Saima Ashraf, Franco-Britannique de 39 ans, fait partie des femmes musulmanes ayant témoigné dans un article du "New York Times" qui a fait grand bruit. Elle revient sur sa vision de la France, sa vie à Londres...
Interview.
Saima Ashraf, 39 ans, est française et maire adjointe du borough (arrondissement) de Barking & Dagenham à Londres. Elle fait partie des femmes musulmanes qui ont témoigné dans l’article du "New York Times", "Regards changés et langues déliées", paru le 2 septembre dans la foulée du débat français sur le burkini. Trois jours plus tard, Manuel Valls réagissait dans une tribune au vitriol publiée sur le site du Huffington Post, intitulée "En France, les femmes sont libres". Des "commentaires très provocateurs", selon Saima Ashraf.
Interview d'une Française expatriée "pas très optimiste" pour la France.
Saima Ashraf, vous êtes aujourd'hui maire adjointe d'un "arrondissement" de Londres. Pouviez-vous imaginer, il y a vingt ans, que vous occuperiez un jour une telle fonction ?
Pas du tout. J’ai grandi en France, j’y ai fait toute ma scolarité jusqu’à l’âge de 18 ans puis je suis partie vivre à l’étranger pendant six ans. Quand je suis revenue à la fin des années 1990, je me suis rendue compte qu’il était impossible pour moi de trouver un travail tout en portant le foulard. Par un concours de circonstances, j’ai déménagé en Angleterre. Ici, je n’étais évidemment pas la seule à porter le foulard. J’étais perçue comme tout le monde. Cela n’avait rien de choquant, cela ne posait de problème à personne.
Comment êtes-vous arrivée en politique ?
J’ai eu des problèmes personnels qui m’ont conduit à rencontrer la députée de ma circonscription, qui m’a prise sous son aile. Considérant que j’étais une personne très engagée et ouverte d’esprit, elle m’a demandé de me présenter aux élections municipales. J’ai accepté, notamment car l’extrême droite dirigeait à l’époque la municipalité. Je me suis engagée au parti travailliste et j’ai pris part aux activités du parti localement. J’ai été élue conseillère municipale en 2010. Toute ma famille est venue de France pour l’occasion et m’a aidé pendant la campagne. J’ai été réélue en 2014 et le maire m’a demandé d’être son adjoint au logement. Aujourd’hui je m’occupe des questions liées aux communautés et à l’engagement social.
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http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...-du-new-york-times-repond-a-manuel-valls.html
Interview.
Saima Ashraf, 39 ans, est française et maire adjointe du borough (arrondissement) de Barking & Dagenham à Londres. Elle fait partie des femmes musulmanes qui ont témoigné dans l’article du "New York Times", "Regards changés et langues déliées", paru le 2 septembre dans la foulée du débat français sur le burkini. Trois jours plus tard, Manuel Valls réagissait dans une tribune au vitriol publiée sur le site du Huffington Post, intitulée "En France, les femmes sont libres". Des "commentaires très provocateurs", selon Saima Ashraf.
Interview d'une Française expatriée "pas très optimiste" pour la France.
Saima Ashraf, vous êtes aujourd'hui maire adjointe d'un "arrondissement" de Londres. Pouviez-vous imaginer, il y a vingt ans, que vous occuperiez un jour une telle fonction ?
Pas du tout. J’ai grandi en France, j’y ai fait toute ma scolarité jusqu’à l’âge de 18 ans puis je suis partie vivre à l’étranger pendant six ans. Quand je suis revenue à la fin des années 1990, je me suis rendue compte qu’il était impossible pour moi de trouver un travail tout en portant le foulard. Par un concours de circonstances, j’ai déménagé en Angleterre. Ici, je n’étais évidemment pas la seule à porter le foulard. J’étais perçue comme tout le monde. Cela n’avait rien de choquant, cela ne posait de problème à personne.
Comment êtes-vous arrivée en politique ?
J’ai eu des problèmes personnels qui m’ont conduit à rencontrer la députée de ma circonscription, qui m’a prise sous son aile. Considérant que j’étais une personne très engagée et ouverte d’esprit, elle m’a demandé de me présenter aux élections municipales. J’ai accepté, notamment car l’extrême droite dirigeait à l’époque la municipalité. Je me suis engagée au parti travailliste et j’ai pris part aux activités du parti localement. J’ai été élue conseillère municipale en 2010. Toute ma famille est venue de France pour l’occasion et m’a aidé pendant la campagne. J’ai été réélue en 2014 et le maire m’a demandé d’être son adjoint au logement. Aujourd’hui je m’occupe des questions liées aux communautés et à l’engagement social.
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http://tempsreel.nouvelobs.com/soci...-du-new-york-times-repond-a-manuel-valls.html