens de la vie terrestre sont venus à nous, les malheurs sont entrés chez moi », elle dit alors : « Fais en ce que bon te semble ! », il lui prit alors une bourse dans laquelle il mit les dinars, puis, une armée passa et distribua toute la somme parmi les soldats de celle-ci. On rapporte que 'Omar leur dit : « Comment trouvez-vous votre gouverneur ? », ils répondirent : « Nous lui reprochons 4 choses : il ne vient à nous qu'après le jour se soit bien levé », il dit « Ceci est grave, et quoi encore ? », ils dirent : « Un jour par mois il ne vient pas à nous », il dit : « Ceci est grave, et quoi encore ? », ils dirent : « Certaines fois, il agonise ! ».

'Omar les réunit alors, eux et Sa'id ibn 'Âmir, puis il dit : « Ô Allah ! fais que je ne me sois pas trompé à son sujet aujourd'hui, pour ce dont ils se plaignent ! », ils dirent : « Il ne vient pas à nous qu'une fois que le jour se soit levé », il répondit « Ma famille n'a pas de domestique, alors je leur mélange la pâte et je fais le pain, ensuite je sors », 'Omar dit : « De quoi vous plaignez vous à son sujet ? », ils répondirent : « Il ne répond à personne la nuit », il dit « La journée, je la leur consacre, et la nuit, je la leur consacre, et la nuit, je la consacre à Allah », 'Omar dit : « De quoi vous plaignez vous à son sujet ? », ils répondirent : « Durant un jour par mois, il ne vient pas à nous », il dit : « Je n'ai pas de domestique pour laver mes vêtements et je n'ai pas de vêtements pour me changer, alors je les lave et je reste assis jusqu'à ce qu'ils sèchent », 'Omar dit : « De quoi vous plaignez vous à son sujet ? », ils répondirent « Il lui arrive certains jours d'être à l'agonie », il dit : « J'ai vu Khubayb se faire torturer alors que Quraiche lui coupait la chaire en morceaux, puis ils le mirent sur le tronc d'un arbre, et il s'écria : « Oh Mohammed ! », alors à chaque fois que je revois cette scène et que je pense au fait que je ne l'ai pas soutenu – alors que j'étais un polythéiste – je pense qu'à cause de ce pêché, Allah ne me pardonnera jamais, et c'est à ce moment là que cette agonie vient à moi ».

'Omar dit alors :
« Toutes les louanges sont à Allah qui a fait que ma perspicacité ne m'a pas trompé », puis il lui envoya 1000 dinars. Sa femme lui dit : « Louanges à Allah qui nous a enrichis avec ton travail », il dit alors : « Veux-tu que je t'indique une chose meilleure que cela ? Nous la donnons à Celui qui nous la rapportera le moment où l'on en aura le plus besoin ! », Elle dit alors : « Oui ! ». Il appela alors un homme de sa famille et mit la somme dans une bourse, puis il lui dit : « Prends cela et va vers la veuve de ta famille untel, et vers celui qui est éprouvé de la famille untel ! », et il n'en laissa pas un seul petit morceau d'or. Il dit : « Donne cela en aumône ! », sa femme lui dit alors : « Et qu'as-tu fait de l'argent ? », il répondit : « Il viendra à toi le moment où tu en auras le plus besoin ».
 
Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy, qu’Allâh l’agrée

Les historiens musulmans ont dit de lui qu’il avait acheté l’au-delà avec sa vie et qu’il avait choisi Allâh et Son prophète à l’exclusion de tout autre chose.

Jeune homme, il se trouvait parmi les mecquois qui étaient sortis dans le quartier de Tan’îm, à la périphérie de la Mecque, sur l’invitation des notables de Quraych pour participer au lynchage de Khubayb ibn ‘Adiy, un des compagnons de Muhammad , qu’ils avaient qu’ils avaient trahi pour le faire prisonnier. Malgré son jeune âge – il devenait un jeune homme mâture et vigoureux – il était grand et fort et il pouvait côtoyer, sur le chemin qui menait le cortège sur le lieu d’exécution, des notables comme Abû Sufiân.

Bientôt, il put voir le prisonnier des Quraych, enchaîné. Il prit la mesure alors de l’hostilité de son peuple envers Khubayb. Sans doute, ils se vengeraient de Muhammad sur lui et ils vengeraient leurs morts de Badr en le tuant.

Quand tout ce monde arriva avec son prisonnier à destination, à l’endroit préparé pour l’exécution, le jeune Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy s’arrêta et se retrouva face à Khubayb qui avançait doucement vers le lieu de la crucifixion et de toute sa hauteur, il le toisa. Saîd entendit alors sa voix ferme et calme qui demandait :

« Permettez-moi de prier deux rak’ât avant mon exécution ».

Sa’îd regarda le prisonnier se mettre face à la Ka’bah et faire sa prière le la manière la plus parfaite qui soit. Il le vit ensuite su tourner vers les notables de la Mecque et leur dire :

« Par Allâh ! Si je ne craigniez que vous ne pensiez que j’ai allongé la prière par peur de la mort, j’aurais prié plus longtemps ».

Et Sa’îd vit son peuple déchiqueter Khubayb vivant. Alors qu’ils déchiraient son corps morceau par morceau ils lui demandaient :
« Alors ! Tu aimerais être en sécurité et que Muhammad soit à ta place, hein ? »

Khubayb répondit alors que son sang giclait de partout : « Par Allâh ! Je détesterais être en sécurité au milieu des miens en sachant que Muhammad est gêné, ne serait-ce que par une épine ».

Les coups redoublèrent de violence et les mecquois s’acharnèrent sur lui comme des bêtes hystériques. Sa’îd ibn ‘Amir vit Khubayb lever les yeux au ciel et invoquer Allâh :

« O Allâh, punis-les l’un après l’autre, détruis-les, et n’épargne aucun d’entre eux ».

Puis il mourut, qu’Allah l’agrée.

Les Quraych reprirent le cours normal de leur vie et tous oublièrent bien vite Khubayb et cette exécution. Tous sauf Sa’îd ibn ‘Amir qui pensait en permanence à ces événements. Il le revoyait dans ses cauchemars. L’image de Khubayb, priant de manière si calme et si sereine, devant la croix en bois, s’imposait à lui en permanence. La voix de Khubayb, invoquant Allâh contre les Quraych, résonnait clairement dans sa tête et il craignait d’être frappé par la foudre ou qu’une pierre venue du ciel ne s’abattît sur lui.

Mais Khubayb avait appris des choses essentielles à Sa’îd, qu’il n’avait pas saisies auparavant. Il lui avait appris qu’il existait un dogme pour lequel on pouvait combattre jusqu’à la mort. Il lui avait appris qu’une foi profonde dans ce dogme pouvait provoquer des choses extraordinaires et faire des miracles. Et surtout il l’avait convaincu que cet homme, aimé et vénéré par ses compagnons d’une façon si forte était bien un prophète soutenu par Celui qui est au dessus des cieux. Et Allâh ouvrit le cœur de Sa’îd ibn ‘Amir à l’islâm. Il se rendit immédiatement sur la place publique pour désavouer officiellement les crimes et les péchés de Quraych, ainsi que leurs idoles et leurs statues. Il déclara également qu’il venait d’adhérer à l’Islâm.

Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy émigra ensuite à Médine et ne quitta plus le prophète à partir de la bataille de khaybar. Quand le prophète mourut, il laissa son sabre dégainé, à la disposition des deux premiers califes, Abû Bakr et Umar. Il incarnait l’exemple du croyant qui laisse la vie d’ici-bas pour acheter l’au-delà et qui préfère la satisfaction d’Allâh et sa récompense à tout ce que désirent l’âme et le corps. Ces deux premiers califes reconnaissaient à Sa’îd ibn ‘Amir sa sincérité et sa piété, ils l’écoutaient quand il parlait et le consultaient dans les affaires de l’état.

Il entra un jour chez Umar, au début de son califat, et le conseilla :
« O Umar ! Je te conseille de craindre Allâh dans tes rapports avec les hommes et de ne pas craindre les hommes dans ta relation avec Allâh. Que tes actes ne contredisent pas tes paroles car la meilleure parole est celle qui confirmée par l’acte. O Umar ! Sois attentif à celui dont Allâh t’a donné la garde, qu’il soit ici ou ailleurs. Aime pour les musulmans ce que tu aimes pour toi et les tiens et déteste pour eux ce que tu détestes pour toi et les tiens. Jette toi entier dans la vérité et oublie le blâmeur ».

Umar lui dit : « Qui peut faire tout cela ? »
Sa’îd répondit : « Un homme comme toi, à qui Allâh a donné l’autorité pour gérer les affaires du peuple de Muhammad et qui n’a, entre lui et Allâh, nul intermédiaire ». Umar pris alors Sa’îd comme conseiller et lui proposa d’être gouverneur de la ville syrienne de Hims. Sa’îd se plaignit en disant qu’il avait adjuré Umar au nom d’Allâh de ne pas l’éprouver par une telle responsabilité. Umar se mit alors en colère : « Malheur à vous ! Vous avez accroché cette responsabilité à mon cou et maintenant vous m’abandonnez ! Je jure par Alla^h que je te lâcherai pas ! »

Il fit donc de Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy son représentant à Hims, et lui proposa une pension spéciale. « Qu’en ferai-je, O Amir des croyants répondit Sa’îd, ma part de la caisse publique dépasse déjà mes besoins ».

Il partir donc à Hims. Peu de temps après, une délégation de Hims vint voir le calife à Médine pour évoquer avec lui la pauvreté à Hims. Umar leur demanda de dresser la liste des pauvres de Hims pour qu’il puisse les aider. Dans la liste Umar trouva le nom Sa’îd ibn ‘Amir et leur demanda de qui il s’agissait et quand ils lui répondirent, il s’écria : « Votre Amir est pauvre ?! » « Ouirépondirent-ils il se passe souvent de longues journées sans que le feu ne soit allumé dans sa maison ». Umar pleura si fort que ses larmes inondèrent sa barbe
Il leur donna cent dinars pour lui et leur dit : « Passez-lui mon salam, et donnez-lui cette bourse de la part de l’Amir, pour ses besoins ».

Le groupe se rendit chez Sa’îd ibn ‘Amir et lui remirent la bourse. Il l’ouvrit et quand il vit les pièces, l’éloigna de lui et s’écrira : « Nous somme à Allâh et à Lui nous retournerons ! » comme s’il avait reçu une fort mauvaise nouvelle. Son épouse s’affola et lui demanda ce qu’il lui arrivait :

- « Que t’arrive-t-il, O Sa’îd ? Le calife est mort ?
- Non, c’est bien pire que cela !
- Est-il arrivé quelque chose de grave aux musulmans ?
- C’est pire que cela !
- Mais que peut-il y avoir de pire que cela ?
- La vie d’ici-bas est entrée chez moi pour pourrir ma vie future et la tentation est entrée dans ma maison !
- Alors débarrasse-t-en !
- Vas-tu m’aider pour cela ?
- Oui ».

Ils divisèrent les dinars dans plusieurs bourses et les ont distribués ainsi aux musulmans pauvres.

Peu de temps après, Umar se rendit en Syrie pour inspecter les régions des environs. Il passa à Hims, dont les habitants étaient connus pour leur propension à se plaindre de ses émirs et ses fonctionnaires. Umar leur demanda comment ils trouvaient leur émirs. Ils répondirent qu’ils lui reprochaient quatre faits, tous plus graves les uns que les autres.

Umar raconte qu’il les réunit tous, les plaignants et leur émir et pria Allâh de confirmer qu’il avait fait le bon choix en nommant Sa’îd ibn ‘Amir. Quand ils arrivèrent chez lui, il leur dit :

- « De quoi vous plaigniez vous exactement ?
- Le matin, on ne le voit pas avant que le jour ne soit bien levé !
Umar demanda à Sa’îd :
- Que réponds-tu à cela, Sa’îd ?
- Par Allâh, dit Sa’îd après quelques instants de silence, je n’aime pas parler de ces choses, mais puisqu’il le faut. Ma famille n’a pas d’employé. Donc tous les matins, je pétris pour eux la pâte, puis j’attends qu’elle monte et je cuis le pain. Ensuite, je fais mes ablutions et je sors voir les gens.
Umar dit aux gens :
- De quoi vous plaigniez-vous ensuite ?
- Il ne répond à personne la nuit !
- Que réponds-tu à cela, Sa’îd ?
- Je suis gêné de dire cela devant les gens également, mais ce que je fais, c’est que leur donne mes journées. Quant à mes nuits, elles sont pour Allâh.
- De quoi vous plaignez-vous ensuite ? , demanda Umar
- Une fois par mois, il ne sort pas de chez lui !
 
- Quelle est ton explication, Sa’îd ?
- Et bien, comme je l’ai dit, je n’ai pas d’employé, ô Amir des croyants. Et je n’ai de vêtement que celui que vous voyez sur moi en ce moment. Je le lave une fois par mois, et ce jour là je dois attendre qu’il sèche. Ce n’est que tard dans la journée que je peux sortir voir les gens.
- De quoi vous plaignez-vous enfin, ô gens ! demanda Umar.
- De temps à autre, il se referme dans une grande tristesse au point qu’on a l’impression qu’il ne voit plus personne.
- Alors Sa’îd, quelle est ton explication ?
- J’ai assisté à l’exécution de Khubayb ibn ‘Adiy quand j’étais idolâtre, j’ai vu les Quraych le déchiqueter et lui demander s’il ne préférait pas voir le prophète à sa place. Je l’ai entendu jurer par Allâh qu’il détesterait être en sécurité chez les siens si une seule épine gênait le prophète. Et je ne peux penser à ce jour et à la manière dont je l’ai abandonné sans me dire qu’Allâh ne me pardonnera pas. C’est alors que m’envahit cette grande tristesse ».

Umar s’écria alors : « Louanges à Allâh qui a appuyé mon choix d’avoir nommé Sa’îd ! ». Puis il lui donna mille dinars pour ses besoins personnels. Quand sa femme les vit elle lui dit :
- « Louanges à Allâh qui nous a enrichis grâce à ton travail. Achetons des vivres emplyons des gens !
- Ne pourrait-on pas faire quelque choses de mieux avec cet argent ?
- Quoi donc ?
- Le rendre à Celui qui nous l’a apporter, même si nous sommes de ceux qui en ont le plus besoin.
- Comment ?
- Nous allons prêter à Allâh un très bon prêt.
- Oui, et sois en bien récompensé. »


Ils disposèrent l’argent dans des bourses et demandèrent à l’un de leur fils d’amener une bourse pour la veuve d’untel, une pour les orphelins d’untel, un pour les pauvres de telles et telles familles…

Qu’Allâh soit satisfait de Sa’îd ibn ‘Amir al-Jumahiy et de son épouse. Ils furent de ceux qui ont préféré les autres à eux-mêmes alors qu’ils se trouvaient dans une pauvreté extrême.
 
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