Saint-Émilion : des ouvriers marocains exploités, leurs recruteurs condamnés

Bladi Robot

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Un père et son fils, de nationalité marocaine, ont été condamnés le mardi 5 novembre par le tribunal correctionnel de Libourne à de la prison ferme pour traite d'êtres humains. Ils fournissaient de la main-d'œuvre à des châteaux viticoles du Saint-Émilionnais.
Le tribunal les a reconnus coupables d'avoir exploité quatre compatriotes marocains dans des conditions indignes. Âgés de 28 et 59 ans, ils écopent respectivement de six mois et un an de prison ferme, peines aménageables par le port (…)

- France / MRE, Esclavage moderne, Prison, Procès

Saint-Émilion : des ouvriers marocains exploités, leurs recruteurs condamnés
 

Libourne : un père et son fils soupçonnés d’avoir exploité des ouvriers marocains​

Deux hommes de 59 et 28 ans répondaient d’accusations de traite d’êtres humains et travail dissimulé devant le tribunal judiciaire de Libourne (Gironde) ce mardi 15 octobre 2024. Les mis en cause n’ont pas reconnu les faits.

Un père et son fils ont comparu, mardi 15 octobre 2024, devant le tribunal judiciaire de Libourne (Gironde), entre autres pour des faits de traite d’êtres humains et travail dissimulé. Les deux hommes, âgés de 59 et 28 ans, sont soupçonnés d’avoir exploité à travers leur société de recrutement cinq travailleurs marocains dans des vignobles de la région de Saint-Émilion (Gironde) entre janvier 2022 et décembre 2023, indique France Bleu Gironde .


Ces derniers avaient affirmé avoir été recrutés au Maroc avec la promesse d’un emploi rémunéré, d’un hébergement et d’un titre de séjour, moyennant un paiement de 12 000 € de leur part. Selon les témoignages des ouvriers, les conditions de vie en France étaient pourtant déplorables. Logés dans un appartement de 16 m2 appartenant à l’un des mis en cause, ils ont décrit une grande promiscuité, l’absence de confort et des journées de 15 heures dans des conditions éprouvantes sans rémunération, précise France 3 Nouvelle-Aquitaine .

Les mis en cause nient​

Le ministère public a requis deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire de deux ans, à l’encontre du père. Pour le fils, un an de prison avec sursis a été demandé. Des dommages et intérêts ont également été requis. La procureure a dénoncé des faits « graves et systémiques ». Père et fils ont nié les faits reprochés, affirmant que les travailleurs n’avaient finalement jamais effectué le travail prévu faute de compétences.

Les mis en cause ont également soutenu que les conditions de logement étaient convenables. « Ils étaient logés chez moi parce qu’ils n’avaient nulle part où aller », a déclaré l’un d’eux. Les avocats de la défense ont plaidé la relaxe. Le jugement a été mis en délibéré et sera rendu le 5 novembre 2024. Pour la procureure citée par la chaîne régionale, ce genre d’affaires est loin d’être un cas isolé. « C’est un vrai phénomène qui gangrène le Libournais », a-t-elle commenté.
 
Déjà en 2023 un fait similare....de toute façon les vendanges ça toujours été un problème en France que ce soit avec des jeunes étudiants, des sans papiers, des ouvriers étrangers un peu comme les fraises en Espagne quoi....Tant que les viticulteurs seront malhonnêtes dans les recrutements et bien on aura toujours ce genre de faits!!!!

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Un nouveau réseau de traite d’êtres humains démantelé dans le vignoble​

7 personnes viennent d’être placées en détention provisoire pour avoir soumis des travailleurs roumains à des conditions de travail et d’hébergement indignes dans le vignoble du saint-émilionnais. Alors que les services de l’État annonçaient une surveillance renforcée sur les 430 prestataires viticoles après la condamnation d’un réseau marocain.

Ce mardi 10 octobre la gendarmerie a orchestré un vaste coup de filet dans le vignoble du Libournais (à Captian, Castillon-la-Bataille et Saint-Émilion) avec l’arrestation de sept personnes impliquées dans un réseau de « traite des êtres humains en bande organisée » et faisant l'objet d'un mandat de dépôt indique le procureur du tribunal judiciaire de Libourne. Ayant démandé le placement en détention provisoire des sept mis en cause dans le cadre d'une information judiciaire, le parquet rapporte que cette « opération intervient à l'issue d'une procédure initiée en septembre 2022 à la suite d'une plainte d'un ressortissant roumain. Ce dernier ainsi que de nombreuses autres victimes ont déposé plainte pour avoir été recrutés en Roumanie, transportés en Gironde puis mis au travail dans les vignes en percevant un salaire dérisoire. »

Les plaintes font également état de sévices : « des conditions d'hébergement indignes, des brimades et diverses privations ». Sachant que « parmi les victimes se trouve un mineur de 14 ans ». Désormais ouverte, l’information judiciaire va porter sur la traite des êtres humains en bande organisée, le recel de crime en bande organisée et la soumission de personnes vulnérables à des conditions de travail et d'hébergement indignes.

Précédente affaire

Cette affaire intervient alors qu’un prestataire de services vient d’être condamné en mai dernier par le tribunal de Libourne, avec 8 ans de prison et 10 000 euros d’amende au total pour les 4 prévenus basant leur prestation de services viticoles sur un rabattage de personnes marocaines payant un droit de passage (12 000 €/candidat). Ayant marqué les esprits, cette affaire n’est cependant pas isolée. Comme le rapporte le Comité Opérationnel Départemental de lutte Anti-Fraudes (CODAF), l’instance départementale chargée de lutter contre le travail illégal met cette année sous surveillance les 430 prestataires de service agricole de Gironde recensés en 2022.

Actuellement, « les problématiques rencontrées par les services de contrôle sont les suivantes : absence de déclaration préalable à l'embauche et/ou sous-déclaration d'heures de travail (travail dissimulé par dissimulation d'emploi salarié), emploi d'étrangers sans titre, conditions d'hébergement indignes, traite des êtres humains » liste l’administration, notant qu’« il existe une forte demande de main d’œuvre dans le secteur viticole et, en parallèle, une pénurie de personnel et des problèmes d'attractivité des métiers de ce secteur. En conséquence, la filière recourt massivement à de la main d’œuvre étrangère (qu'elle soit d'origine européenne ou hors union européenne) ».

 

Gironde : Deux Marocains condamnés pour traite d’êtres humains dans des vignes​

JUSTICE•Les deux ressortissants marocains, qui devront indemniser les parties civiles, ont aussi été condamnés à une interdiction du territoire français pendant respectivement dix et cinq ans

Ils avaient exploité plusieurs de leurs compatriotes marocains travaillant dans des vignes de Gironde. Un père et son fils ont été condamnés mardi pour traite d’êtres humains.

Le tribunal correctionnel de Libourne a condamné le père, âgé de 59 ans, à un an de prison ferme aménagée sous forme de bracelet électronique, notamment pour traite d’êtres humains et soumission de personnes dépendantes à un logement indigne. Son fils, âgé de 28 ans, a été condamné à six mois de prison ferme, également aménagée sous la forme d’une détention à domicile.

« Ubérisation du secteur »​

Les deux ressortissants marocains, qui devront indemniser les parties civiles, ont aussi été condamnés à une interdiction du territoire français pendant respectivement dix et cinq ans. Leur société devra verser 50.000 euros d’amende.

Dénonçant une « ubérisation du secteur » et le symbole d’un « système », le parquet avait requis deux ans de prison, dont un ferme, à l’encontre du quinquagénaire, et une peine d’un an d’emprisonnement pour le fils, « qui a obéi à son père », selon le ministère public.

Lors de l’audience mi-octobre, une demi-douzaine de victimes, auparavant mécanicien, ouvrier, salarié ou poissonnier, avaient livré des récits similaires. Tous recrutés au Maroc pour travailler comme saisonniers agricoles en France, ils ont expliqué s’être vu promettre un titre de séjour pérenne, un emploi stable rémunéré à 1.500 euros par mois et un logement. En contrepartie, ces jeunes travailleurs avaient versé aux deux hommes quelque 12.000 euros.

Rythme de travail effréné​

À la barre, étant le premier à avoir porté plainte en septembre 2022, l’un de ces ouvriers a décrit un logement exigu où s’entassaient huit personnes, avec des matelas sales à même le sol et des douches à l’eau froide. En outre, il a dénoncé un rythme de travail effréné dans les vignes, avec 15 minutes de pause pour le déjeuner et aucune rétribution pour 18 jours travaillés.

La défense avait balayé les accusations d’hébergement indigne et assuré qu' « aucun élément » ne permettait de prouver que les victimes aient bien payé les 12.000 euros, plaidant la relaxe.

Dans de récents dossiers similaires, des prestataires de services et une gérante d’une entreprise libournaise ont été condamnés devant les tribunaux de Bordeaux et Libourne, qui doit juger une autre affaire de traite d'être humains le 19 novembre.

 
J'espère que tous paieront cher.

Les propriétaires des vignobles ont certainement une responsabilité également.

Ils parlent de 50 000e d'amende mais quoi pour les parties civiles?
 
En 2023

 
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